Fantasme 1.

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Je pose ça là, il n'est pas corriger je préviens juste !
Bon week-end à vous !

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Je dois vous avouer un truc, travailler un dimanche matin, c'est l'enfer. Mais je n'ai pas le choix malheureusement, ce job est le seul qui me permettra de payer ma future école. C'est en soufflant que j'éteins mon réveil, avant de me lever pour allumer la lumière. Je récupère mes affaires, sors de la chambre, que j'occupe seul, referme la porte ouverte de la chambre de mes parents et vais me préparer. Mon déjeuner se fait en silence, comme d'habitude et le calme de la maison m'oppresse, alors que je pose ma tasse de thé vide dans l'évier. Je me lave et m'habille en baillant, il faut dire qu'un réveil à 5:15 un dimanche, c'est un cauchemar. Une fois prêt, je récupère ma veste, mon sac et mon badge avant de sortir de la maison pour prendre la voiture. À peine le moteur allumé que la radio s'enclenche, plongeant l'habitacle dans une ambiance pop qui me donne le sourire.

Le trajet se fait assez rapidement et je me retrouve vite garée sur le parking du magasin. Moteur coupé et radio éteinte, je descends et me dirige vers la porte d'entrée réservée aux employés. À l'intérieur, l'odeur douce du pain à déjà envahit l'espace et le bruit du moteur de la nettoyeuse tourne. Je monte au vestiaire enfiler ma blouse noire et mes chaussures de sécurité, avant d'attraper le classeur et le cahier de casse et de descendre pour rejoindre mon post. Je commence à 7:00 et les seules personnes qui sont présentes sont le boulanger et le manager qui s'occupe du magasin ce matin. Je passe dire bonjour à Loïc, le boulanger avant de trouver le manager, Xavier, pour lui dire bonjour. Une fois fais, je pars retrouver mon rayon. J'ai commencé à travailler au rayon charcuterie de cette enseigne, il y a six mois et je suis plutôt bien dans ce magasin en particulier parce que l'équipe est comme une grande famille.

Mes affaires déposées, tablier et casquette posés sur l'établi, je me dirige vers la chambre froide pour en sortir les poulets qui seront cuits avant l'ouverture. Par chance, ma collègue Silvy m'a préparé les deux plateaux, je n'ai donc plus qu'a les emporter pour les amener au four. Autant le dire, mettre des poulets cru sur les grilles, à 7:15, ce n'est pas le travail rêver des jeunes, mais perso je n'en suis pas gêné. Alors que le four chauffe et que j'installe le dernier poulet, mon collègue du jour arrive, sourire aux lèvres et mains dans les poches. Je lui jette un coup d'œil, affichant un sourire alors qu'il se dirige vers moi, pour me faire la bise. Il fixe les poulets un instant, avant de me regarder et de me dire qu'il va se mettre au travail. Je le regarde disparaître dans l'atelier boucherie, sursautant au moment où le four me signale qu'il est chaud. Je place les grilles, avec une certaine difficulté, ouais, c'est quand même lourd ces trucs, puis je ferme la porte du four avant de jeter mes gants.

La partie la plus chiante dans ce travail, c'est sûrement le fait de déballer et remballer le rayon, alors c'est avec moins de motivation que je retire le film des plats qui se trouvent dans le rayon. Penché en avant, je tente encore une fois d'attraper un nouveau plat qui, couvert de graisse, m'échappe des mains. Je jure entre mes dents au moment où Castiel sort de l'atelier, avec un chariot remplit de barquettes à mettre en rayon. Dans un premier temps, il rigole de me voir comme ça, avant de venir m'aider, se penchant également par-dessus le comptoir pour attraper le plat. Il me le tend avec un sourire moqueur, alors que je lui tape le bras, puis il repart à son travail. Je pose le plat sur le bord de l'évier, en regardant mon collègue travailler. Je ne sais pas exactement à quel moment, je me suis mis à le voir comme ça, mais plus ça va et pire ça devient.

