Connexion 2

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Les jours se répètent et les activités se ressemblent, je m'ennuie, mais j'ai beaucoup de choses à faire, paradoxale hein ? Trois semaines, 21 personnes différentes, autant de routine et d'activités qui se ressemblent. Voitures identiques, maison identiques et façon de parler identiques, tous baser sur le même socle social. C'est maintenant que je m'en rends compte, après quatre ans enfermer ici, j'ouvre les yeux sur l'extérieur. Trois semaines que toutes les nuits je le rejoins, et bizarrement, je ne sais pas comment, il a dut finir par se rendre compte de mon existence. J'ai surpris plusieurs regards dans ma direction, sauf si tout ceci n'était qu'une coïncidence. Du moins, je le pensais jusqu'à hier soir, alors que j'étais assis sur le lit en tailleur et lui à son bureau, il s'était arrêté d'écrire pour se tourner vers son lit. Sourcils froncés et regard fixé sur l'endroit de ma présence, il ne bougeait pas et c'est là que je l'ai entendue : sa voix.

- Je sais que tu es là.

Grave et vibrante, j'en ai eut des frissons, mais je n'ai rien fais et j'ai tout simplement déconnecter. Assis sur mon lit, le regard fixé sur le sol carrelé du dortoir, je repense à la veille et à son regard, à sa voix. Je me fais secouer comme un sac de patate et je lance un regard noir à Sam, qui me regarde avec un sourire débile sur les lèvres. Qu'elle connerie il a encore fait lui ? Il lance un regard vers Kevin et je comprends de suite que les experts vont avoir une surprise. Lorsque j'entends résonner dans le couloir les plaintes et les jurons, je comprends qu'ils ont frappé fort et c'est en voyant les trois responsables, et Rowena, débarqués que je comprends, qu'ils y sont allés beaucoup trop fort. Nous nous mettons debout, en ligne et je regarde d'un œil rieur les trois victimes entrées dans la pièce. Chacun couvert d'une couleur différentes, je pense qu'ils ont prit une douche de peinture. Sam et Kevin se marrent, alors que l'autre nous sert son sermon de bienséance et Charlie, elle lit son livre comme si de rien n'était. Ils sont partis depuis dix minutes et je décide qu'il est temps pour moi de m'éclipser. Je pensais être discret, je me suis trompé.

- Dean ?

Charlie... réponds un truc, n'importe quoi...

- Oui ?

Wah...

- Où tu vas ?

- A la piscine, j'ai besoin d'une baignade !

Attends, je ne suis même pas sûr qu'on ai une piscine ici...

- Cool, je viens avec toi !

Ah, bah, on en a une !

Nous marchons en silence jusqu'à la piscine chauffée, deux couloirs plus loin, et je suis Charlie derrière la porte. Elle entre dans une cabine pour se changer et je fais de même, avant de la rejoindre dans l'eau. Personne ne sort d'ici, jamais, les seuls qui sortent, on terminer l'expérience, son malade ou mort...Oui ça arrive, deux fois depuis que je suis ici. Nous étions vingt, nous ne sommes plus que huit, autant dire que ce n'est pas joyeux. Charlie plonge, alors que j'entre en douceur dans l'eau, savourant avec délectation la chaleur de l'eau sur ma peau. J'entame quelques longueurs pendant que ma meilleure amie fait la planche dans un coin du bassin. Puis, ça dégénère et je me retrouve la tête sous l'eau. Très vite, nous commençons à nous battre, éclaboussant les bords du bassin, comme des enfants de quatre ans. Nos rires résonnent contre les murs et pour la première fois depuis longtemps, j'oublie que je suis enfermé ici. Alors que je m'apprêtais à l'attaquer en traître, Charlie me lance un regard sérieux, m'arrêtant dans ma course, m'obligeant à nager sur place pendant de longues minutes.

- Honnêtement, qu'est-ce que tu as ?

- Rien !

Réponse beaucoup hâtive Dean, quel con...

OS DestielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant