Chapitre 17

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Une multitude d'émotions me traversent. Mon cerveau patauge dans la semoule et a du mal à tout assimiler, mon coeur bat la chamade et je tripote nerveusement mes mains. Une larme que je n'ai pas su retenir roule sur ma joue.
Jared se penche prudemment vers moi et fait disparaître mon signe de tristesse avec ses lèvres. Il m'ouvre ses bras, où je vais immédiatement me blottir. Il m'emprisonne contre son torse où je pose ma tête. Il embrasse mes cheveux en me caressant le dos.

Je l'aime... Aucun doute la-dessus. Je l'aime depuis presque aussi longtemps que lui.

- Ce n'est pas qu'un début. dis-je en faisant référence à ses dires à propos de mes sentiments.
Comment à tu su ? Comment ...

- Comment ai-je su que tu as été brisée ?

Je hoche la tête.

- Je te regarde souvent... Enfin tout le temps. J'ai vu la tristesse dans ton regard quand tu crois que personne ne te vois. Je sais qu'il n'y a pas que ça...

J'embrasse son cou jusqu'à sa mâchoire, provoquant son souffle saccadé, puis je viens glisser mon nez sur sa clavicule et poser ma tête sur son épaule. Nous sommes face à face sur ce petit banc... Nos jambes sont emmêlées... Nos bras respectifs enlacent l'autre avec ferveur.

- Je ne te demande pas de me répondre tout de suite... Tu as le temps... Mais laisse moi être près de toi.

- Je... Oui... murmurais-je.

Je recule légèrement ma tête et m'aperçois que j'ai inondé de larmes son pull gris maintenant tâché de quelques traces de mascara.

- Merde ! m'exclamais-je.

- Quoi ? Qu'est ce que tu as ?

- Moi rien, mais ton pull... Je suis désolée, je ne pensais pas que mes larmes allaient couler sur toi.

Je m'empresse de porter mes mains où se trouvent les petites tâches noires.
Mais j'aggrave encore plus la situation en étalant mon mascara sur sa poitrine.

- Eh ce n'est pas grave ! rigole t-il.

Il prend mes mains dans l'une des siennes et les portes chacune leur tour à sa bouche.

- Mais si c'est grave ! pleurnichais-je.
J'ai recoloré ton pull et je ressemble à un panda ! grognais-je déclenchant son hilarité.

- Je me fous de ce pull ! Et tu ne ressemble pas à un panda ! Tu as juste cette toute petite trace... dit-il en effaçant une trace de maquillage sur ma joue droite.
Voilà, tu es sublime comme toujours... Et tes yeux sont plus bleus aujourd'hui.

- C'est parce que j'ai pleuré...

Le vent se lève et je frissonne.

- Tu as froid ?

- Non, c'est bon ne...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il desserre déjà son étreinte pour enlever son perfecto en cuir et me le tendre.
Je soupire et l'enfile étonnamment surprise de rentrer dedans. Sa veste porte son odeur que je respire à plein nez. Il sent tellement bon...

- Le noir te vas très bien. constate-il.

- C'est ma couleur préférée... Et je ne pensais pas rentrer dedans.

- Arrête de dire des conneries, veux-tu ?

Je hausse les sourcils et lui tire la langue.

- Il y a beaucoup de choses que je pourrais faire avec cette langue...

Just for you : Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant