79. J'ai besoin de lui

1.2K 65 57
                                    

Je suis avec Adisson. Assise sur le bord de son lit. Je lui prends la main et la pose sur ma joue. Je la descends ensuite sur mon ventre. Mon fils donne un coup au même moment. Il a du sentir que c'était son père. Je parle à Adisson en espérant qu'il m'entende.

Un bip strident et inninterrompu me sort de mes rêveries. Je suis poussé dehors par un infermier. Je pleure et ma mère me prend dans ses bras. Je comprends douloureusement ce qu'il se passe quand je vous les médecin emmener Adisson au bloc en urgence. Ce long bip signifiait l'arrêt de son cœur. S'il ne le réanime pas c'est fini. Il sera mort a 19 ans sans jamais connaître son fils.

Je pleure de nouveau. Tout est fini. Il nous a quitté. Il a préféré la mort à la vie.  La paradis a moi et son fils. C'est son choix. Je lui en veux mais c'est comme ca. Il ne veut plus de nous.

-Cleo il faut que tu appelles Martine. J'appelle les autres.

Je hoche la tête et elle s'éloigne. Je sors mon téléphone et cherche le contact en tremblant. Elle répond au bout de deux sonneries.

-Cleo ? Pourquoi tu pleures ? Cleo il se passe quoi ?

Sa voix traduit la panique. Je dois lui dire. C'est sa mère. Elle doit savoir. Il le faut.

-C'est Adisson...

-Il est réveillé ?

Je sens de la joie dans sa voix et je m'en veux.

-Non. Il... Il vient de faire une crise cardiaque. Ils l'ont emmener au bloc.

-Que c'est il passé ?

-Je lui ai parlé avec sa main sur mon ventre. Puis un bip strident suivi de l'arrivée de spécialiste.

-J'arrive.

Elle raccroche et je vais m'asseoir sur une chaise dure. Mais je suis trop agitée pour y rester. Je me lève et préviens ma mère que je vais me chercher à boire et à manger.

Je regarde mon chocolat couler et achete un mars quand quelqu'un m'interpelle et je me retourne.

-Cleo ? Qu'est ce que tu fais la ?

C'est mon médecin. Ou mon gynécologue comme vous voulez.

-Tu n'as pas encore accouché pourtant.

-Non. Je suis venu voir mon copain.

Je passe une main sur mon ventre impuissante.

-C'est le père de ton fils ?

-Oui.

-Qu'est qu'il a ?

-Il s'est fait renverser par une voiture...

-C'est Adisson Steeven !

Je hoche la tete. L'homme en face de moi semble tout à coup mal à l'aise.

-J'aurais du faire le rapprochement plutôt.

-Ce n'est pas grave...

-Sinon comment ce passe ta grossesse ? Des contractions ?

-Oui. Surtout depuis une semaine.

-Le grand jour approche. Je serais avec toi dans la salle si cela peut te rassurer....

-Oui....

-Je n'imagine même pas ce que tu peux vivre. C'est horrible.

-Je vous souhaite de ne jamais vivre ça.

-Merci.

- Je vous laisse. Ma mère va s'inquiéter.

-Vas y. Bonne chance. A très bientôt.

-Merci. A bientôt.

Je quitte la pièce et remonte. Ma mère est assise. Je sens qu'elle est inquiéte. Je sais que c'est aussi bien pour lui que pour moi. Elle sait que sans lui je n'y arriverai jamais.

Martine arrive avec Pierre. Elle nous informe que les frères d'Adisson et son cousin viendrait un peu plus tard.  Un médecin s'approche de nous. Il regarde ses documents avant se s'adresser à nous.

-Vous êtes de la famille de monsieur Steeven ?

-Je suis sa mere. C'est son père et sa copine.

-Le cœur de votre fils c'est arrêté mais à fini par repartir. On a découvert une petite hémorragie interne qu'on a arrêté. Tout devrait se remettre en norme d'ici quelques jours. Son réveil ne dépend maintenant que de lui. De personne d'autre.

Je pleure et Martine me serre contre elle. Elle sait ma douleur et je sais la sienne. Je ne peux pas rivaliser avec la sienne et elle ne peut pas rivaliser avec la mienne. On a chacune notre douleur. Notre fléau. Nous devons faire avec et se soutenir.

Je me sépare d'elle et regarde par la fenêtre. La vision d'Adisson me fait encore plus mal qu'avant. Le peu de fierté que je voyais avant encore en lui a disparu. Ce n'est plus qu'un corps. L'ombre de l'ombre de lui même.

-Je ne sais pas ce que tu vis. Mais ce que je vis est horrible. Je sais ce que c'est de voir son fils comme ça mais je ne sais pas ce que c'est d'avoir le père de son enfant comme ca.

-Ce n'est pas le pire.

-Qu'est ce qui est pire ?

-Je n'ai même pas eu le temps de lui dire je t'aime.

-Vos disputes vous coûtent chères.

-Le pire c'est que, comme lui, j'ai du attendre de risquer de le perdre pour comprendre qu'il est plus important que tout.

-On a tous fait des erreurs....

-J'allais lui dire. Je le voulais. J'attendais le bon moment et je là-bas trouvé. Ce chauffard a tout foutu en l'air.

-Quand est ce que tu voulais lui dire ?

Elle me regarde t je retourne pour la regarder. Je pose une main sur mon ventre ou des contractions me prennent souvent.

-À la naissance de son fils...

Je pleure a nouveau et elle me prend dans ses bras. J'en ai marre de pleurer. De faire pitié. De toujours avoir besoin des autres pour avancer.

-Tu avais bien choisi. La vie en a décidé autrement.

-Je m'en veux...

-Seche tes larmes. Il va s'en sortir. Pour vous.

Elle pose une main sur mon ventre et je flanche. Les larmes reviennent. Je ne cherche pas à la secher. Je vous jure que ce chauffeur ne s'en sortira comme ça avec seul un retrait de permis. Je le pourchasserai en justice. Il va payer. Il va payer pour avoir détruit ma vie. Celle d'Adisson. Celle de notre fils. Celle de sa famille. Malgré tout il s'en sortira bien.

Si Adisson meurt je ne m'en remettrai jamais. Je ne pourrais jamais vivre avec cette douleur en moi. Je ne pourrais jamais vivre ne le sachant plus à mes côtés. J'ai besoin de lui...

~~~~~~~~~~
Il reste 8 chapitres

Que pensez vous de ce chapitre ?

Comme d'hab commenter, voter, partager.

A+

(Le média vient du film sur lequel je suis en train de chialer en écrivant ce chapitre 😢😭😭)

Ne nous oublies pas...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant