Au rythme du cœur VIII

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Ce matin, je me suis réveiller avec une idée en tête et je compte bien la mettre en pratique dès que possible, ce qui en réalité veux dire maintenant. Il est sept heure et quart et l'hôpital se réveille doucement, pourtant moi, je suis réveiller depuis deux heures, dure de fermer l'œil quand on passe la nuit à cogiter. Allonger sur le lit, regard fixé au plafond j'attends huit heure, je ne veux pas mettre mon plan en action trop tôt. Mes doigts tapent en rythme sur la couverture et je siffle un air de Nirvana, alors que l'EGC résonne dans la chambre, je ne sais pas trop pourquoi ils me l'on laisser, mais j'aime bien, cela me rassure. Dans le couloir, l'intensité des pas sur le sol, augmente, signe que de nouveaux internes viennent d'arriver et j'expire avant de tendre le bras vers le bouton d'appel. Il ne se passe rien pendant quatre minutes, avant que la porte ne s'ouvre sur Charlie, infirmière rousse au sourire enfantin, que j'aime beaucoup. Je lui rend son sourire, alors qu'elle pénètre dans la chambre en laissant la porte ouverte derrière elle, avant de se poster au pied de mon lit et de croiser les bras dans le dos.

- Oui ? Demande-t-elle en souriant.

- Charlie, je veux sortir d'ici !

- Navré Dean, mais, tu as entendu les médecins, il te faut encore attendre !

Elle amorce un départ et je la retiens en reprenant mes paroles, la faisant s'arrêter sur le pas de la porte.

- Je veux voir Castiel !

Elle me fixe en fronçant les sourcils, se demandant sûrement comment je peux être au courant de ses visites, puis elle se mort la lèvre inférieur en grimaçant. Je la vois réfléchir, se mettant à faire des allers retour dans la pièce, creusant littéralement une tranché dans le lino de couleur beige. Elle semble en conflit intérieur avec elle-même pendant de longues minutes, avant de s'arrêter d'un coup et de me fixer intensément, me faisant frissonner. Elle lève le doigt en ouvrant la bouche, signe de nouvelle parole, mais au lieu de cela elle quitte la pièce d'un pas presser, me laissant seul, le regard fixé sur le mur en face de moi. Je crois que j'ai merdé. Pendant près d'une heure, j'ai peur d'y être aller trop fort, mais en voyant Charlie revenir avec un fauteuil roulant, j'ai compris que j'avais réussi. Sourire aux lèvres, elle m'a aider à sortir de mon lit pour m'installer sur le fauteuil, accrochant au portant ma perfusion de vitamines. Lentement nous avons quitter la chambre et nous avons traverser deux couloirs, rempli d'interne en cette heure encore matinale, avant de s'arrêter devant une porte fermé dont le numéro 230 flottait au milieux d'un bleu clair délaver. La jeune femme m'a demander si je désirais être seul et j'ai simplement hocher la tête, le regard toujours visser sur le bois de la porte. J'ai vu son ombre s'éloigner et j'ai dégluti en tendant inconsciemment la main vers la poignet en acier. Le contact du métal contre ma peau m'a provoquer une myriade de frissons alors que mes muscles amorçaient l'ouverture de la porte. Alors que le pan s'éloignait dans un grincement silencieux, une douce mélodie de pop rétro me parvint aux oreilles, me faisant sourire.

Assis en tailleur sur le lit, le dos voûté en avant, la tête baissé en direction du matelas, il n'a pas eu l'air de remarquer ma présence. J'ai alors observer celui qui est venu me voir tous les jours depuis mon arrivée, détaillant chaque traits comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art. Ses cheveux noir en bataille, m'indiquaient qu'il venait sûrement de se lever. Sa peau clair était un signe évident qu'il n'avait pas vue le soleil depuis un moment déjà et cela me fendit le cœur. Mes yeux descendirent lentement sur le profil de son torse, ni trop fin, ni trop musclé, la juste limite. Et puis c'est là que j'ai compris, en voyant qu'en réalité la position de tailleur ne servait qu'à une seule de ses jambes. J'ai dégluti en fixant cette partie de lui à jamais amputé et j'ai senti mon estomac se serrer, si moi j'avais souffert en étant dans le coma, qu'avait-il pu ressentir lui ? Après de longues, minutes mes yeux son remontés sur son visage et mon cœur s'est arrêter de lui-même lorsque je me suis retrouver plonger dans ses yeux bleu océan. Je suis rester là, sur le seuil de la porte, le regard fixé sur lui, alors qu'il me regardait en se mordant la lèvre inférieur, comme un enfant prit en faute. Je ne sais pas exactement combien de temps nous sommes rester là à nous regarder dans le blanc des yeux, avant qu'il ne se redresse en se raclant la gorge.

- Je pensais que tu avais les yeux marrons...

Sur le coup, je n'ai pas vraiment compris ce qu'il voulais dire et puis, j'ai souris en avançant maladroitement dans la pièce.

- Loupé, ils sont vert !

Son sourire à accentuer le miens, si bien que l'on devait sûrement ressembler à deux idiots à se fixer en souriant.

- Alors, j'ai entendu dire que tu étais venu me voir tous les jours...

Son visage à prit une douce couleur rosé, et je l'ai vu essayer de faire le tris dans ses pensées, en jouant avec ses doigts. Je ne sais pas comment, j'ai fais pour réussir à le mettre mal à l'aise, mais en le voyant comme ça, je me suis fait la réflexion qu'il était mignon, me faisant rougir aussi au passage. Moi qui pensais que cela ne se verrais pas, je me suis tromper et en voyant le regard qu'il m'a lancer j'ai compris. Il à tapoter la place vide en face de lui sur le lit et je l'y ai rejoins, non sans difficultés.

- Je suis désolé. M'a-t-il lancé en regardant dehors.

- De quoi ?

- Bah, je t'ai parler, beaucoup, j'ai sûrement dût te soûler avec mes histoires et mes crises existentielle...

J'ai lâcher un rire, le faisant froncer les sourcils.

- Je vais être honnête, je n'ai rien entendu.

Il à hocher la tête, l'air déçu et j'ai repris.

- En revanche, il y à quelque chose dont je me souviens. Dis-je en attrapant sa main dans la mienne.

Je ne me suis pas trompé, et en sentant sa peau contre la mienne, cette sensation de plénitude et de douceur s'est accentuer en moi, me faisant sourire. Doucement, ses doigts se sont emmêler aux miens et je me suis rapprocher de lui, imperceptiblement, mais sûrement. Il à lentement relever les yeux vers les miens en déglutissant, alors que mon visage se rapprochait du sien. Ma main libre est venue trouvé son visage caressant sa barbe naissante en suivant la courbe de sa mâchoire et puis mes lèvres on effleurés les siennes, déclenchant une décharge électrique dans mon corps tout entier. La surprise passée, Castiel à accentuer le baiser, entourant mon cou de ses bras, alors que mes mains rejoignaient sa taille.

Ce baiser j'en rêvais depuis ses première paroles, oui, j'avoue j'ai menti, je l'ai entendu tous les jours et en réalité, je suis tomber amoureux en entendant sa voix. Étrangement, même plongé dans le sommeil, j'ai pu ressentir le monde autour de moi, comme des vibrations inégales dont ma peau était le réceptacle vivant. Lorsque j'ai entendu la voix de Castiel, les vibrations sont devenus plus intense, comme si le volume avait été monter. Après de longues minutes, je me suis détacher de lui, collant mon front au sien pour reprendre mon souffle et j'ai souris, pour la énième fois de la matinée. Nous avons discuter de longues heures, surprenant les internes et autre personnel soignant lorsqu'ils entraient dans la chambre pour déposer un truc ou changer une perfusion à Castiel. Alors que le monde médical évoluait autour de nous dans une frénésie perpétuelle, Castiel et moi, évoluions dans une bulle, le regard plonger dans celui de l'autre et nos mains liées entre nous. 



END

OS DestielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant