Une phrase, une histoire 6

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Dire que Dean était un abruti, aurait été surement un peu pousser, mais dans la situation actuelle, c'était parfaitement d'actualité ! Tout avait commencé tôt le matin, lorsque assit à l'une des tables de la bibliothèque Dean avait trouvé un bouquin encore inconnu. Le livre en apparence ressemblait à tous les autres, couverture en cuire et reliure faite à la main, mais contrairement aux autres, aucune inscription n'entachait le cuir.

Dean plus curieux qu'il ne le laissait croire, ouvrit le livre et commença à le feuilleter. L'écriture, en calligraphie cubique l'intrigua à plus haut point. Il y passa la journée enchaînant les mots et les images dessinées à la main, avant de tombé sur la dernière page. Celle-ci était plus blanche que les autres et l'écriture italique indiquait qu'elle avait été ajoutée et c'est sur ça que Sam s'installa en face de lui. Le cadet le regarda en fronçant les sourcils, alors que Dean levait le livre devant son visage avant de lire à voix haute les dernières lignes. En abaissant le livre il croisa le regard choqué du plus jeune.

- Quoi ?

- Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de lire ?

Dean regarda la page avant de reporter son regard sur son frère en haussant les épaules. Sam désespéré se frotta le visage en soufflant avant de parler d'une voix calme. C'est avec un demi sourire qu'il observa le visage de Dean se décomposé, alors que ses explications prenaient fin. L'ainé totalement désappointé se frotta le visage avant de laisser sa tête percuté le bois de la table, sous le regard rieur de Sam. Après de longues minutes où le cadet écouta son frère s'apitoyer sur son sort, il décidât de le renvoyer dans sa chambre en lui expliquant qu'il s'occupait de trouver une solution, mais qu'en attendant il ne devait en aucun cas regarder Castiel.

Trois jours. Trois jours que Dean tournait en rond dans sa chambre, comme un lion en cage. Trois jours que Sam avait expliqué à l'ange qu'il ne devait pas le voir et trois jours que Dean devenait dingue. Alors cette après-midi-là, assis en tailleur sur son lit Dean l'avait appelé en prière silencieuse. Les yeux fermés et les mains à plats sur le couvre lit il attendit et à peine le bruissement des ailes retenti que le chasseur se leva face au mur, dos à l'ange.

La simple présence de Castiel dans la pièce donna chaud au chasseur. Les mains moites et le regard encrée sur la couleur beige du mur en face de lui, il inspirât en amorçant de tourner la tête.

- Ne te retourne pas Dean !

La voix brisée de l'ange l'arrêta dans son geste, mais c'était trop dur, cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas vu le bleu océan des yeux de l'ange et cela lui manquait.

- Castiel, je n'y arrive plus !

- Ça fait à peine trois jours Dean...

- Oui c'est vrai, mais c'est déjà trop long...

Castiel se rapprocha du chasseur, d'un pas lent, avant de poser ses mains sur ses épaules et de les faire glisser le long des bras, ce qui eut pour effet de détendre Dean. Castiel était au courant pour le sort que son protégé avait lancé, sans le vouloir certes, mais il était là. Le sort, écris en latin, parlait du fait de transformer l'amour de sa vie en statue et cela d'un simple regard.

Lorsque Sam lui en avait parler il ne s'était pas rendu compte de l'ampleur des dégâts, mais en apprenant que cela ne concernait pas seulement le contacte avec les yeux, l'ange se sentit impuissant. Pour la première fois de sa vie il ne pouvait rien faire, laissant Sam géré cette crise, avec le sang froid qui le caractérisait. Tout ce que Castiel pouvait faire, en cet instant était d'être là, le buste collé au dos de son protégé, les bras autour de ses hanches et les lèvres dans le coup du chasseur.

Dean serra les bras de son ange avec les sien, le rapprochant ainsi de lui, afin de sentir toute la chaleur de son corps contre le sien. Cela avait quelque chose de réconfortant de le sentir près de lui. Alors d'un geste rapide il se retourna dans les bras de l'ange, les yeux fermés, et emprisonna ses lèvres des siennes. Le goût sucré de son ange lui réchauffa le cœur et il en demandât d'avantage, ce que l'ange lui offrit avec énormément d'amour. Puis le baiser perdit en intensité, leurs lèvres se quittèrent et alors que Castiel allait prononcer un mot, Dean ouvrit les yeux.

Il comprit son erreur en voyant le visage de l'ange se recouvrir d'une pellicule de marbre et plus il le fixait plus le marbre s'étendait. Il déposa un dernier baiser sur les lèvres de l'ange et colla son front au sien, attendant la fin de ce cauchemar. Collé à son ange, il sentit le marbre s'étendre sur sa peau, quitte à vivre sans son ange, autant rester avec lui.

C'est trois heures plus tard que Sam les retrouva figés, dans les bras l'un de l'autre, front contre front, le sourire aux lèvres. Sam ne pu s'empêcher de les trouver adorable, alors dans un dernier souffle il quitta la chambre et ferma la porte derrière lui.

Deux semaines. C'est le temps qu'il avait fallut à Sam pour trouver comment arrêter le sort, deux semaines pendant lesquelles il avait cru devenir dingue, parlant même à la statue des deux amants. Lorsque le cadet avait été réveillé par les voix de son frère et de l'ange il dormait sur la table. Par la suite Dean jura à l'ange et à son frère de ne plus jamais lire quoi que ce soit à voix haute, sauf s'il comprenait ce qu'il lisait, ce qui fit rire Castiel et Sam.   

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Si mes calculs son bon, c'est la dernière phrase que j'ai, n'hésitait pas à m'en faire parvenir d'autre ! :) 

OS DestielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant