Ne nous oublies pas...

3. Le diagnostic

Ce matin, Cléo n'est plus dans mes bras. Elle est déjà descendue. Je commence à m’étirer quand elle me rejoint. Elle se recouche contre moi. 

-Des nausées ?

Elle hoche la tête. Mon Dieu mais pourquoi j'ai toujours raison ?! Pourquoi est ce qu'il faut que je devine aussi bien ?!

Je la serre un peu plus fort contre moi. J'aime sentir sa peau sur la mienne. J'aime sentir son shampoing aux arômes du Sud. J'aime aussi nos coeurs battant à l'unisson. Je passe peut-être pour un romantique mais après des années à craquer pour elle en secret, à n'être que son meilleur ami, c'est dur. Malgré tout, cela me permet de mieux profiter d'elle.

-Il faut que tu te prépares. Ta mère t'attends chez le médecin a 10:00.

Elle hoche la tête en gémissant. Je la relâche alors et sors du lit pour aller vers la salle de bain. Même si c'est à contre cœur. Alors que je tourne la clé dans la serrure, je l'entends descendre dans la cuisine. Elle a beau être discrète, le bois de l'étage et des escaliers grincent autant que dans les maisons anciennes et hantées. C'est une vraie catastrophe. 

L'eau coule et me détends. J'aime la sentir couler sur mon corps, dans mon cou. J'oublie tout ce qui se déroule autour de moi. 

Je ne sais pas combien de temps je suis resté comme cela mais des coups sur la porte m'oblige à sortir.

-Adisson ! C'est moi qui paye l'eau je te signale.

C'est vrai que c'est elle qui paye l'eau tandis que je paye l'appartement et l'électricité. Enfin, on paye. Nous sommes aidés par les parents. C'est la seule chose de bien que fait la mère de Cléo. Après c'est mon avis. Ne jamais être la pour sa fille n'est pas la meilleure définition du mot mère. Si moi je vis sans eux c'est parce que j'ai décidé de ne pas les suivre dans la ville voisine pour rester avec Cléo. Malgré tout, ils sont là pour moi. La mère de Cléo l'appelle une minute par semaine et peut faire une catastrophe pour un petit problème de rien du tout. Ce n'est pas ce que j'appelle une mère.

Je ne l'aime pas vraiment.

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En bas elle est sur le canapé en train de regarder un dessin animé pour enfants. Elle est trop mignonne. Je ne résiste pas et la rejoins sur le canapé. Elle pose sa tête sur mon torse et je pose une main sur son épaule. 

Je rigole quand je comprends enfin l'histoire. Une jeune fille est amoureuse d'un garçon mais il ne l'aime pas. Ce garçon est aussi le super héro masqué avec qui elle travaille. Lui, il n'est amoureux que de l'héroïne. Et il ne connaissent pas l'identité de l'autre. C'est assez hilarant. Ce n'est pas l'avis de Cléo qui me donne une frappe sur le torse quand je critique. Une vraie gamine. Malgré tout c'est pour ça que je l'aime.

Quand l'épisode se termine enfin, elle monte se laver. Sa mère ne va pas tarder à attendre devant la porte pour la conduire chez le médecin. Si elle n'est pas prête, sa génitrice va en faire toute une histoire. Je me lève donc pour prendre mon café. Je complète avec une brioche et retourne m'installer sur le canapé pour terminer ma tasse. 

C'est le moment que sa mère choisit pour toquer à la porte. Je pose ma tasse sur la table basse et me lève pour lui ouvrir en grognant. Elle se tient droite et entre sans autorisation, à peine la porte ouverte. Elle n'a vraiment pas de manière !

-Où est elle ?

Ça commence bien. Sa voix est sèche et pleine de reproches.

-Sous la douche.

Le ton est dur mais que voulez vous. Je n'aime pas ses manières de bourges. Quant à elle, elle ne m'aime pas parce que je ne suis pas riche et parce que sa fille, si sage petite, a décidé de venir chez moi en abandonnant la bourgeoisie. C'est vraiment nulle comme guerre. 

C'est ce moment que Cléo choisit pour descendre. Elle ne brise rien puisque de toute façon, j'étais adossé au canapé et elle à la table de la cuisine. On se fixait d'un regard mauvais, comme à chaque fois que l'on se voit. Elle fait une bise à sa mère et m'embrasse. Elle attrape son sac à main et quitte l'appartement avec sa mère. Je reste comme un con à côté de mon canapé. 

Pour me détendre en attendant son retour, je sors me promener en ville. C'est toujours mieux que de ne rien faire.

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Je suis à peine rentré qu'elle passe la porte. Elle semble déçue et choquée. Je la prends dans mes bras.

-Alors ?

Elle semble déboussolée. Elle ne veut pas me répondre. Est ce qu'elle a peur ? Je ne sais pas mais en tout cas elle fini par répondre.

-Rien de grave. Mais si ça persiste il faut que j'aille faire une prise de sang. 

Je hoche la tête et la laisse poser ses affaires. Elle s'installe ensuite à côté de moi sur le canapé. Je l'enlace tandis qu'elle lance Rox et Rouky de Disney. Elle le regarde avec attention, comme une enfant. Son regard pétille de joie comme si elle le voyait pour la première fois. C'est son film favoris avec de nombreux autres Disney. Ça vie tourne autour de ça. Lorsque petite, elle a été à Disneyland avec son père. Elle y a acheté une peluche du petit chien avec lequel elle dort tout le temps. Je ne l'ai jamais vu quitté la maison sans le prendre. Même pour les soirées pyjama. Rassurez vous je reste son doudou favoris. 

Lorsqu'à la fin, la veuve tartine abandonne le renard, elle verse une larme. Ce film lui fait cet effet à chaque fois. Je ne compte même plus le nombre de fois où elle l'a regardé, la larme à l'œil. 

Je la prends dans mes bras et n'hésite pas une seconde à la chambrer. 

-Alors bébé ? On pleure ?

-Non c'est pas vrai.

Elle me sort cette phrase entre deux sanglots. Cela déclenche en moi une hilarité contagieuse puisqu'elle m'imite rapidement. Je tends mes bras vers elle.

-Allez viens la ma petite fontaine.

Elle me lance un regard assassin et se penche sur moi. Je referme mes bras autour d'elle tandis que sa tête se pose sur mon torse. Je lui caresse les cheveux. 

Dix minutes plus tard, je commence à le regretter. Cléo s'est endormie et, contrairement à son habitude de princesse, elle bave. Je suis bloqué. Si je bouge je la réveille et ce n'est pas envisageable. Je me laisse donc aller et commence à somnoler avec elle. Je réalise alors qu'elle est vraiment magnifique, comme toujours. Elle doit briser de nombreux cœurs en cachette. Je suis un privilégier. Il faut en profiter.

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Après 1000 et une nuit je fais 1000 et un mot 😂😂😂😂😂😂

Que pensez vous d'Adisson et de Cléo ?

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