A miracle

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Je ne su pas combien de temps je resta dans ce cagibi. Deux heures ? Deux jours ? Une semaine ?
mais tout ce que je savais c'est que dès que j'essayai de sortir, ces choses rappliquaient, m'enfermant dans cette pièce sombre, sans lumière. La faim, la soif, et la fatigue me vidait. Je n'avais qu'une envie : que tout cela se termine.

Plus le temps passait, moins j'avais de force. J'étais déshydraté, faible, usé... je resta assise priant pour que quelqu'un me trouve ou pour que la mort survienne rapidement. Je m'évanoui à nouveau. Pour la trentième fois au moins.

Tac, tac, tac, tac...

Un bruit me fit sortir de la pénombre, je trouva assez de force pour ouvrir les yeux. J'étais trop faible pour parler. Je ne savais pas ce qu'il y avait derrière la porte. Je rampa jusqu'à elle, et essaya de l'ouvrir. J'avais peu de forces mais je savais que je devais sortir de ce sinistre placard. J'ignorai si ce que j'entendais était un rôdeur ou un humain, et à vrai dire, mon cerveau était trop faible pour me faire prendre conscience qu'un danger pouvait me guetter derrière cette porte.

Je la poussa avec ma main et m'étala sur le sol, sur le ventre. Difficilement, je rassembla mes dernières formes pour tenter de me lever. Je m'aggrippai au mur avec un bras, je tenais à peine sur mes jambes. Mais je devais me forcer, je devais sortir de là bien que j'ignorais où j'étais. J'avais pas le choix.

En poussant des gémissements de douleurs, je mis un pied devant l'autre, difficilement et lentement. J'avais l'impression que mes membres pesaient une tonne. Je continua ma route, sans vraiment savoir où aller. Plus je forçais, plus je me sentais faiblir. Ma respiration se fit difficile et des vertiges me prirent. Je me rattrapa au mur et m'arrêta quelques secondes, fermant mes yeux. Soudain, j'entendis des bruits de pas et des portes claquées. Je m'arrêta et la panique s'empara de moi.

J'aperçu une silhouette devant moi, et remarqua qu'il braqua une arme.  Mais ma vision était trouble, déformant les contours de son visage. Sans savoir pourquoi, je me mit à avancer lentement. Je lâcha le mur et essaya de parler, mais ma gorge ne poussa qu'un râlement. L'arme se leva et je vis la personne mettre un doigt sur la gâchette. Une autre silhouette apparue à ses cotés, plus grande que la première. Je continua ma progression mais, en voulant aller plus vite, je manqua de tomber, je me rattrapa de justesse en prenant appui avec mon dos contre le mur. A ce moment , un prénom sorti de ma bouche, comme un murmure, une prière avant que je m'écroule sur le sol, vidée de toute force.

- NON TIRES PAS ! hurla une voix.

- C'est un rôdeur ! hurla la deuxième voix. Je dois le faire ! Je sais qui c'est mais...

- NON, baisse ce flingue ! paniqua la première voix.

J'entendis quelqu'un courir et se pencher sur moi. Je prononça à nouveau se prénom, sans vraiment me rappeler de ce que c'était et du pourquoi ce nom me semblait important à ce moment précis. Une main toucha ma joue. J'ouvris les yeux faiblement et vis un visage. Je ne savais pas qui c'était, j'étais incapable de le reconnaître mais, sans savoir pourquoi, un demi sourire apparu sur mes lèvres gercées.

- Vanessa ? Ness ?

J'essayai de répondre mais seul un grognement s'échappa de ma gorge et mes paupières devinrent lourdes, m'obligeant à les fermer, fatiguée.

- Hé... restes avec moi ! Putain, Carl ! Couvres moi !

-C'est ...

- Couvres moi ! hurla la première voix.

Des mains me portèrent et me soulevèrent du sol. Je m'aggrippa à l'individu comme si c'était une bouée de sauvetage. Je reconnu son parfum, un parfum qui me rassura, qui me sembla familier. Je cala ma tête dans le cou de la personne et m'agrippai à sa nuque. Serrant aussi fortement que je pouvais, par peur de glisser, de tomber ou de me rendre compte que tout cela n'était qu'un cauchemar.

𝘍𝘪𝘳𝘦 𝘮𝘦𝘦𝘵 𝘎𝘢𝘴𝘰𝘭𝘪𝘯𝘦 ‖ ᴛᴏᴍᴇ ɪ ﹙ᴇɴ ʀᴇ́ᴇ́ᴄʀɪᴛᴜʀᴇ﹚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant