Au rythme du cœur VII

178 27 0
                                    

Je ne vais pas vous mentir, mon cœur à louper un battement, voir même plusieurs, mais je suis rester là sans bouger, alors que Sam me fixait en attente d'une réaction. Mon cerveau s'est mit en veille, le temps de deux minutes, avant de se rallumer et c'est comme si tout l'univers retrouvait ses couleurs. J'ai fermer mon livre doucement, comme pour ne pas briser ce moment avant de lever de nouveau les yeux vers mon ami, qui n'avait toujours pas bouger. J'ai souris, ce fut ma seule réaction, je ne savais pas quoi faire d'autre en réalité. J'étais heureux, oui, vous dire le contraire serait un mensonge, mais étrangement la perspective de le savoir éveiller m'effrayait beaucoup. Perdu dans mon subconscient, j'ai regarder Sam disparaître dans le couloir, se rendant sûrement dans la chambre de Dean. Mon regard est, avec une lenteur effrayante, passer de la porte à la fenêtre et je me suis mis à trembler, pas de peur mais de joie, alors que les larmes mouillaient peu à peu mes joues. A l'extérieur, la nuit avait recouvert le paysage, l'englobant dans une ambiance calme et sereine. J'inspirais plusieurs fois, pour essayer de calmer les battements de mon cœur devenues anarchique, alors que ma prise sur le livre se faisais plus forte. Étais-je en train de faire une crise d'angoisse ? Sûrement, pourtant au lieu d'appeler une infirmière, je laissais l'angoisse m'envahir. Mon dos heurta le matelas, alors que ma respiration se faisait rare et que mes larmes me brûlaient les yeux, m'obligeant à les fermer.

Dans la furtivités de l'espace, la porte de la chambre s'ouvrit dans un fracas, laissant entrer une infirmière, sûrement alerté par le bruit du verre d'eau que j'avais fais voler sans le vouloir. Je me sentit secouer, avant de me laisser sombrer dans la noirceur de cette peur viscérale qui prenait possession de mon être. Puis, mes yeux s'ouvrirent d'un coup, et un haut le cœur me prit, me forçant à me relever pour me pencher hors du lit. La brûlure acide du liquide qui remonta dans ma gorge s'ajouta à mon manque d'air, manquant de me faire étouffer. Je restais dans cette position de longues minutes, appréciant les caresses rassurantes de Charlie qui se trouvait à côté de moi.

- Ma tête...

Ma voix me parvint comme à travers un coussin, étouffée et sans vie. Le monde se mit à tourner autour de moi, alors que la jeune femme quittait la chambre en courant, prévenant au passage deux de ses collègues qui débarquèrent comme des tornades. Le sol s'éloigna de moi, alors que je me retrouvais allongé dans mon lit. Anesthésier par la douleur naissante dans mes veines, je regardais les deux infirmiers s'agiter autour de moi. Puis, le plafond se mit à bouger et je cru apercevoir les visages inquiets de Sam et Garth, debout à l'entrée de la chambre. Mon dernier souvenir, fut l'écriteau indiquant la salle d'opération, puis le trou noir.

******

Je n'ai pas compris de suite ce qui m'arrivais et c'est en ouvrant les yeux que, je me suis rendu compte que quelque chose clochait. La bouche pâteuse et les yeux secs, j'essayais tant bien que mal de me situer dans l'espace, en vint. Mes doigts bougèrent, resserrant inconsciemment leur prise sur le tissue rêche de la couverture du lit. Les minutes passèrent et peu à peu, le monde reprit ses couleurs d'origine, m'invitant à plisser les yeux sous la puissance du blanc présent dans la pièce. Pour être honnête, je n'ai aucun souvenir de ce qui m'est arriver, tout ce que je sais c'est que ma tête est lourde et que mes muscles me font souffrirent le martyr, à tel point que je grimace lorsqu'une de mes mains tente de sortir des draps.

- Dean ?

La voix de ma mère me parvient étouffée et il me faut un moment avant d'avoir la force de tourner la tête vers elle, apercevant ainsi son visage inquiet baigner de larmes. J'ai mal de la voir comme ça, si seulement j'arrivais à comprendre le pourquoi de ma présence ici, j'arriverais sûrement à la rassurer. Après un quart d'heure, j'ai enfin les yeux ouverts et en voyant le nombre de personnes présentes dans cette, chambre, je prends peur. Ma mère est accompagné de mon père, qui je le vois, fait tout pour retenir ses larmes. Ça a toujours été lui, jouer les dure pour paraître fort, mais être une guimauve à l'intérieur, je tiens d'ailleurs cela de lui. A côté de lui, quatre personnes en blouse blanche discutent et prennent des notes, alors que deux jeunes femmes s'activent autour de moi. Les chuchotements, s'ajoutent aux « bip » régulier qui résonnent à côté de moi, me faisant tourner la tête vers la machine en fronçant les sourcils. Je connais ce son. Pendant ce qui me paraît être un éternité, le silence devient pesant, limite oppressant et je ne rêve que d'une chose me lever pour sortir. Puis une jeune femme au cheveux roux entre dans la chambre en courant, attirant l'attention de trois des ce que je pense être des médecins.

- Castiel à fait une nouvelle crise, on ne peux pas attendre plus longtemps docteur !

Les lettres résonnent dans ma têtes, les syllabes glisses sur ma langues comme un sirop sucré et je me mets à réfléchir. Castiel ? Je connais ce nom, je l'ai déjà entendu. Ma tête se relève vers la jeune femme, qui me fixe en souriant, avant de quitter la chambre suivit par un des médecins. Je veux les suivre sans vraiment comprendre pourquoi, mais je veux y aller et je tente de me lever, sans succès, attirant l'attention du personnel qui est resté dans la pièce. Je les entends me dire de ne pas me lever et de ne surtout pas quitter mon lit pour le moment et je me renfrogne.

- Soif...

C'est le seul mot qui à réussi à sortir et je n'ai plus rien dis, m'enfermant dans le silence. 

Mon réveil s'est fait dans le silence et c'est ainsi depuis deux jours. Je fixe la fenêtre en rêvant de quitter cette chambre pour retrouver le soleil extérieur, mais tout ce que j'obtiens c'est le pas pressés des aides soignants et les alarmes d'appel dans le couloir. Mes parents ont quitté l'hôpital, sur ordre du médecin, je ne le remerciais jamais assez pour ça. Pas que je déteste mes parents, mais les voir s'agiter autour de moi comme des lions en cages commençait à me donner la migraine. Le lendemain de mon réveille, j'ai reçu la visite de deux jeunes, Sam et Garth, deux habituer des lieux, qui m'ont avouer être souvent venu me voir pendant mon coma. Coma, un mot que j'ai encore du mal à assimiler, je cherche encore la raison de celui-ci. Ils sont venu souvent et cela m'a, d'une certaine manière, aider à revenir sur la terre ferme, enfin façon de parler. Ils m'ont apprit pas mal de chose sur la vie de l'hôpital et sur les caractères des aides soignants, ce qui m'a d'une certaine façon aider à me rassurer. Pourtant, dans tout ce qu'ils m'ont dit, il n'y à qu'une chose que j'ai retenu : les visites journalières de ce fameux Castiel.  

OS DestielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant