73. Il faut profiter de ce qu'on a...

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Je me réveille quand je sens Manon remuer dans mes bras. J'ouvre  doucement les yeux et la regarde. Ses cheveux bruns lui cachent les yeux et ses jambes sont collées à mon torse. Elle se tourne et se colle à moi. Elle ouvre finalement les yeux et me regarde.

-Cleo elle vient aujourd'hui ?

-Non ma puce elle est chez sa maman pour se reposer.

-Mais moi je voulais la voir.

-Oui mais tu sais, si elle se repose pas assez le bébé il pourra pas naître.

-Oh...

Je ne lui explique pas vraiment pourquoi Cleo doit se reposer mais mon schéma doit lui suffire. Elle se lève et me prends le bras pour que je la suive en bas. Je tire fortement et elle tombe sur moi. Je commence à l'attaquer de guilis. Ses rires attirent ses parents. Clément et Charlotte ouvre la porte pour savoir ce qu'il se passe. Il rigole devant la scène. Owen leur passe entre les jambes et vient défendre sa soeur. Si j'ai un deuxième enfant, j'espère que le premier le protégera comme Owen le fait aujourd'hui avec sa sœur. Ce serait mon rêve le plus cher. Mais... On va attendre un peu. Un seul nous suffit pour le moment.

-Owen et Manon laissez Adisson tranquille.

-Mais non. Papa....

-On ne discute pas jeune homme. Manon non plus.

Je vois la petite, la bouche grande ouverte, prête à parler. La remarque de son père la stoppe dans son élan.

-En bas maintenant.

Owen part en courant. Manon dépose un bisou sur ma joue et descend. La porte se ferme, je soupire et remonte la couette. Mon répit ne dure pas longtemps puisque la porte s'ouvre à nouveau. Ce coup ci c'est ma mere. Elle vient s'assoir au bord du lit. Je suis sur le ventre, la tête dans l'oreiller et elle me caresses cheveux. J'aime bien ça.

-J'ai vu du monde sortir de ta chambre. Il s'est passé quoi ?

-Manon n'arrivait pas à dormir du coup elle est venu me voir.

-Vous avez fait quoi tout les deux ?

-Elle s'est mise dans mes bras et on a parlé de Cléo et du bébé puis elle s'est endormi.

-T'es trop mignon.

-Je sais. Après son père est venu la récupérer mais je lui ai dit que ça aller. Du coup il est reparti et j'ai dormi avec elle.

-Tu feras un bon père.

-Merci maman.

-De rien mon fils. Je descends tu nous rejoins ?

-Je vais me doucher d'abord.

-Ok.

Elle quitte la chambre et je me penche pour récupérer des vêtements dans mon armoire. Je file à la douche avant de les rejoindre en bas. Tout le monde est devant la télé en train de regarder les dessins animés pour enfants. Je repense à Cleo qui adore faire ça le matin. Je quitte le salon pour retourner dans la cuisine ou ma mère nettoie et prépare pour ce midi avant le départ de Clément et sa famille. Je me prépare un bol de café et des tartines avant de m'assoir. Ma mère me regarde manger de l'évier.

-Tu as grandis...

Je me redresse surpris.

-De quoi ?

-Tu as grandi. Ou plutôt mûri...

-Tu trouves ?

-Oui. Depuis que tu as appris la grossesse de Cleo tu es devenu plus mature. Tu te soucis des autres avant toi. Tu es aussi plus responsable.

-Que des avantages.

-Oui.

Elle s'approche et me prend dans ses bras.

-Je t'aime et je t'aimerais toujours mon fils.

-Moi aussi maman. Je suis fier d'être ton fils et bientôt papa.

-Tu sais Adisson il fait profiter de ce que tu as quand tu l'as. Une fois que cela ce finit on se prend conscience de la chance qu'on avait.

-Je sais.

Je dépose un bisou sur sa joue et me lève pour la prendre contre moi. Elle me regarde la larme à l'oeil et je l'essuis.

-Tu peux aller m'acheter du pain s'il te plait avant de partir ?

-J'y vais.

J'attrape ma veste dans l'entrée et sors. Dans la rue, le soleil se pointe. J'en profites pour exposer mon visage. Je marche tranquillement, les mains dans les poches, profitant de ce début de journée calme. Pour un mois dans décembre il fait doux même si le gros blouson est le bienvenue. Je sors de mes flâneries a cause de la sonnerie de mon téléphone. Je le sors. C'est un message d'Enzo. Qu'est ce qu'il me veut ?

Cc vieux.
Tu te balades dans les bleds paumés ?

Non.

Je continue de marcher. Pourquoi est ce qu'il me demande ça ? Je continue de marcher quand mon téléphone sonne de nouveau. C'est encore lui. Mais qu'est ce qu'il me veut a la fin ?

Lève donc la tête

Tu veux quoi encore ?

Que tu lèves la tête

J'obeis pour qu'il me lâche. En face de moi je vois Enzo, de l'autre côté de la rue, a quelque mètres devant moi. Il me fait de grands signes de la main.

Qu'est ce que tu fais la ?

Je suis chez moi.
La maison derrière moi.
J'allais partir quand je t'ai vu.

Tu vis ici depuis quand ?

Toujours.

Ah...

Tu peux venir dire bonjours plutôt que de rester planter la. En t'attendant j'arrose les plantes de ma mère.

Ok

Je fourre mon téléphone et mes mains dans mes poches. Je suis assez frileux la dessus. J'ai toujours les mains gelées même en pleine été. C'est totalement illogique.

J'avance jusqu'au passage piéton. Enzo m'attend en face pour me serrer la main. J'espère qu'il y a une boulangerie de l'autre côté sinon j'aurais fait tout ça pour rien et ça va m'énerver. Et pas qu'un peu.

J'attends que les voitures passent et que le feu passe au rouge. C'est une rue assez passagere. Certains y roulent comme des fous et il vaut mieux respecter le code.

Il vire enfin au rouge. J'ai bien faillit attendre. Je pose un pied sur la chaussée et m'approche de mon ami. Malheureusement quand je dit des fous, c'est des fous. Je ne m'attendais pas à la voir débouler. Je serait incapable de décrire le choc ni la douleur. Je me retourne pour voir la voiture arriver. Celle ci ne cherche même pas à freiner. J'ai même l'impression qu'elle accélère. Aussi soudainement que je me suis retourné, la voiture me percute de plein fouet. Je vole et traverse le pare brise. Le sang gicle et la douleur est l'insoutenable. Je finis ma course entre les sièges. Ma vision s'assombrit et je sombre totalement. A jamais.

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Ce chapitre est mon préféré. Voilà que commence les embrouilles.......

.....et le début de ma mort.

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