Photos

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Aujourd'hui le ciel est gris et pourtant le soleil perce à certains endroits donnant à cette plage des allures mystérieuse. J'ai suivi mes parents ici, nous sommes au mois de février, ne me demandez pas pourquoi je les ai suivis, j'avais juste besoin d'air je suppose. Je suis actuellement en deuxième année de photographie et je dois passer mon diplôme en fin d'année, résultat, mes parents mon entraînés dans leur escapade à la mer pour, je site, me faire sortir de mes bouquins. La blague. J'ai mis mes bouquins dans ma valise, mais ne leur dites rien hein.

Enfin bref, ça fait trois jours que je suis là et je vais être sincère, moi qui suis maintenant habitué à vivre seul, avoir mes parents sur le dos c'est dur alors cette après-midi, mes parents sont partis faire un tour et moi, au lieu de tourné comme un lion en cage dans l'appartement de mes grands-parents, j'ai attrapé mon appareil photo sur mon lit et je suis sorti.

Comme je vous le disais, le ciel est gris, mais il fait étonnement chaud pour une journée de février et je suis en t-shirt, les lunettes de soleil sur le nez, je prends en photo tout ce qui passe autour de moi, des enfants en train de jouer dans l'air de jeux, aux parents assis qui discutent, en passant par les mouettes qui volent au-dessus de moi. Je joue aussi avec les textures. Je prends la promenade qui longe la plage, en regardant devant moi, jusqu'à ce que je voie la plage après le rochet qui la scinde en deux. Derrière cette amas de roche la plage ressemble à un champ de bataille, la tempête de la veille y à portée des branches de bois par centaines et des déchets que la mer refuse de gardée, en même temps les gars, la mer n'est pas une poubelle.

Je prends le paysage depuis la promenade, enchaînant les points de vue. Jusqu'à lui. Assis sur un tronc d'arbre, les coudes sur les genoux et le regard tourné vers la mer. Je continua la promenade jusqu'au passage qui permettait d'accéder à la plage. En arrivant sur le sable je me dirigeai ver la cabane des sauveteurs qui bizarrement se trouvait non loin de lui. Je continuais de prendre des photos et inconsciemment mon objective se tourna plusieurs fois vers lui. Je baissai l'objectif juste pour l'observer un instant. Son expression sereine sur le visage, le regard fixé sur un point invisible à l'horizon, on aurait dit une scène de film à l'eau de rose. Je déteste ça, mais je ne sais pas pourquoi avec lui, la scène était juste magique. Ses épaules carrées se soulevaient au rythme calme de sa respiration. Je m'avançai un peu en regardant l'horizon, me plaçant entre des branches de bois déchirés par la tempête et je tournai mon regard vers lui. Sa peau halée, son menton carré et ses lèvres pleines. Oh mon dieu, mon cœur déraille. Castiel reprend toi !

Je remit mon appareil photo en place et tira quelques clichés du paysage et de lui, avant de me relever et de passer derrière lui en photographiant la plage et les déchets accumulés. Je prenais l'horizon, qui ressemblait à toutes les scènes de film catastrophe, quand je senti un regard sur moi, je tournai la tête, l'appareil photo toujours devant les yeux et quand son regard croisa la mien à travers l'objectif j'appuyai sur le bouton. Il esquissa un sourire, alors que je baissai l'objectif, puis il tapota la place à côté de lui. J'eu le plus grand mal à avaler ma salive et allez savoir pourquoi mon cœur venait de s'emballer. J'hésitai quelques secondes, tournant la tête autour de moi pour m'assurer qu'il ne parlait pas à quelqu'un d'autre. Nous étions seuls sur cette plage. Mon regard rencontra le sien à nouveau et je fus prit d'une bouffée de chaleur. Après de longues secondes je fini par le rejoindre sur le tronc d'arbre. Son regard se porta de nouveau sur l'horizon, nous étions seuls, dans le silence, accompagné par le son des vagues qui s'échouaient sur le sable. D'habitude je ne supporte pas le silence, j'ai toujours besoin de quelque chose dans les oreilles, de la musique ou autre et je sais ce que vous allez dire, les vagues ça fait du bruit, oui mais je ne parle pas de ce genre de bruit.

