Notre langage à évoluer comme une visse s'enfonçant dans une dalle de béton. La langue Française est l'une des plus belle qui puisse exister, mais au fil des année elle à réduite à l'état de relique. Censurée par une génération incapable de comprendre la moitie des mots qu'elle contient, réduisant notre connaissance de la langue à de simples monosyllabes sans queue ni tête. Les gens pensent, le plus souvent, que parler suffit à faire bouger les choses, pourtant le silence est souvent plus parlant.
J'ai pris l'habitude depuis petit de regarder les gens autour de moi, de les observer. La gestuel en dit souvent plus sur les gens que leur mots, comme la blonde assise sur le banc plus loin, qui fixe en se mordant la lèvre un mec, depuis près de 3/4h, comme si c'était une friandise. Ou alors ce mec adosser au mur, qui regarde autour de lui comme s'il avait peur de se faire choper dans une activité illégale. Et puis il y a les gestes qui ne trompes pas, les regards appuyer, les lèvres mordues, jouer avec ses cheveux. Nervosité, désir, timidité et un tas d'autres sentiments qui se dévoilent souvent de façons imperceptible pour la personne qui ne regarde pas comme il le faudrait.
Je suis assis sur ce banc depuis deux heures et j'ai déjà remarquer trois jeune femmes en train de baver sur le même mec, un jeune homme qui n'a pas l'air à sa place et un gamin qui louche sur le camion de burger en face de lui, autant le dire les gens sont souvent prévisibles. Je lève les yeux au ciel en me concentrant de nouveau sur mon devoir de psychologie. Je suis passer en deuxième année et dieu seul sait comment, je m'en sors à merveille. Je suis tranquille, du moins je l'était jusqu'à ce qu'une bande de sportif débarque en braillant.
- Hé les gars vous avez vu ? C'est le mec chelou...
Ouais au cas où vous le sauriez pas, le mec chelou c'est moi, la moitie des gens de la faculté sont au courant que je suis muet, mais malheureusement pour eux, je suis tout sauf sourd.
- Tu crois qu'il nous entends ?
Oui je vous entends, pensais-je en levant les yeux au ciel. Après dix minutes à les avoir entendu poser des questions idiotes sur moi, je récupère mon sac et me lève, m'apprêtant à retourner dans le bâtiment. Alors que je place la lanière sur mon épaule, mon regard croise celui d'un des gars de la bande. Il me fixe, le regard empreint de questions, les sourcils légèrement froncés. Je ne l'analyse pas, inutile, s'il fait partie de la bande de préfère éviter de m'attarder sur lui alors c'est avec un regard lourd de sous entendu que je pars.
Ce manège à durer pendant trois semaine jusqu'à ce qu'il vienne me voir. J'étais assis sur les gradins du stade, le nez plonger dans mon bouquin. Je l'ai vu arriver, mais je n'ai pas lever la tête, à quoi bon si c'est pour qu'il me descende comme les autres ? Le silence prend place alors que je vois un papier glisser sur la page de mon bouquin. C'est avec un froncement de sourcils que je l'attrape pour le déplier, mes yeux s'écarquillent d'eux-même lorsque je vois ce qui est écris.
« Ma vie n'a pas de sens, je ne sais pas qui je suis. Je ne sais pas qui tu es, mais tu m'intrigue, si tu ne veux pas parler je ne t'en tiendrais pas rigueur, mais laisse moi apprendre à te connaître »
Ça va vous sembler bizarre, mais quel jeune aujourd'hui serait capable de faire ça ? Je lève les yeux vers lui et observe le sourire sincère qui habite son visage. Ses yeux vert émeraude brilles comme deux diamants et ses cheveux blond son décoiffés par le vent. Il fait un léger hochement de tête avant de disparaître, me laissant seul avec le morceau de papier. Autant vous le dire ce mots m'a travailler pendant des jours entiers, m'empêchant de dormir.
Cette après-midi je suis avec mon meilleur ami Gabriel, je préfère vous le dire il n'y à pas plus délurer que lui, mais il m'aide à sortir de ma coquille. Il n'est pas muet, mais parle la langue des signes à la, presque, perfection. Installer en terrasse d'un bar, nous buvons notre habituel cocktail de la semaine. Oui, je sais cette habitude peut sembler étrange pour beaucoup, mais pour nous c'est vital.
- Hey !
Cette voix, je l'ai déjà entendu en cours de langue et je sais également à qui elle appartient. Le mec au bout de papier. Gabriel me regarde en fronçant les sourcils pendant que je lève les yeux au ciel. Mon meilleur ami sourit avant de se tourner vers notre visiteur.
- Salut !
Je suis spectateur de ce qui suit. Gabriel discute avec le dénommé Jensen, grand sourire aux lèvres, comme d'habitude, avant que son regard ne se tourne vers moi. Pourquoi il me regarde ? Je fronce les sourcils alors que Gabriel m'indique Jensen des yeux. En effet mon meilleur ami n'est pas le seul à me fixer et c'est lorsque ses mains s'agitent que je comprends le pourquoi du comment.
- Il veut t'inviter ! M'explique Gabriel.
- Moi avec lui ? Même pas en rêve de tout façon il ne va rien comprendre quand je lui parlerais !
- En fait, je comprends la langue des signes ! Intervint Jensen.
Mes yeux s'agrandissent alors que je dégluti, mais quel con je suis ! Je le regarde en levant un sourcil, alors qu'il se met à sourire. J'ai du mal croire qu'un sourire aussi beau puisse exister.
- Toi, tu comprends les signes ? Lui demandais-je.
- Oui je les comprends, même si je ne les parles pas très bien...
Bien, je penses que vous vous en doutiez, je ne m'attendais pas à une réponse, je pensais que ce n'était qu'un coup de chance. Après plusieurs minutes je fini par accepter la proposition de Jensen, ne me regardez pas j'ai été forcé et je pense que ma cheville va en garder des marques. Le reste de l'après-midi Gabriel me badine avec Jensen et franchement je suis à deux doigts de le planter là pour rentrer chez moi.
Le jour de la sortie est arriver et je ne suis pas vraiment enthousiasme à l'idée de passer l'après-midi avec un sportif, même s'il comprend la langue des signes ! Lorsque j'arrive à l'entrée du parc, Jensen m'attend déjà et vous dire que je le trouve laid serait un mensonge. Habiller d'un jean clair, d'un t-shirt blanc et d'une chemise bleu et grise à carreau, il attend appuyer contre la grille, les mains dans les poches. Sur le moment j'hésite à le rejoindre, peut-être qu'en lui posant un lapin, il comprendra que je ne m'intéresse pas à lui. Oui, d'accord je suis désespérant, je lève les yeux en soufflant avant de traverser la rue pour le rejoindre.
Bien il à deux choses que je dois vous dire : un, et vous le savez déjà, Jensen est sûrement le jeune homme le plus beau qu'il m'aie été donner de voir et deux, je m'intéresse complètement à lui maintenant. A la fin de la journée lorsque Jensen m'a raccompagner jusqu'à mon appartement, j'ai compris que ce n'était pas notre dernière sortie et c'est seulement au moment où ses lèvres se sont posées sur les miennes, que je me suis rendu compte que finalement le langage n'était pas une barrière infranchissable. Muet ou pas, l'amour n'a qu'un seul langage et il est universel, mais si vous tenez tellement à utiliser les mots pour vous exprimer, choisissez-les bien.