« 𝘓'𝘩𝘶𝘮𝘢𝘯𝘪𝘵𝘦́ 𝘴'𝘦́𝘵𝘦𝘪𝘯𝘵 𝘥𝘦̀𝘴 𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘭'𝘦𝘴𝘱𝘰𝘪𝘳 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘢𝘳𝘢𝘪̂𝘵. »
Pendant longtemps, chaque 31 décembre, la menace d'une fin du monde à minuit passée était devenue une sorte de tradition dans le monde entier. Ell...
J'avançai difficilement, n'en pouvant plus. Le camping car m'avait lâché à cinq kilomètre de l'autoroute. Cela faisait exactement... non finalement j'sais pas combien de temps mais je dirais une éternité que je suivais la route. J'étais épuisée, la chaleur me ralentissait et mes bottes frottaient le sol asphalté et le goudron de cette putain de route qui semblait n'avoir aucune fin. Mais je me devais d'avancer. L'endroit n'était pas sûr. De nombreux rodeurs envahissaient les routes, rendant mon chemin encore plus épuisant. Je faisais un pas, et un de ces maccabés pourri sortait de la foret.
– Bordel, pourquoi ces trucs arrivent qu'à moi. Vie de merde !
Je commençai à m'énerver mais je devais garder mon sang froid. Je continuai mon chemin, ne voulant pas abandonner. Pour la première fois de ma vie, je me surpris à vouloir vivre pour d'autres personnes que moi. Je devais les retrouver, savoir si ils avaient pu ré-échapper à la ferme. Une partie de moi me disait le contraire, mais je savais au plus profond de moi qu'ils étaient vivants. Ce groupe était fort, chaque membre avait une capacité de survie qui dépassait tout ce que j'avais pu voir. J'avais confiance et franchement, si je ne pensais pas cela, j'étais certaine que je n'avancerai plus...
La volonté m'abandonnait de plus en plus, mais je vis des voitures s'enchevêtré sur un bord de la route. J'étais arrivé pour mon plus grand bonheur. Je me rappela que la voiture où nous avions laissé des vivres pour sofia n'était pas loin. Nous, enfin ils. J'étais venu plusieurs fois avec ou sans quelqu'un pour remplacer les provisions. Même si cela n'avait servi à rien malheureusement... J'avançai davantage, accélérant le pas. Je me planquait derrière les voitures, au cas où des rôdeurs traineraient. Je n'avais pas d'arme, je devais me montrer prudente. Couteau en main, je longea les cadavres de voitures abandonnées dans ce cadre apocalyptique. Le danger pouvait survenir à tout moment. Soudain j'entendis du bruit, pas loin.
- Merde ! murmurai-je.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
Je me cacha derrière une volvo grise. Qu'est ce que je devais faire ? Et c'était quoi ça ? Rôdeur ? Humain ?Je choisi de vérifier la source du bruit, en silence. Je longea la caisse, en veillant à ne pas faire de bruits. Plus j'avançais, plus mon cœur battait la chamade. Je risqua de jeter un œil en me redressant subtilement. Lorsque je les vis, tous là, debout, je me redressa lentement. C'était eux, ils étaient bien là. Face à cette image, je ne pu me retenir d'éclater de rire. Un rire de joie, et de reconnaissance. Un rire de soulagement. J'avançai vers eux, toujours en riant.
Mon rire du s'entendre car je vis tout le monde se retrouner, les yeux écarquillés. Je leur souri, agitant la main. Mais leur regard était figé, et leur visage choqué, comme si il venait de voir un fantôme. En arrivant à quelques mètres, je me stoppa.
─ Quoi ? J'sais que j'suis crade mais faites pas cette tête, j'suis pas si moche quand même ! C'est vexant vous savez ? Plaisantai-je.
