Nous sortons du lycée collés l'un à l'autre, main dans la main.
Comme Madame Tall et Madame Vaco sont en stage, Jared et moi avons deux heures devant nous... Deux heures rien qu'à nous.
Il me conduit à une grande étendue d'herbe qu'il me fait traverser.
- Où allons-nous ? demandais-je.
- Dans un endroit parfait... répond t-il mystérieusement en embrassant le bout de mon nez.
Il me fait marcher encore quelques minutes, sous le soleil printanier et agréable d'avril. Nous avons déjà contourné plusieurs arbres et bosquets en passant par des petits sentiers, où les promeneurs ne s'aventurent pas d'habitude, quand nous arrivons enfin au lieu désiré.
Un petit espace de verdure de forme circulaire isolé du monde, entouré de tulipes multicolores. Mais ce qui me marque le plus, c'est le magnifique saule pleureur... Ses longues tresses de feuilles trainent sur le sol... Il est magnifique. Cet endroit est tellement beau qu'on le croirais sorti d'un rêve...
Je contemple Jared qui scrute minutieusement mes réactions.
- C'est... Splendide... soufflais-je encore sous le coup de sa beauté combinée à ces lieux.
- J'aime venir ici... Pour réfléchir... Souvent pour penser à toi... Dès que j'ai vu cet endroit, je t'ai imaginé ici... Sous ce saule pleureur. C'est la première fois que je viens accompagné.
Je souris, incapable de lui répondre.
Il se rapproche de moi et me prend par surprise en se baissant rapidement pour passer son bras sous mes genoux. Son autre bras se place vite sur le haut de mon dos et je me retrouve dans ses bras collée contre son torse tel une princesse.
Voyez la princesse !
- Lâche moi Jared ! Je suis beaucoup trop lourde pour toi ! piaillais-je.
- Tiens, tu viens de nous sortir la pire connerie de l'année ! rigole t-il en avançant.
- Mais voyons repose moi ! Tu vas te faire mal !
- On doute de ma force mademoiselle ? dit-il en roulant des mécaniques.
- Non, absolument pas, mais...
- Alors tout va bien ! me coupe t-il en fermant ma bouche d'un baiser.
Il marche jusqu'au saule pleureur où il s'enfonce dans les longues tresses. Je glousse comme une gamine en voyant que plusieurs lianes nous retiennent. Je lève la main pour enlever une tresse de ses cheveux. Il rigole et repart de plus belle. Il s'arrête à quelques pas du pied de l'arbre où il m'allonge gentiment. J'enroule mes bras autour de son cou pour l'empêcher de me quitter. Il se retrouve donc allongé sur moi en retenant son poids sur ses coudes pour ne pas peser sur moi. Il me sert son sourire à fossettes avant de m'embrasser tendrement.
- Ne crois pas que je t'ai pardonné... murmurais-je sur ses lèvres.
- De quoi tu parles ?
- Tu as tabassé mon ami ! Et tu ne te rends pas compte ! Il y a de fortes chances que tu sois renvoyé !
- Il le méritait ! aboie t-il.
Ce pd ne savait même pas se battre ! Et ne t'en fais pas pour moi, je vais rester collé à toi, mon père a le bras long...
- Toi aussi tu es gay alors... dis-je en effleurant sa lèvre fendu.
Léo a réussi à te toucher... Pas si nul que ça... Et parfois une influence ne suffit pas.
- C'est une tafiole ! Et crois moi, on ne risque pas de me renvoyer de sitôt. Mais je ne veux pas parler de ça... Je veux savoir des choses... dit-il en posant ses lèvres sur mon cou, me faisant frissonner.
Je n'en reviens toujours pas de l'impact que son contact a sur moi. C'est comme une décharge électrique... Qui se mêle à de l'adrénaline dans mes veines.
- Parce que tu crois que je vais te les dire ?
- Je n'en doute pas... Depuis quand "m'aimes"-tu ? demande t-il sans préambule et en continuant de dévorer mon cou.
- Je ne te le dirais pas...
Il fait peser un peu plus son corps sur moi. Je gémis et pose mes mains sur son dos... Il n'est vêtu que d'un simple tee-shirt gris clair avec un col légèrement en V. Je pousse un petit cri de plaisir quand il vient poser ses lèvres à la base de mon cou, tout en s'affaissant un peu plus sur moi.
- Depuis quand ?
- Hum... Depuis les premiers regards... Je ne saurais pas te dire précisément quand.
- Je savais que tu me résistais... Je suis tombé amoureux de toi dès que je t'ai vu, Éléna... N'ais pas peur de me parler de tes sentiments... Je t'aime.
Je fonds littéralement... C'est la première fois qu'il me dit "Je t'aime". Il a préféré me le prouver avant de me le dire.
Je l'embrasse dans le cou et remonte jusqu'à l'arrête de sa mâchoire, pour enfin venir coller mes lèvres à son oreille.
- Je t'aime, Jared.
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Just for you : Tome 1
Romance"Depuis que j'ai posé les yeux sur toi, je ne les détourne pas... Je suis arrivé ici en détestant les français, je ne les ai jamais supporté... Et regarde moi ! Je ne m'étais jamais battu pour personne à part moi-même... C'est juste pour toi ! Regar...