Sa silhouette fine et élégante, ses yeux rieurs et son sourire involontairement séducteur commence à me perturber légèrement. Voyant que je commence à me perdre dans mes pensées, je me replonge dans mon travail, prenant le temps de nettoyer le surplus du plat, avant de le replacer dans le rayon et d'en attraper un autre. En trente minutes le rayon et fini et il ne me reste plus que les poulets à sortir, à emballer et à étiqueter. Entre temps les autres employés son arrivé, Sam, qui s'occupe du rayon fruit et légume et Yohan qui s'occupe de la poissonnerie, tout les deux étudiant comme moi. Tout deux viennent me serrer la main, avant de partir travailler, quant à moi, j'ouvre le classeur pour remplir les papiers nécessaires. En premier le cadenciez de cuisson des poulets, aide indispensable pour éviter les grosses pertes, puis le tableau des températures. Mes yeux suivent le mouvement du stylo sur la feuille et presque immédiatement, je me perds dans mes pensées.

Debout derrière le comptoir, penché en avant pour attraper un plat, je sens la présence de Castiel et presque immédiatement je me redresse, plat en mains. Mes yeux se posent sur lui et le regarde se déplacer derrière moi, sourire en coin scotché aux lèvres. Puis doucement, son torse se colle à mon dos et son bassin vient s'approcher de mes fesses, ce qui me fait hoqueter de surprise. Celui-ci rigole en plongeant sa tête dans mon cou alors que ses doigts viennent caresser mes bras de manière sensuelle et je déraille. Son souffle suffit à me faire perdre mes moyens, sa chaleur et son parfum me coupe la respiration...

- Dean ?

Je relève la tête vers Castiel, qui me regarde d'un air inquiet, sourcil levé et tête penchée légèrement en avant. Merde, je ne me suis pas rendu compte que j'étais partie aussi loin.

- Oui ?

- Je crois que la cuisson de tes poulets est finie.

Je le fixe en fronçant les sourcils, me rendant compte que la sonnerie du four retenti doucement derrière lui.

- Tu es sûre que tout va bien ?

- Oui, oui, je réfléchissais, désolé !

Il hoche la tête, semblant ce contenté de la réponse, avant de me sourire et de retourner à son travail. Merde, il faut vraiment que me reprenne là et vite, je pose donc le stylo que je tenais en main, pour attraper une paire de gants. J'ouvre la porte du four, débarrasse un peu le plan de travail, dépose deux plaques de cuisson, pour ne pas mettre de la graisse partout. D'un geste expert, j'attrape les gants de cuissons pour sortir les deux grilles. Une fois les poulets déposés et la porte du four fermée, je retire mes gants, attrape des boites de présentation et me dirige vers l'opposer du rayon. Même perdu dans la concentration, je capte le regard inquiet de mon collègue, que je rassure d'un sourire naturel. Je prépare les boites, installant les étiquettes sur les couvercles en plastique transparents avant de retrouver ma place devant les poulets, que je mets ensuite en boite. Une fois tout installé en rayon, je vérifie les réserves et l'emplacement des étiquettes, avant de hocher la tête.

Me retrouvant du coup sans plus rien à faire, je fronce les sourcils, avant de tourner la tête vers la fenêtre qui sépare le rayon de l'atelier de boucherie. À l'intérieur Castiel s'affaire à mettre en barquette de la viande et il est plus qu'évident qu'il semble dépasser. Je me dirige alors vers la porte battante, la pousse et pénètre dans l'atelier. Trop concentrer sur son travail, il ne remarque pas ma présence, je prends donc le temps d'observer la pièce, où le froid est omniprésent. Des pièces de viande son étalées sur les plans de travail et une caisse pleine reposent au sol, signe que le travail de la veille n'a pas pu être terminé. Je signale ma présence après trois minutes, ce qui fait sursauter mon collègue, déclenchant mon rire au passage. Celui-ci me regarde, yeux plissés, avant de me demander la raison de ma présence, étant donné que le magasin n'ouvre que dans trente minutes. Je lui explique et presque immédiatement un sourire se dessine sur ses lèvres, alors qu'il me demande de mettre les étiquettes sur les barquettes qui sont déjà filmées, ce que je fais une seconde après.

OS DestielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant