Mon Ange,
Il y a eu beaucoup de chose depuis ma sortie, beaucoup de... de tout. En fait je ne sais pas vraiment par quoi commencé et comme j'ai du mal à exprimer mes sentiments par la voix, je tente de les exprimés sur papier, mais bizarrement les mots ont du mal à venir, ou alors en désordre formant un amas de phrases sans queues ni têtes.
Commençons par le début.
Tu m'as sauvé la vie et je pense ne t'avoir jamais vraiment remercié pour ça, alors voilà merci. .... Aha plus rien ne viens. Tout ce qui vient là c'est ce sentiment omniprésent et ce n'est pas ni la joie, ni le bonheur, non, c'est le vide.
Ça à commencer quand tu es parti, j'aurais dû voir le coup venir, au lieu de quoi je suis resté là les bras ballant à voir cette lame de traversée. A ce moment-là mon cœur s'est arrêté de battre et en voyant ton corps tombé au sol je me suis déchiré intérieurement. Tout ce que j'ai réussi à faire, c'est tombé à genoux. Mon être était attaqué de toutes parts par des lames beaucoup trop affutées et je n'ai pas eu la force de résister.
Aujourd'hui, je suis là assis sur cette chaise, dans cette pièce plongée dans le noir depuis maintenant plusieurs semaines, je ne veux plus voir la lumière, puisque, aussi bizarre que cela puisse être, tu étais la mienne. Et tu t'es éteins.
Sam me force à me lever tous les matins, il me demande de vivre, pour moi, pour toi, alors je vie. Sourire scotcher aux lèvres et rire forcé qui parait naturel, voilà je joue la comédie. Le temps passe vite, pourtant les journées semblent longues, interminables. C'est paradoxal hein ? Aha je crois que je deviens dingue.
Je crois t'entendre. Ta voix et le bruissement de tes ailes dans l'air. Quand je ferme les yeux ton visage me reviens en pleine tête, comme un coup de poignard supplémentaire. Mon subconscient refuse de que je t'oubli et je ne le veux pas, jamais. Tu es gravé en moi, à l'encre indélébile, bon oui j'ai aussi la marque de ta main sur l'épaule et tu vas me dire que c'est aussi une marque, mais j'essaie de dire des choses profondes, alors ne dis rien.
Tu crois que je peux parler de ce que je ressens ? Okey, mais ne m'interromps pas d'accord et s'il te plait regarde ailleurs, ton regard risque de me bloquer dans mon élan. Alors voilà, ça à commencer au moment tu es entré dans cette grange, ton regard électrique et ton air sur de toi, d'ailleurs si tu veux mon avis tu l'étais un peu trop, enfin c'est un avis personnel. Puis il y a eu les premières questions, ton besoin de découvrir le monde, de connaitre les humains. Ta confiance en moi, aveugle, enfin pas toujours. Présence imperturbable. Les jours où tu n'as pas été là et ceux où tu à sauver mes fesses et celles de mon frère, d'ailleurs merci ! Les hauts et les bas, les prises de têtes, tes décisions souvent trop rapides. Ton regard, tes expressions ou plutôt les nôtres, ton humour parfois un peu bancal que je t'accuse de m'avoir piquet à certains moments. Le nombre de fois où on a failli te perdre... merde je ne pensais pas que ça arriverait aussi vite.
Je suis pitoyable, je pleure en écrivant une lettre que tu ne recevras jamais. J'ai mal et je suis fatigué de me battre contre la vie. Je chasse, mais cette flamme que j'avais avant s'est éteinte avec toi, tu crois qu'un jour je pourrais m'en remettre ? ... Non je ne préfère pas savoir et puis si je meurs demain, je sais au moins que je te reverrais.
« - Dean ! »
Tu as entendu ? La voix off, aha celle de Sammy, bizarrement je crois que Sam à toujours été plus fort que moi, moralement en tout cas. Il ne montre pas qu'il souffre, je veux tellement être comme lui en ce moment.
Je te laisse mon ange, j'espère te revoir bientôt, après-tout dans notre monde les adieux ressemblent plus souvent à des aurevoirs ou à des à bientôt. Tu me manque... Voilà c'est dit et pense à le noté dans le calendrier à n'arrivera pas souvent.
... Je n'ai pas envie de te laisser, c'est trop étrange, quand tu commences à t'exprimer tu ne peux plus t'arrêter. Bon maintenant je te laisse... oui, je vais te laisser... Tu ne sais pas à quel point c'est dur de me dire que dans cette lettre sera signé, je ne la toucherais plus... j'ai encore tellement de choses à te dire... mon ange...
Okey, bon... cette fois c'est la bonne, il faut que je coupe le fil nylon qui nous lit, qui m'attache inexorablement à toi... non pas maintenant, je le couperais plus tard, il faut que je tienne encore.
A bientôt mon ange.
D.W. Lettre n°6