Chapitre 18

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Après avoir passé trente minutes à se câliner et s'embrasser, il est temps pour moi de rentrer. Nous nous dirigeons vers la sortie du parc et j'en profite pour appeler Léa, qui décroche au bout de trois sonneries.

- Oui bichette j'arrive bientôt... On se retrouve à l'arrêt de bus ?

- OHHH c'est Éléna ! beugle t-elle en s'adressant sûrement à Tommy et Marie.

- Alors chérie ? Ça s'est passé comment avec ton beau gosse ? crie Marie pour se faire entendre.

- Tu diras à Marie que le "beau gosse" comme elle l'appelle se trouve à côté de moi... soupirais-je en regardant désespérément Jared qui glousse.

- Mais c'est génial ! Alors raconte moi ! s'exclame Léa.

- Alors quoi ? grognais-je.

- Tu sais bien... Toi et lui...

- Alors rien ! Je te retrouve dans quelques minutes.

- Bisous !

Je raccroche en grommelant. Quelle bande de curieuses !

Tu leur dis tout d'habitude ! désapprouve ma petite voix.

Oui mais là j'ai besoin de temps... Je veux être sûre.

Tu te mens à toi même...

- Il faut que j'y aille... murmurais-je à contre cœur, en me tournant vers Jared pour lui dire au revoir.

- Tu ne croyais tout de même pas que je n'allais pas te raccompagner ?

- Quoi ? Tu m'as dis que tu ne prenais pas le bus...

- Oui, mais il est hors de question que je te laisse aller seule jusqu'à ce foutu arrêt de bus !

- Mais il se trouve à même pas cinq minutes d'ici !

- Et alors ? Tu ne te rends pas compte Éléna ! Tu dois passer par un tas de ruelles où grouillent des mecs en chien !

J'éclate de rire devant son air sérieux.

- Je suis une grande fille capable de me défendre. Et si ce sont les mecs en chien qui t'inquiètent... Je peux t'assurer que je ne suis jamais leur cible. rétorquais-je.

Il soupire agacé.

- Tu n'as vraiment aucune idée du charme que tu peux dégager... marmonne t-il pensif.
Sur le banc derrière nous, il y a deux hommes qui sont en train de te fixer depuis à peu près deux minutes... Si tu ne les intéressais pas, ils auraient détourné le regard depuis longtemps.

- Peut-être qu'ils s'extasient sur ton petit cul ! raillais-je, en regardant les deux hommes en question, qui sont effectivement en train de nous fixer.

J'arrache un sourire à Jared qui se mord vite la lèvre pour retrouver son sérieux.

- Permet moi d'en douter et d'éclairer ta lanterne... Ils attendent un signe. S'ils voient un signe d'affection de ta part envers moi... Ils détourneront le regard. S'ils te voient partir sans moi... Ils te suivront c'est aussi simple que ça.

- Tous les mecs ne sont pas des pervers qui s'amusent à coller les nanas aux murs pour les embrasser sauvagement.

Il reste béant devant ma répartie, mais se reprend vite.

- Je ne suis pas un pervers... Et je ne m'occupe que d'une seule "nana" comme tu le dis... Celle qui m'obsède et me résiste.

- Un point pour toi... Mais peut-être qu'ils veulent juste mon numéro. Comme le font de temps en temps les gars...

- On parie ? Je vais t'embrasser... Tu mettras tout ce que tu as dans ce baiser...

- Comme toujours... le coupais-je.

Je peux bien être un peu franche avec lui... Je n'aimerais pas qu'on me dise qu'on m'embrasse sans conviction.

- Je suis content de te l'entendre avouer... Bien, nous allons nous embrasser et s'ils te fixent toujours. Tu auras gagner, s'ils détournent leur attention de toi... J'aurais gagné.

- Et qu'est ce que tu gagnes ?

- Si je gagne... Tu n'adresses pas la parole à Léo-Paul pendant un jour.

Je regarde une dernière fois les hommes, et remarque que l'un d'eux a l'air de s'attarder un peu trop sur le bas de mon corps, pendant que l'autre lui murmure quelque chose à l'oreille.

- Tenu ! Tu feras de même avec Sylvia si je gagne.

- Ça ne sera pas difficile ! rigole t-il.
Tenu.

Je m'approche alors de lui et il me saute carrément dessus. Sa langue joue sur la mienne avec expertise.
Mes mains viennent s'emmêler dans ses cheveux, pendant que les siennes agrippent mes hanches, enfonçant ses doigts dans ma peau... Je gémis face à cette rude caresse et mord sa lèvre inférieure pour le rendre dingue. Je suis récompensée par son grognement. Jared interrompt notre baiser avant que nous ne puissions plus nous contrôler. Je suis plus intéressée par son visage à quelques centimètres du mien, mais je me force quand même à détourner le regard vers les deux matteurs. Celui qui me regardait de trop près s'en va en nous tournant le dos pendant que son ami secoue la tête et se lève pour le suivre.

- J'ai gagné... murmure t-il, espiègle, après avoir jeté un coup d'œil derrière lui.

Je soupire et acquiesce.

- Il ne faut pas parier avec moi... Je gagne toujours ! affirme t-il après avoir déposer un chaste baiser sur mes lèvres.

Just for you : Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant