Chapitre 36

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Mon cœur est comme un oiseau en cage, il tape, il ronge les barreaux de sa prison, il va sortir de ma poitrine.
Il n'est que 18h00 et je suis déjà dans une panique totale.
Nous sommes samedi, le jour J, il ne me reste que deux heures pour me préparer.

Qu'est ce que cela sera le jour de ton mariage !

Sûrement une catastrophe ! Enfin si je me marie un jour...
On toque à la porte et je me jette sur les deux anges qui se trouvent derrière.
Mélissa et Marie referment leurs bras autour de moi en rigolant.

- Putain je savais que tu avais aimé notre petite sauterie d'hier mais je ne pensais pas que tu allais en redemander si vite ! raille Marie.

Mes côtes me font mal à force de me tordre de rire.

- Bon, vous rentrez ? On dirait qu'on est en train de saigner un cochon. balance mon père a l'autre bout du salon.

- Oui Papa désolée ! rigolais-je alors qu'il me sourit.

Il est stressé et ça se voit... Nous nous sommes montés le bourrichon toute la journée et mes nerfs sont plus qu'à rude épreuve, tout comme les siens.
Seule personne calme dans cette appartement de malade... Ma mère, qui est tranquillement en train de confectionner un plaid géant. Où trouve t-elle cette patience ?
Les filles disent bonjour à mes parents puis nous nous enfermons toutes les trois dans ma chambre. Je tourne la clé dans la serrure, ferme les rideaux et allume la lumière. Il ne manquerait plus que les voisins aient un strip-tease gratuit.

- La vache tu ne t'es pas foutu de notre gueule ! s'exclame Mélissa en dévorant des yeux la robe que j'ai étalé sur mon lit.

- Des Louboutins ? interroge Marie.
Juste, tu le loues combien ton copain ?

Je rigole de plus belle en me félicitant de les avoir recrutées comme meilleures amies mais surtout comme assistantes aujourd'hui.

- Oui j'ai halluciné en les voyants, heureusement que mes parents ne s'y connaissent pas en mode.

- Oui d'ailleurs on a eu une trop bonne idée dans le bus en venant ! annonce fièrement Mélissa.

- Oui on s'est dit que comme hier tu étais en panique quand tu nous as informé de tout ça... dit Marie en désignant de la main les "cadeaux" de Jared.
Quand tu vas sortir tes parents vont sûrement poser des questions...

- Nous allons dire que c'est nous qui avons acheté tout cela en nous "côtisant", crise oblige. termine en rigolant Mel.

- Mais qu'est-ce que je ferais sans vous...

J'avais soigneusement planqué les fringues jusqu'à leur arrivée.

- Sûrement le tapin... Il faut bien que tu serves à quelque chose...

Je balance un oreiller à Marie pour sa remarque cinglante, qui me fais me tordre de rire de plus belle.

- C'est partit ! s'exclament t-elles en cœur.

Assise sur une chaise je subis différents masques du visage et soins pour la peau.

Tu vas être aussi douce qu'un pyjama en pilou !

Marie me vernit les ongles d'un rouge presque noir, tandis que Mélissa s'applique à boucler soigneusement le bas de mes cheveux. Elle passe plusieurs fois sa brosse sur mes mèches pour leur donner un aspect plus naturel mais magnifique.
Une fois mes mains sèches je m'active sur mon maquillage. Je le fais toujours moi-même et je ne supporte pas qu'on me maquille.

Si elle vous laisse la maquiller c'est qu'elle vous aime vraiment ! Ou qu'elle est bourrée !

Même si j'aime beaucoup les filles, je me sentirais moins stressée si c'est moi qui me maquille. Je m'applique donc à mettre mon fond de teint sans en mettre trop... Enfin j'essaye !

On est pas à Pot de Peinture City Éléna !

Je viens ensuite redessiner légèrement mes sourcils. J'opte ensuite pour un fard à paupières marron glacé que je viens iriser d'un autre un peu plus doré.
Je souligne mon ras-de-cil d'un trait de crayon noir et couvre gentiment mes cils de mascara. Une bouche naturelle... Bon, juste un peu de baume à lèvres. Et voilà ! Rien de plus rien de moins. Je me sens à l'aise dans ce maquillage, c'est ce qui m'importe le plus.
Vient l'étape la plus attendue par mes relookeuses et celle qui me stresse le plus... La robe.
Je passe d'abord le magnifique ruban de soie. Sa pierre tombante se loge au creux de mon cou. Puis, je fais glisser la fermeture de ma robe... Tout comme cette dernière elle est immense mais bien dissimulée. Je laisse tomber mon peignoir et l'enfile d'une traite. Bon Dieu le décolleté !

Pour une fois qu'on a un truc à mettre en valeur ! Jared va le regretter !

Elle n'a pas tord... Ça pourra toujours me servir !

- Waouh Éléna ! crie Marie.

- Chuuut... soufflais-je.
Je ne veux pas que ma mère débarque tout de suite !

Mélissa siffle et je lève les yeux au ciel.

- Quelqu'un m'aide à fermer cette satanée fermeture ? demandais-je un peu désespérée.

Marie remonte la fermeture sans difficulté. La robe tombe très bien, elle est vraiment bien coupée. Comment a t-il fait pour savoir ma taille ? Surtout que c'est compliqué chez moi !

Il t'a palpé ! ironise ma conscience en se tapant la tête dans la main.

J'enfile mes escarpins. Putain ! Les talons sont vraiment hauts ! Je ne vais pas être très confortable en fin de soirée. Mais peu importe ! La tenue est juste parfaite ! On ne voit presque pas mes escarpins tant la robe traine, mais ça ne fait que lui rajouter de la majesté.
Je termine par une pochette de main que ma mère m'avait acheté pour le mariage de ma tante.

Merci Tatie !

Je met mon portable et de quoi faire quelques petites retouches maquillage dedans. Alors que je m'apprête à fermer ma pochette, Marie fouille dans son sac pour me tendre un petit paquet que je connais bien mais que je ne touche pas souvent.

- Parce que l'on ne sait jamais... dit-elle en me tendant son paquet de Marlboro.
Prête ?

Elle sait que j'ai tendance à en fumer une quand je ne vais vraiment pas bien... C'est à dire tous les... six mois.

C'est pour dire !

- Prête.

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Coucou tout le monde ! ☺️

Le chapitre vous a plu ?
La soirée n'a pas proprement commencé désolé LIntemporelle ... Mais je te promets qu'elle sera longue...
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Bisous bisous 💜

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