- Je peux voir ?

Sa voix. Oh mon dieu, sa voix. Douce et roque. Je tournai la tête vers lui en fronçant les sourcils.

- Les photos, je peux les voire ?

Attendez, je rougis ? Non ne rougis pas Castiel. J'hochai la tête en lui donnant mon appareil. Après l'avoir pris en main il fit défilé les photos, jusqu'à et bien jusqu'au siennes. Je l'observai, guettant ses réactions. Il sourit en voyant les clichés où il se trouvait. Son sourire en coin me fit fondre.

- Elles sont belles, reprit-il en plantant son regard dans le mien, tu es doué.

Je lui souris timidement. Mais qu'est-ce qui m'arrive merde ?

- Pourquoi m'avoir pris en photo ? Il y a plein de modèles beaucoup plus beaux que moi...

- Tu es beau ! Répondis-je en hurlant presque la réponse.

J'écarquillai les yeux sous la surprise de ce que je venais de dire. Pourquoi il sourit lui ? En effet, un magnifique sourire venait de fendre ses magnifiques lèvres. Putin je deviens nié moi, c'est grave là !

Il me fixa pendant un long moment, les yeux pétillants. Ses yeux sont verts je vous l'ai dit ? Vert mousse. Une lueur étrange passa dans son regard, il se rapprocha doucement de moi en me fixant dans les yeux. Il passa l'anse de l'appareil photo autour de mon cou, en se léchant les lèvres. Faut pas qu'il fasse ça, il ne faut vraiment pas ! Je sentis son souffle chaud sur mes lèvres alors que ses yeux étaient toujours encrés dans les miens. Le fait de me voir déglutir avec difficulté, le fit sourire. Au moment où je pensais qu'il allait poser ses lèvres sur les miennes, il détourna la tête et ses lèvres vinrent se posées sur ma joue. Ses lèvres chaudes sur ma peau froide me provoquèrent des frissons. Il recula la tête avec un sourire en coin et il me fit un clin d'œil avant de se lever. Il m'expliqua qu'il devait partir parce qu'il se faisait tard et que ses parents devaient l'attendre. Je le regardai s'éloigné sans bougé. Une fois qu'il eut disparut de mon champ de vision, je repris ma respiration et je tournai mon regard vers l'horizon avant de prendre le chemin de l'appartement de longues minutes plus tard. En rentrant je vis que mes parents n'étaient toujours pas rentrés. Je me dirigeai vers ma chambre, ouvrit mon ordinateur pour transférer les photos dessus. Pendant le transfert, j'en profitai pour faire du tri, je fis défiler et les photos quand j'eux un bug devant l'une d'elle. Je rapprochai ma tête de l'écran et ouvrit grand les yeux avant de sourire.

Je ne sais pas quand il a pu prendre cette photo, mais cela me donna le sourire. Il avait tracé dans le sable son nom et un numéro avec un smiley clin d'œil. Je me mis à rigoler et surtout ne me demandez pas pourquoi. J'enregistrai son numéro et continua le tri, quand j'eux fini je fermai l'ordinateur et prit mon téléphone. Sans une seule hésitation je lui envoyais un message un simple « salut » sans aucunes autres indications. La réponse ne tarda pas et mon cœur loupa un battement quand je la lu.

Dean à Moi: - Salut, je ne sais pas qui vous êtes, mais je n'ai rien à vous dire, sauf si vous être le brun aux yeux bleu profond avec qui j'étais sur la plage, êtes-tu lui ? 

Moi à Dean: - Oui Dean, c'est moi, je m'appelle Castiel 

Dean à Moi: - Castiel ? Prénom magnifique pour une personne comme toi, magnifique. 

Moi à Dean: - Je ne suis pas magnifique.  

Répondis-je en souriant comme un débile.

Dean à Moi: - Tu l'es et j'ai déjà envie de te revoir 

Mon cœur loupa un battement, il tient vraiment à me revoir ?

Dean à Moi: - Castiel ? 

Moi à Dean: - Oui Dean ? 

Dean à Moi: - Ça te dis une nouvelle séance photo, demain au même endroit ? 

Moi à Dean: - Oui.        

OS DestielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant