𝘍𝘪𝘳𝘦 𝘮𝘦𝘦𝘵 𝘎𝘢𝘴𝘰𝘭𝘪𝘯𝘦 ‖ ᴛᴏᴍᴇ ɪ ﹙ᴇɴ ʀᴇ́ᴇ́ᴄʀɪᴛᴜʀᴇ﹚

Regrets

Je resta deux bonnes heures dans la foret, je chassa les rodeurs qui y trainaient, je devais me défouler. Je le sentai, toute la haine, tous mes ressentiments, toute la rage, la peine de ces dernières semaines devaient sortir. Je tua chaque monstre qui croisait ma route. M'imbibant de leur sang, assenant des coups de plus en plus violent jusqu'à ce que je tombe sur le sol. Ereintée. Essouflée. Je me releva au bout de vingts minutes, et enjamba les corps putréfiés sur le sol. La nuit tombait, je devais rentrer. Par chance, personne ne m'avait suivi.

Au bout d'une heure de marche, je tomba sur la route menant à la prison. Je passa la portail, le regard hagard. J'étais vidée. J'entra dans la salle commune en poussant la porte, et vit que tout le monde y était présent et m'attendais visiblement. Daryl y compris, il se leva automatiquement face à mon apparition. Nos regards se fixèrent pendant quelques secondes, et je vis qu'il n'y avait plus de traces de colère mais de remords, comme dans le mien.

- vanessa... mais qu'est ce que...

Sans répondre, le regard vide, je passa à coté de la table ou je déposa deux lapins, que j'avais attrapé et fila vers les cellules devant le regard inquiet des autres. Je pris des fringues propres et fila ensuite dans la douche.

Après avoir pris soin d'être seule, j'enleva mes vêtements pleins de sang et de terre. J'en revenais pas de tout ce qui s'était passé en à peine quelques heures. Me sentant tendue, j'ouvris l'eau et plongea dans la douche. Le contact de l'eau tiède sur ma peau me fit du bien, mais j'avais mal aux épaules. Je ne su si c'était le fait de m'être battu avec les rôdeurs  ou l'histoire avec Daryl. Je pressa mes épaules tentant de soulager la douleur. Mon cerveau bouillait, je n'arrivais pas à enlever l'image de notre altercation de ma tête. De plus, je n'arrivais pas à me ôter de ce sentiment de culpabilité à l'égard de Dixon que je ressentais depuis une heure. Je me sentais honteuse maintenant, certes j'avais été blessé mais j'avais également été trop loin. Je m'en rendais compte maintenant. Et il avait pas eu tort, si nos rôles avaient été inversé, j'aurais probablement réagis de la même manière mais je n'avais pas de famille. Je rpis conscience à cet instant, que c'était pas pure fierté que je m'évertuais à le repousser. Mais je devais admettre que le fait de le voir ici m'avait soulagé. La situation était insupportable, et j'étais forcé d'admettre qu'il y avait plus grave à s'occuper. On ignorait ce qui allait se passer avec le Gouverneur, et on devait se montrer souder si on voulais s'en sortir. Daryl avait passé des heures à s'excuser, et il pouvait rien faire de plus, ni changer ce qui s'était passé. Je compris alors que ce qu'il m'avait reprocher me fit prendre conscience que moi aussi j'avais merdé...

Je posa un bras sur la paroi de douche et baissa ma tête afin de faire couler l'eau le long de mon dos, pour m'apaiser.Des larmes coulèrent à nouveau. Je pris du temps sous la douche, et ce moment me fit du bien. Je pris également une décision, il était temps pour moi de mettre de coté mon égo. C'était assez tendu dans le groupe pour que ma fierté vienne envenimer les choses, et nous avions toujours la question de Merle. J'irai lui parler, mais je savais que quelque part au fond de moi, j'aurais toujours peur de le revoir s'en aller. Je ne savais pas pourquoi il m'affectait autant, mais c'était le cas. Il me faisait ressentir des putains de trucs que j'arrivais pas à gérer. C'était le seul a avoir autant de pouvoir sur mon échelle émotionnel. mais, je ne pouvais plus agir comme une gamine et je devais me montrer responsable. Il n'étais plus seulement question de moi ou de lui, mais du groupe, de notre famille. En soupirant, j'éteignit l'eau et m'habilla. Cette douche m'avait fait du bien et apaisé. Je fila ensuite dans ma cellule et me fuma une cigarette. Tout en étant assise dans mon lit, je ne savais que faire. Je pris alors mon courage à deux mains et descendit les marches afin de me rendre dans la salle commune. C'était maintenant ou jamais.