Ne nous oublies pas...

12. Tu quittes ta maison

Ce matin, je suis seul dans la chambre. Mirko est déjà en bas. Je me lève et vais prendre ma douche. Ça tombe bien la salle de bain est libre. Je fais couler l'eau sur mon corps. Elle me détend. J'oublie Cléo. J'enfile un pantalon et une chemise blanche et descends.

Ma mère ne m'adresse pas un regard. Mirko semble perdu ne sachant pas quoi faire. Je me sers un café et me coupe une tranche de brioche. Je vois mon père descendre. Lui non plus ne m'adresse pas un regard. Je comprends bien qu'ils ne veulent pas de moi. Je termine mon bol, le lave et vais chercher mes affaires. Je reviens dans la cuisine.

-A bientôt.

-Adisson.

Mon père emploit un ton dur qui n'annonce rien de bon. Je sens que je vais déguster.

-Puisque tu es de nouveau seul, nous allons arrêter de financer l'appartement à moins que tu ne le cède à ton frère.

-Mais pourquoi ?

-Parce qu'il a trouvé du travail pas loin de chez toi et qu'il est en couple lui.

Je sens une pointe de sarcasme dans sa voie. Il me reproche ma rupture. Comme toute la famille il adore Cléo.

-Et moi je vivrai ou ?

-A l'internat. Il peuvent toujours te prendre.

-Je n'ai pas le choix de toute façon.

-A moins que​ tu paye par toi même.

-Mais je n'ai pas d'argent. À part pour la nourriture.

-Tant pis.

-Bon d'accord. Dans ce cas j'accepte.

-Très bien. J'appelle le lycée. T'appelle ton frère.

Je prends mon téléphone et tenté de joindre mon frère. Je ne suis pas content mais je le force dans le combiné.

-Salut frangin. Un problème ?

-T'as gagné. Papa m'a convaincu de te céder ma maison.

-Sérieux ?

-Je n'ai pas le choix. J'ai aucun moyen de payer par moi-même.

-Merci petit frère. Je passe dans la journée.

-Ok.

Je raccroche. Ce coup ci j'ai tout perdu. Ma maison, ma copine, ma famille et même ma dignité. Je suis au fond du trou. Ma mère s'approche de moi.

-Tu as mérité ce que tu as. Tu sais très bien que nous n'aimons pas​ les lâches.

-Je ne sais même pas si c'est moi le père.

Je lache ça comme ca. Je veux qu'ils me pardonnent. J'ai une excuse pour ma réaction donc autant s'en servir.

-Et pourquoi ?

-Parce que ça a eu lieu pense une fête il y a un mois.

-Et alors ? C'est ta copine. C'est à toi de la soutenir. Même si tu n'es pas le père elle avait besoin de toi. Et toi tu n'es pas la.

-C'était.

-De quoi ?!

-C'etait ma copine.

Elle soupire et fait demi tour. Je sais pas ce qui m'a pris. Pourquoi j'ai dit que je n'étais pas le père ? Et si je le suis, je fais quoi ? Et merde je suis trop jeune. Et puis elle m'a trahis. Rien ne pourra faire revenir la confiance que j'avais en elle. Rien. Il est bien trop tard. Tout est fini.

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Je suis chez moi en train de boucler ma valise. Mon frère ne va pas tarder à arriver. Je descends mes bagages. Quelqu'un toque à la porte. C'est lui. Et il n'est pas seul. Je ne connais pas la jolie blonde qui l'accompagne. Sûrement sa copine.

-Alors voilà la maison mon amour.

-Oui. Salut frangin.

-Bonjour je suis Shana. La fiancée d'Isaac.

Je lui serre la main. Elle entre pour visiter. Mon frère reste avec moi. J'ai choisi la maison avec lui donc il le connait.

-Alors tu es fiancé ?

-Oui. Et toi tu es un lâche.

-Isaac s'il te plaît.

-D'accord. D'accord. Mais je sais que maman n'est pas du tout contente. Elle m'a appelé.

-Ah...

Shana descend alors les escaliers.

-Je peux savoir à qui appartient les vêtements dans l'armoire à droite.

-Et merde.

-Qu'est-ce qu'il y a

-Ce sont les vêtements de Cléo. Elle les a oublié.

-Rapporte lui.

-Hors de questions que je la croise. Met les dans un sac et dépose la à une adresse que j'ai noté sur le frigo.

-Ok. Merci.

-Je vous laisse. Il faut que j'intègre mes nouveaux quartiers.

-Passe quand tu veux.

-Pas de problème.

Je sors et me dirige vers ma voiture. Je ressens un vide tout au fond de moi. Je me sens seul et j'ai perdu on chez moi. Je suis un peu à la rue. Si mes parents mon acheté la maison c'est pour que je n'ai jamais à aller à l'internat et que je devienne autonome. Maintenant, j'ai l'impression d'être un second qui arrive juste. C'est assez honteux.

La CPE m'acueille chaleureuse.

-Tu as de la chance qui reste une place. Je suis désolée pour le début d'incendie chez toi. Chambre 52. Tu sers seul.

Je la remercie et prend la clé. Heureusement que j'ai une chambre pour moi. Je déteste partager. Surtout mon lit. À partir d'aujourd'hui personne ne s'y allongera. C'est ma propriété. En revanche je trouve l'excuse de mes parents dégueulasse.

Je m'installe dans ce que je considère comme un placard à balais et m'allonge. Je mets mes écouteurs et lance ma playliste triste. Je me remémore tous les moments que j'ai passé avec elle.

En maternelle, mes parents m'avaient inscrit un an trop tard. Tout le monde se moquait de moi. Cléo a pris la défense et nous sommes devenus amis. Je me souviens aussi de nos journées au parc, des jours que j'ai passé à la consoler après la mort de son père, de notre entrée au collège puis au lycée ainsi que de notre premier baiser. Je me souviens aussi de notre première fois. Le larmes coulent quand je revois son désespoir quand je l'ai viré de chez moi. Quelle comédie ! Je pleure tout seul. Le sommeil fini par m'emporter. Je n'ai pas manger mais tant pis. Je dors en rêvant de nouveau de Cléo. C'est fou comme elle me manque. Comme je l'aime. Comme je suis fou de son corps. Je serais même capable de un entorse à la règle en l'invitant dans mon lit. J'en rêve même. Mais mon cœur souffre trop. Je suis en blessé de guerre. Ma guerre c'est l'amour. Mon adversaire la raison. Min but, c'était Cléo. Maintenant je n'ai plus aucun but. Je suis vide, abandonnée, comme une bouteille terminé lors d'une fête. Je suis inutile. Mon cœur est déjà arrivé en bas de la falaise. Il est en mille morceaux.

Cléo, ma moitié, me manque.

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J'attends vos commentaires avec plaisir. 😜😋

PS : je recherche des prénoms masculins mais je suis à cours. Adieu moi !!