48. Il ne survivrait pas

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Après m'avoir déposer, Anne est repartie à la maison pour récupérer un dossier avant de partir travailler. Pendant ce temps je pousse la porte du magasin. Il est neuf heure moins le quart. Dans un quart d'heure, la librairie ouvrira. Mais Martine préfére arriver avant pour ranger les rayons qu'elle n'a pas remis en ordre la veille. Autant l'aider.

En poussant la porte, je suis attaqué par ma belle mere. Elle me saute dessus en me posant un tas de question auxquelles je n'ai pas le temps de répondre. Elle pose finalement ses mains sur mon ventre en remarquant que j'ai grossis. En d'autre circonstances, je l'aurais mal pris. Elle s'étonne des changements en deux mois. En même temps ce petit n'allait pas rester minuscule tout le temps. Elle me demande de tout lui raconter mais je lui promets de le faire ce soir avec Pierre. Elle me montre ensuite comment marche la boutique et les clients arrivent ne me laissant pas plus de temps. 

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La journée se termine enfin. Je me demande comment Martine peut survivre à une journée comme celle ci toute seule. Déjà qu'à deux je suis dépassée. Je ne pensais pas qu'une librairie pouvait avoir autant de client. Mais on m'a démontré aujourd'hui que si. En franchement je suis impressionnée.

Je m'assois à la caisse. J'y ai passé pas mal de temps mais je pense que je pourrais même y passer ma vie. C'est épuisant comme job. Je pose une main sur mon ventre au moment où Martine revient. Elle a enfin fermé boutique. Je peux respirer.

-Ca va ?

Elle est inquiéte. Je me rends compte que depuis que je suis enceinte tout le monde se préoccupe de moi. C'est nouveau et j'aime bien. Malgré tout je me demande si ça continuera après la naissance du petit bout ou si je repasserai à mon ancienne vie.

-Oui. Ça va.

-Le petit bonhomme fait des siennes.

-Ah ah. Ce n'est que le début.

-Malheuresment...

Elle passe derrière le siège et me prend dans ses bras. Je pose ma tête sur son épaule et me laisse aller.

-J'en peux plus. Je vais pas tenir.

Les larmes commencent à couler. Elle fait tourner le siège pour que je sois face à elle et elle me prend dans ses bras. Je pleure, mouillant son haut.

-C'est normal de douter Cleo. Mais tu es forte. Tu vas y arriver.

Je reste un moment à profiter de son parfum et de sa chaleur si rassurante. On finit par se lever pour aller rejoindre Pierre qui attend à maison. En me levant, mon petit gars me donne un coup. Mais ce coup ci je ne ressent pas la douleur pourtant si régulière. Ce coup ci je ne ressent qu'un signe d'encouragement. Il me demande de ne pas abandonner et de ne pas le laisser aller. Je souris et reprends ma route. Je ne peux pas baisser les bras. Pas maintenant. Pas pour lui.

Je monte dans la voiture et nous roulons vers chez Martine. Les premiers instants sont silencieux. Aucune de nous ne veux y mettre fin. Finalement c'est Martine qui essaie.

-Tu crois que cette dispute avec Adisson n'a pas assez durée ?

Encore ?! Je rêve ou elles se passent le mot.

-Je sais. Malgré tout il m'a blessé.

-Lui aussi c'est cru blessé mais il a fini par comprendre et te pardonner. Tu crois que tu ne peux pas faire comme lui.

-Je ne sais pas... Ça n'a rien à voir.

-Pourquoi donc ?

-Parce que moi j'ai eu peur de le voir me tourner le dos... Lui il m'a quitté parce que j'etais enceinte. Ce n'est pas comparable.

-Je crois que si....

-À bon. Tu trouves ça comparable ?

Je m'énerve un peu. Martine me défendait au début. Je sais qu'elle a discuté avec son fils puisque c'est dur de tourner le dos à son enfant... Mais de la à retourner sa veste... Elle me soutenait, pourquoi a t elle changé de camp ?

-J'ai un peu discuté avec lui et il s'en veut.

-Ca je le sais deja...

-Oui. Il m'a expliqué sa réaction.

Ça m'aurait étonnée. Qu'est ce qu'il a bien pu inventer ? Je ne sais pas si je pourrais le croire à nouveau.

-Mets toi 30 secondes à sa place. Ta copine te dit qu'elle n'a rien. Tu tombes sur sa prise de sang et tu découvre qu'elle t'a menti. En réalité elle est malade et enceinte.

-Et alors justement tu l'aides.

-À ce moment Adisson était en colère puisque tu le croyais indigne de ta confiance. Mais il a aussi eu peur. Il ne s'attendait pas à être père si tôt.

-Je le sais ca.

-Et toi tu as eu peur de le perdre. Tu vois vos réactions sont les même. Vous avez tous les deux eu peur. C'est ce qui est à l'origine de votre séparation. La confiance n'est qu'un pretexte.

-Je sais mais la sienne est plus grave. Il m'a laissé tomber !!

-Cleo ouvre les yeux maintenant. Il y a un enfant dans cette histoire tu ne dois pas l'oublier. C'est un lien très fort qui vous uni et il va falloir y penser.

Martine n'est pas du genre à crier et c'est pourquoi je suis surprise. Je préfère répondre gentiment.

-J'y penses.

-Cleo... Adisson a attendu le moment où il a fallit te perdre pour se rendre compte qu'il t'aime, qu'il ne pourrait pas vivre sans toi et qu'il ne pouvait pas faire comme si cet enfant n'existait pas. Ne fait pas la même erreur.

Je ne réponds rien. Elle a raison. Adisson a ouvert les yeux après l'accident avec Wendy. Mais surtout après ma rechute. Au moment où j'ai faillit y rester. Au moment où il allait me perdre à jamais.

-Il lui a fallu un moment mais il a fini par assumer. Cet enfant c'est le sien. Tu ne peux pas lui enlever. Il l'aime maintenant et, comme tout les pères, il commence à vivre pour son enfant. Il ne survivra pas si tu le rejette, l'interdisant de voir son enfant.

-Je sais. J'en ai conscience puisque moi non plus je ne survivrai pas. Il sera son fils mais c'est entre nous que cela doit ce regler.

-Je te fais confiance.

C'est bien le problème. En ce moment tout le monde me fait confiance pour arranger ma relation avec Adisson sans comprendre ce que cela représente pour moi. Personne.

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Voilà le petit chapitre que certaines personnes réclamé ce matin (les 💩👻 se reconnaîtront).

Je vous annonce que je suis à noël et que j'approche malheureusement de la fin. La fiction contiendra plus de 70 chapitres.

Comme d'hab commenter, voter, partager.

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