Ne nous oublies pas...

84. Il changera de famille demain matin

-Vous êtes sûre de votre choix. Nous avons interrogé votre famille qui avoue vous soutenir qu'importe votre choix.

Je pense au suicide depuis une heure. La psychologue et l'assistante sociale me harcele pour savoir pourquoi je leur laisse Noah. Elles sont bornées et ne comprennent rien de rien. Heuresement que Noah, endormi entre les jambes, est la pour me retenir de les giffler.

-Puisque je vous dis que je ne suis pas prête à le garder sans son père.

-Mais le père va arriver. Au début vous étiez deux.

C'est bien je vous applaudis. Vous avez lu le début du dossier. Alors pourquoi pas la fin ?! Trop de travail peut être ?!

-Mon copain a 80% de chances de nous quitter. Je ne veux pas élever mon fils seule. Je suis déjà pas capable avec moi.

-Et le soutien de votre famille ?

-Cela ne regarde que moi. Comme toutes les mères j'aime mon fils et je veux le meilleurs pour lui. Une mère de 18 ans et un père dans le coma ne sont pas des conditions pour lui.

-C'est décidé ?

-Oui.

-Vous préférez nous le confier en attendant une famille ou le garder.

-Je le garde.

Je sais qu'il ne faudrait pas. Que je vais m'arracher encore un peu plus a lui mais de toute façon c'est trop tard. Je l'aime déjà. J'ai besoin de le serrer plus longtemps contre moi.

-Très bien. Une fois l'adoption faites, vous aurez deux ans pour revenir sur votre décision, peut être un réveil miraculeux. Vous pourrez laisser à l'enfant, un mot, un dù doudou ou n'importe quoi. Vous pourrez laisser des informations sur vous mais il faudra prévenir la famille si vous donnez un moyen de vous joindre. Autre chose ?

-Oui. Je veux d'abord rencontrer la famille. Je veux que ce soit moi qui les choisissent. C'est mon fils. Je l'ai reconnu.

-Je note ça sur votre dossier. Au revoir.

Elles partent. La psychologue n'aura pas été utile. Elle a dit bonjour et au revoir. Fatiguée par ma courte nuit je prends Noah et le pose contre moi sous la couette. Je ferme les yeux un moment.

La porte s'ouvre sur Courtney. Elle tient deux paquets. Encore des cadeaux ! Hier elle n'avait rien mais je crois qu'elle se rattrape. Elle s'assoit sur le lit. Je prends Noah et le remets dans son berceau avant de retourner m'assoir. Elle me donne le premier paquet. Je l'ouvre. C'est une petite couverture douce avec un taureau tout mignon.

-C'est un cadeau de parrain et marraine.

Je souris et m'approche de Noah. Je l'enroule dedans. Il sera plus à l'aise. Et puis son lit semblera moins nu. Je reprends ma place et elle me tend un autre paquet.

-Adisson l'a acheté pour son fils. Il voulait que je choisisse mais j'ai refusé. C'était à lui de le faire. Il l'a aussi emballer lui même. Ça vient du fond de son coeur.

Je le deballe et découvre un nounous bleu et blanc tout doux. C'est vraiment le genre d'attention d'Adisson. Je le serre contre moi.

-Il va partir et on m'a dit que j'avais deux ans pour changer d'avis...

-Adisson se réveillera... Je l'espère...

-J'ai le droit de lui donner certaines choses. Une lettre et des effets personnels venant de nous. Je lui laisserai ta couverture et son doudou. J'écrirai une lettre et y glissera des photos pour plus tard...

-Cleo je ne sais pas ce que ça fait de se séparer de son enfant mais j'imagine que c'est très dur. Si tu veux pleurer je suis là.

Je la regarde les yeux pleins de larmes. Je lui tourne le dos et me blottis dans ses bras. Malgré la distance on s'est toujours bien entendu et j'aimerai que cette relation continu malgré ce qui se passe en ce moment.

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Je suis avec ma mère qui tient Noah dans ses bras. Il souris et fait des petits bruit de suscion. Je les prends en photo. Le moindre souvenir compte maintenant que j'ai décidé de m'en séparer... Ce midi j'ai écrit la lettre pour Noah. Ma mère m'a apporter des photos. L'une d'entre elle date d'avant ma grossesse ou j'embrasse Adisson. La deuxième date des vacances. Elle nous représente en maillot sur la plage, ses mains sur mon ventre. La dernière date de ces vacances. Je suis assise entre les jambes d'Adisson et il essaye de m'embrasser dans le cou pendant que j'essaye de l'écarter en riant.

J'ai pleuré en les voyant. Ça fait mal de le voir heureux quand on sait qu'il est entre la vie et la mort. Malgré les différents qu'on avait il avait toujours le sourire et m'aimer. Je ne comprends pas comment je n'ai pas pu le voir plus tot. Je m'en veux d'avoir perdu si longtemps.

L'assistante sociale débarque dans la chambre. Elle est suivi par un homme et une femme d'âge moyen. Je ne sais pas pourquoi elle est là. Enfin si mais je ne veux pas l'avouer.

-Cleo je te présente M. et Mme. Clay. Ils cherchent à adopter depuis 2 ans. Leur dossier est bon et complet. Si tu acceptes c'est à eux que je confirai ton fils.

-Est ce que je pourrais rester seul avec eux pour faire connaissance.

Elle quitte la pièce. Ma mère me rend Noah et s'en va à son tour. Le couple se met au bout du lit et me regarde. Noah commence à pleurer et je vais préparer un biberon. Je me remets sur le lit et les regarde.

-Comment s'appelle-t-il ?

-Noah. Il est né le 2 janvier à minuit et demi.

-Il est mignon... Avec mon mari on se demandait, a l'instant où on vous a vu avec lui, pourquoi vous vouliez le confier à quelqu'un.

-Parce que je ne peux pas m'en occuper seule.

-Le père n'a pas assumé ?

-Si... Il a malheureusement eu un accident et est dans le coma et c'est le cas le plus grave de l'hôpital.

-Oh... désolés. On ne pensait pas que...

-Ce n'est pas grave... J'ai l'habitude...

Non ce n'est pas vrai. J'ai l'habitude qu'on me pose la question sur Adisson mais je ne suis pas habituée à son depart. Je m'attends toujours à ce qu'il passe la porte, qu'il m'embrasse et qu'il salue son fils.

Je les sens mal à l'aise. Mais quelle conne de les effrayer...!

-Je peux vous poser une question ?

-Vas y.

-Pourquoi est ce que vous voulez adopter ?

-On a perdu notre fille il y a deux ans. C'était un enfant mort né.

-C'est horrible...

-Je sais... Nous n'avons plus jamais tenter de refaire un enfant. On préfère l'adoption.

-Je comprends. Je ne pourrais pas. Je voulais savoir si vous accepterez aussi que je laisse a mon fils le doudou que lui a offert son père, la couverture de son parrain et sa marraine et une lettre avec des photos de c'est parents. Une lettre à lui donner quand il sera prêt.

-C'est totalement logique que nous acceptions. Il a le droit de savoir.

C'est à ce moment là que l'assistante sociale, trop pressée pour attendre, débarque dans la chambre.

-J'ai rendez vous avec d'autres personnes. Il changera de famille demain matin. Au revoir.

Alors ça y est. C'est officiel. Mon fils me quitte demain. Le couple me salue et s'en va. Je ne résiste pas. Je serre mon fils contre moi et pleure. Je n'y arriverai pas... Je me demande pourquoi j'ai fait ca...

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Bon bah c'est décidé. Y a plus qu'à espéré que la belle au bois dormant masculin se réveille.

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