Cléo remue dans mes bras. Cela m'extrait doucement de mon sommeil. Elle ne se réveille pas. J'en profite pour la serrer doucement contre moi, comme un doudou. Rien ne semble la sortir de ses rêves. J'en profite pour l'admirer.
Ses cheveux bruns bouclés tombent en cascade sur son visage. Mon t-shirt trop grand met en valeur sa taille fine. Ses mains proches de son visage et les genoux repliés contre sa poitrine lui donne un air enfantin. C'est surement du au faites que sa position est quasiment identique à celle d'un bébé dans le ventre de sa mère. Comparaison qui me donne l'air plus fort. Je suis sur qu'un jour, lorsqu'elle sera mère, elle sera géniale.
Je sors avec elle cela fait maintenant plus d'un an et demi. Depuis la maternelle, c'est ma meilleure amie mais, pour moi, cette rentrée de première ne pouvait pas être comme les autres. J'avais de plus en plus de mal à rester ami avec Cléo. Elle m'attirait et me donnait envie d'être plus que son meilleur ami. J'ai donc pris mon courage à deux mains et je lui ai demandé de sortir avec moi. Gênée, elle a fini par accepter, me faisant promettre que si cela ne marchait pas entre nous, nous resterons ami malgré tout. Fou de joie, j'ai accepté. Nous avons alors échangé notre premier baiser. Jamais plus elle ne m'a quitté.
Elle a dix huit ans et elle dort souvent avec moi dans mon petit studio. Chez elle, sa mère est pour ainsi dire, portée disparue, présente le dimanche entre deux dossiers. Cléo est plus à l'aise chez moi.
Je la sens remuer à nouveau puis se tourner pour fourrer sa tête dans mon torse. Je la laisse se réveiller gentiment. Elle remue encore un moment , s'étire et lève la tête vers moi. Je l'embrasse.
-Bonne nuit, bébé ?
-Magnifique.
Je la serre contre moi. Elle se laisse aller un moment puis se redresse.
-J'ai faim. On descend ?
-A votre service princesse.
Ses yeux gris vert me regarde avec une telle intensité que je ne peux pas résister. Elle est tout ce que je désire. Je m'imagine souvent vivre ensemble, d'ici deux trois ans, dans une maison en campagne, à la mer ou en ville. Tant que je suis avec elle le lieu n'a pas d'importance.
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Elle est déjà à table quand je descends. Je me suis douché pendant qu'elle préparait son lait et mon café. Je la vois assise, la tête dans le journal du matin. Elle le feuillette rapidement puis réfléchit sur les casses têtes qui lui sont proposés. C'est son petit rituel matinal. Rituel qui me fait souvent rire.
Pourtant ce matin, Cléo ne semble pas attentive à son sudoku. Elle a l'air mal. Cela m'inquiète. Je me dirige vers mon bol, qui se trouve derrière elle, mais change finalement de programme. Je me retourne et l'enlace. Je pose mon menton sur son épaule.
-Un problème mon amour ?
-Barbouillée sûrement.
Je hoche la tête. Je n'aime pas la voir malade. D'autant plus que c'est rare. Elle semble immunisée contre ce genre de problème. Le téléphone sonne. C'est sa mère qui vient aux nouvelles comme tout les lundis. Je libère ma petite amie qui file vers le combiné. Je sens que la discussion va pas être longue. Pur instinct. Lorsqu'elles s'appellent, elles se disent bonjour au revoir. J'en profite alors pour boire mon bol et dévorer une tranche de brioche. Cléo revient quelques minutes après, mal en point.
-T'es sûre que ça va bébé ?
Je la vois ouvrir la bouche mais aucun son ne franchit ses lèvres. Au lieu de ça, elle court vers les toilettes. Je la suis, inquiet comme pas possible.
Elle est en train de vomir, à genoux devant les W.C. Je prends ses cheveux et dégage son visage. Elle se redresse tandis que je vais lui préparer un verre d'eau dans la cuisine. Elle me rejoint et l'avale avant de me remercié.
-Tu comptes aller en cours aujourd'hui ?
-Tu crois que je dois ?
-Non on va rester ici.
-On ?
-Oui je reste.
-Hors de question que tu loupes les cours à cause de moi. Tu as le bac à la fin de l'année.
-Toi aussi.
-Oui mais moi je suis malade, j'ai une excuse.
-D'accord, d'accord. Tu as gagné. Reste ici je rentre ce soir.
Elle hoche la tête et va s'installer sur mon canapé. Elle semble pâle et fatiguée. Je monte chercher mon sac de cours. Quand je redescends elle est à moitié endormie devant une série. Je l'embrasse.
-Si quelque chose ne va pas tu me tient au courant. Ok ?
-T'inquiète.
Cette phrase est un exploit car elle s'endort deux secondes après. Je monte dans la voiture et prends la direction du lycée.
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Devant les portes, Mathias, mon meilleur ami, nous attend. Je sors de la voiture et vais lui serrer la main. Kaeana (se prononce Kiana), sa petite amie et meilleure amie de Cléo, arrive vers nous. Elle semble surprise.
-Cléo n'est pas la ?
-Malade. Elle a vomi ce matin.
Elle affiche une moue dégoûtée mais se reprend.
-Je passerai la voir dans deux heures. J'ai un moment de vide.
-Pas de problème. Au pire tu as les clés.
Oui effectivement. Il y a quelque temps, j'ai fait un double des clés à Kaeana et Mathias pour qu'ils puissent venir en cas de problème. Jusque là ils n'en n'ont jamais abusé. Ce sont des amis géniaux.
La cloche retentit et nous montons en salle d'histoire. M.DORAT nous accueille, ravi. Je m'installe a la table du fond, près de la fenêtre. En face de moi se trouve mes deux amis et à côté de moi, la chaise libre de Cléo. Elle me manque et je sens que je vais m'ennuyer toute la journée. Je pose mon coude gauche sur la table et appuis ma tête sur ma paume. Dans mon autre main se balade mon crayon.
Mon regard finit par dévier vers les champs.
-M.Steeven, Cléo n'est pas la ?
Au lycée, tout le monde sait que nous sommes ensemble et qu'elle vit presque avec moi. Même les profs. Certains ne voit pas cela d'un bon oeil mais tant que les résultats suivent.
-Non monsieur. Elle est malade.
Il reprend son cours, l'air peu convaincu. Il faut dire que même moi j'ai du mal à y croire. Je replonge mon regard dans le marron de la terre. Mon nom me tire a nouveau de mes rêveries.
-Adisson.
Ce chuchotement est celui de Sacha, un gars de ma classe.
-Demain soir, tout le monde au skatepark. Y a une nouvelle fête de Karim.
Je fais semblant de m'y intéresser. Mon attention est retenue par Cléo. De toute façon, on ne se rend jamais aux fêtes de ce genre. Elles sont ennuyeuses. La seule fois où j'y ai été c'etait chez Karim pour feter je ne sais plus trop quoi. Rien de super.
Je retourne dans ma contemplation, réfléchissant à la possible maladie de Cléo.
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Le premier chapitre de cette fiction. J'espère qu'il vous plaît et vous donne envie de savoir la suite.
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Ne nous oublies pas...
RomanceAdisson vient de découvrir que sa petite amie de dix huit ans est enceinte. Mais ce n'est pas facile à vivre malgré ses dix neuf ans. Alors que faire lorsque cette dernière lui demande s'il assume. Repondre oui ou non ? Elle avorte ou elle n'avorte...