(Petit gribouillage fait en cours, j'adore vos commentaires sur le couple Willane alors je voulais immortaliser ça xD)
// Attention ce chapitre comporte une scène de violence, elle n'est pas non plus excessive mais je prends mes dispositions au cas où\\
Double jeu
« L'important, c'est de savoir ce qu'il faut observer. »
Edgar Allan Poe, Histoires Extraordinaires
La douleur força Jane à ouvrir les yeux, une lumière jaune perça le voile de ces paupières alourdies. Elle regretta presque aussitôt cet effort, sa tête fut assaillie par un bourdonnement agaçant. Elle mit quelques longues secondes à reprendre le contrôle sur ses sens endormis. Il se figura comme une faille temporelle, une désagréable sensation d'amnésie, sauf que Jane n'était pas encore tout à fait consciente pour s'en inquiéter. Elle voulut se lever, mais son corps refusa de lui obéir, elle se sentit retomber. Or elle ne chuta pas. Si elle ne se préoccupa point de ce léger détail, elle ne put faire abstraction de la douleur qui vint l'attaquer.
Un mal de tête violent accompagné d'une douleur lancinante dans sa nuque. Elle tenta de bouger ses mains et serra les dents lorsque la souffrance vint la cueillir. La douleur avait au moins ce mérite de la réveiller, et l'obligea à se rendre compte qu'elle était ligotée, la chair des poignets à vif, la brûlant atrocement. Au fur et à mesure qu'elle recouvrait peu à peu ses esprits, elle ne put ignorer le liquide chaud qui dégoulinait sur son front le long de sa tempe. Elle inspira lentement, tentant de calmer les battements effrénés de son cœur qui, lui, avait deviné avant sa raison le danger. Sa vue se stabilisa, le contour des choses se fit plus net.
L'endroit où elle se trouvait n'avait rien de charmant, il s'agissait plutôt d'une cave à en juger par l'air moite et le sifflement d'un engin. Les murs semblaient avoir pleurés tant des traces brunes creusaient des sillons sur leur surface. Le sol n'avait rien à envier à ses compagnons qui enfermaient la jeune fille ; crasseux et humide. Lorsque Jane eut fini de noter ces informations, elle comprit enfin qu'elle était ligotée sur une chaise, enfermée dans ce lugubre endroit.
Elle entendit des rires se rapprocher et malgré la peur qui commençait à lui tordre le ventre, elle eut la présence d'esprit de refermer immédiatement les yeux, faisant semblant de n'avoir jamais quitté son état d'inconscience.
Un grincement métallique. La porte s'ouvrit. Les rires sournois cessèrent.
- Tu vois, je te l'avais bien dit Sam, tu l'as frappé si fort qu'il dort encore, fit remarquer une voix familière à la jeune fille.
- Et alors ? renchérit une seconde voix tout aussi reconnaissable.
Des bruits de pas sur le sol humide indiquèrent à Jane qu'un des deux bonhommes s'approchaient d'elle. Il commença à lui tourner lentement autour.
VOUS LISEZ
Les Chroniques Infernales- Le réveil du Léviathan
Historical FictionAngleterre, Londres 1888. De nombreux meurtres étranges se succèdent dans les ruelles sombres de Whitechapel. Les victimes sont toutes des prostituées, assassinées puis mutilées dans une barbarie extrême. Les médias s'enflamment et surnomment l'assa...