Ne nous oublies pas...

82. Il est là...

Douze heures. Douzes heures que je suis dans cet hôpital de malheur. Je reçois la visite de mes amis entre deux temps de repos. Mais la, les contractions ne sont vraiment plus supportables. Lorsque le gynéco est entré la dernière fois il m'a dit que c'était l'heure. Et me voilà dans une piece éclairé a obéir aux ordres de ces stupides sages femmes. Je n'ai qu'une envie : les étriper. Ma mère est à côté de moi à essayer de me soutenir. Cela m'énerve et me donne envie de hurler sur tout le monde. Rien ne me calme. J'ai refusé la péridurale. La douleur me rend plus vivante et me rappelle la situation dans laquelle je suis. En train d'accoucher pendant que mon copain est sur un lit entre la vie et la mort.

Il est là. Il pleure. Il se débat. Lorsqu'on me propose de le prendre, je me renferme sur moi même et pleure. Je ne veux pas le voir. Pas maintenant. Je ne suis pas prête

Ma mère le prend dans ses bras et se penche vers moi. Je ferme les yeux. J'ai du mal à accepter la situation. Ce n'est pas possible. Il ne peut pas être la. Je ne suis pas prête. Je suis seule.

-Cleo... Comment est ce qu'il s'appelle le petit bonhomme ?

Je ne réponds rien.

-Cleo. C'est maintenant que sa vie commence. Il lui faut un nom. Cleo pour lui...

-Noah....

-Pardon ?

-Avec Adisson on a choisi Noah.

-Ca lui va bien. Regarde le.

Bien au contraire je lui tourne le dos. Je ne veux pas le voir. Dans le pire des cas il ressemble à Adisson et je souffre et dans le pire des cas il ne lui ressemble pas et je souffre de ce manque qui ne lui donnera pas l'image de son père. Quoiqu'il se passe je souffrirai.

On reprend mon fils des mains de ma mère et ils s'en vont. Ils s'occupent de moi et je retourne dans ma chambre. Je me roule sur moi même et pleure. Ça y est il est la. Il est parmi nous tandis qu'Adisson est loin de nous, entre deux monde. C'est la pire situation possible.

La porte s'ouvre sur ma mère. Elle s'approche de moi et je ne résiste pas. Je me blottie dans ses bras et pleure un peu plus.

-Ecoute Cléo, je sais qu'il n'est pas né dans mes meilleurs conditions mais il est la. Tu ne peux pas le nier.

-Je ne suis pas sûre de pouvoir m'en occuper.

-On sera la nous. Je suis sur que Logan pourra rester plus longtemps puisqu'il n'étudie plus.

-Maman tu ne comprends pas. Je ne peux pas le garder. Je vais le laisser à une famille qui sera capable d'en prendre soin, de lui offrir tout ce dont il a besoin.

-Cleo il a besoin d'une mère. Il a besoin de toi.

-Non. Il a besoin qu'on s'occupe de lui. Il a besoin d'une enfance normale.

-Je suis sûre que tu en es capable.

-Non. Il sera mieux avec une famille stable qu'avec une mère de 18 ans et un père dans le coma.

-Cleo s'il te plait.

-C'est mon choix maman.

-Je sais. Je voudrais quand même que tu le prennes et que tu l'emmène à Adisson. Son contact peut faire des miracles.

Je hoche la tête et elle s'en va. Avant de fermer la porte elle se retourne une dernière fois vers moi.

-Il vous ressemble à vous deux. Tes yeux et ton nez. Sa bouche et son sourire.

Je hoche à nouveau la tête et elle ferme la porte. Après quelques minutes, Logan et Courtney entre a leur tour. Ils se mettent chacun d'un côté du lit.

-Alors comment va notre neveu ?

-Logan c'est ton filleul pas ton neveu...

-Pas grave il m'appellera quand même tonton Logan...

-Il ne vous appellera ni tonton ni tata.

-Alors c'est vrai ?...

-Courtney ne me regarde pas comme ça...

-Cleo c'est pas grave.

-Je m'en veux. Je le sens lache.

-Ecoute Cléo, avec Courtney on comprend ton choix. On ne te juge pas. Si tu penses que c'est mieux pour lui on est avec toi. De toute façon on a pas notre mot à dire.

-Merci.

Je suis au bord des larmes. Tout ceux qui m'ont soutenu pendant cette grossesse reste avec moi même dans les pires moments. Je ne pensais pas qu'ils seraient tous avec moi.

La porte s'ouvre sur des infirmières et mon gynécologue. L'une d'elle m'apporte un repas. Quoi il est déjà midi ! La deuxième pousse le monde mon fils et le gynéco doit être la pour autre chose.

-Je demanderais de sortir jeune gens. J'ai quelques questions et examens pour vous mademoiselle.

Il les laisse sortir et s'approche de moi. Il me fait quelques examens à la noix avec peu d'utilité a mon avis. Les infirmières partent enfin. Il prend son siège et me regarde.

-Cleo, ta mère adoptive m'a fait part de ton choix sur ton fils.

-Je vois que les nouvelles vont vites...

-Cleo ce n'est pas grave. C'est un choix que je peux comprendre. Je ne te juge pas et j'accepte.

-Je ne sais même pas pourquoi je n'ai pas avorté au début.

Je sens les larmes monter. Je me rends compte que j'aurais du avorter si j'avais su ce qui aller arriver. Ce n'était même pas encore un fœtus. C'était juste une graine a peine formé. Maintenant c'est mon fils qui se tient dans un berceau a moins de deux mètres de moi. Ce n'est plus la graine qui m'a séparé de ma mère et d'Adisson.

-Je veux le laisse entre de bonnes mains.

-Une assistante sociale et une psychologue viendront te parler ainsi qu'à ta famille pour mettre au point tout les dossiers.

Je hoche la tête. Il quitte le pièce et je me lève vers le berceau. C'est un petit bonhomme souriant qui se dandine dans le lit. Ses yeux s'ouvre de temps en temps mais il les referme a cause de la lumière. Il est chou. Il lève ses mains les tend vers moi et les fait retomber. Je ne résiste pas et le prends dans mes bras. Je le pose entre mes jambes sur le lit et mange ma purée et ma saucisse. Je lui caresse le ventre et il rigole. Il est trop chou. Il ne merite pas tout ca....

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Ça y est il est naît !

Que pensez vous du prénom ? Le contact du bébé réveillera Adisson ou non ?

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