Au rythme du coeur

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Suite à mon post précédent, une lectrice m'a donné quelques idées, que j'ai décidé de suivre, en espérant que cela vous plaise ! :) 

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Le soleil perçait à peine, à travers la grande baie vitrée de la chambre, me réchauffant de sa chaleur matinale. J'observais l'arbre à travers le verre et ses feuilles colorés de rouge, signe que le printemps pointait le bout de son nez. À l'extérieur, les oiseaux chantaient, et je souriais en essayant de me souvenir quel effet cela faisait de se trouver dehors par une journée comme celle-là. À côté de moi, le ronflement de la machine à oxygène m'indiquait que mon voisin n'était pas mort pendant la nuit. Je ne le connaissais pas, du moins pas suffisamment pour savoir ce qu'il lui était arriver. Lorsque ses parents passaient le voir, je me débrouillais pour quitter la chambre, préférant me balader dans les couloirs en perpétuel mouvement. Les coups répétés à la porte et la voix de l'infirmière de garde, m'indiquèrent que c'était l'heure de déjeuner, ce que mon ventre ne manqua pas de me rappeler également.

Je l'invitais à entrer, ce qu'elle a fait avec un sourire complice alors qu'elle déposait mon plateau sur la table. Je connaissais Charlie, depuis que j'étais arriver ici, au début, elle me faisait penser à une enfant découvrant le monde, toujours en train de parler. Et puis, un jour elle m'a sauver la vie et depuis, elle est devenue ma meilleure amie. Du moins professionnellement, car oui, je connais, à quelle que exceptions près, tout le personnel de cet hôpital. Je suis arriver, il y à trois ans pour un cancers des os, j'y ai d'ailleurs perdu ma jambe droite, ce qui n'enlève rien à mon charme ! Non, en réalité, j'assume peu ma nouvelle condition, particulièrement depuis que j'ai du reprendre les chimios. Charlie, me parlait d'un nouveau dans la chambre d'à côté, et je l'écoutais d'une oreille distraite, attirer par le bip régulier de l'électrocardiogramme, appelé ECG par les professionnels, de mon voisin de chambre. La jeune femme finit par quitter la pièce, me laissant de nouveau seul avec mes penser et je mangeais en silence, essayant de faire abstraction de la présence fantomatique de mon colocataire.

Mon déjeuner terminer, je m'extirpais de mon lit pour rejoindre mon fauteuil roulant, devenu mon meilleur ami, depuis trois ans maintenant. Je croisais trois internes dans le couloir, que je saluais d'un sourire amical, avant de rejoindre la chambre voisine. En m'arrêtant devant la porte, je trouvais un jeune homme assis en tailleur sur le lit, la tête penchée sur une BD de super héro. Son corps mince, si ce n'est pas maigre, nageait dans ses vêtements et il était clairement peu à l'aise à l'idée de passer sa vie ici, ce que je comprenais très bien. Je rentrais en le saluant, alors qu'il levait la tête pour me regarder et je surpris son regard descendre sur ma jambe. Je l'ai compris, et même si cela me blesse encore aujourd'hui, je me suis habituer. D'abord timide, il s'est mit à parler et je découvris un jeune homme visiblement bien dans sa tête, si ce n'est son soucis de nutrition. Il s'appelle Garth, passionner de super héro et surtout de film policier. Je me surprenais aussi à l'apprécier, ce qui n'arrivait pas souvent. À mon arriver, je ne parlais à personne, persuader que je resterais pas plus de temps que nécessaire et puis, au fil des mois, je me suis rendu compte que d'avoir des gens à qui parler, autre que ses parents, pouvait avoir un côté positif.

- Dis moi, Cass, tu n'aurais pas un endroit sympa dans le coin, cette chambre me sors un peu par les narines ! M'avait lancer Garth en rigolant.

Je l'embarquais alors dans les couloirs, attrapant Sam, au passage lorsque je le croisais au détour d'un couloir. Lui aussi est là depuis longtemps, un problème de cœur, mais cela ne l'empêche pas vraiment de vivre. Il nous à suivit tout en discutant avec Garth alors que je les conduisais dans l'ascenseur réserver au personnel soignant. Lorsque celui-ci indiqua le dernier étage et que le portes s'ouvrirent sur le toit, mon nouvel ami, sortit en hurlant de joie, sous les rires de Sam, qui le suivait tout en me poussant. Le toit de l'hôpital est mon espace d'oxygène, j'y viens très souvent, lorsque je sors des séances de chimios ou de rééducations, qui soit dit en passant, son épuisante ! Nous sommes rester un long moment à discuter, avant que nos estomac nous rappellent à l'ordre, tout comme les internes qui nous on retrouver, après trois heures de recherches. Sam avait visiblement oublier son rendez-vous avec le médecin général et moi, ma séance de rééducation, oups. Je suis redescendu en compagnie de mes deux amis, et des trois internes, qui ne font que nous rabâcher les mêmes choses pendant dix minutes.

Toutes mes journées se ressembles, rééducation, chimios, teste, une routine ennuyeuse et mortelle, sans mauvais jeux de mots. Au début, je prenais cela pour un jeu, me mettant au défit lorsqu'il s'agissait de certains rendez-vous, mais maintenant, j'attends juste que ça passe sans me poser de question. Mon rendez-vous de la mâtiné ayant été reporter, j'étais retourner dans ma chambre pour attraper mon téléphone, avant de voir arriver mon repas. Comme d'habitude j'ai grimacer, pas que la nourriture soit mauvaise, mais parce que je voyais les cachés présents sur le plateau. Mon repas avaler en deux bouchée, façon de parler, je quittais de nouveau la chambre en lançant un regard à mon colocataire, qui n'avait toujours pas bouger. Je vais être franc avec vous, l'idée d'avoir un jeune plonger dans le comas à côté de moi, m'effrayait énormément au début, à tel point que j'en faisais des cauchemars. Aujourd'hui, cela ne me fait pas grand-chose, je me demande juste ce qu'il peu ressentir dans son monde. Ma séance de rééducation, s'était faite dans la bonne humeur, comme d'habitude et lorsque le soir tomba, je retournais dans ma chambre saluant les infirmiers qui venaient de finir leurs services pour laisser place à ceux qui les relèves.

Je venais de retrouver le calme de ma chambre, soufflant enfin lorsque je rejoignis mon lit, avant de lire les messages reçu pendant la journée et que j'avais décider d'ignoré. La plupart venaient de mes parents, les autres étaient des pubs ou des élève de mon lycée qui s'amusaient à se foutre de ma gueule. Puéril. J'ai répondu à mes parents, avant de tourner la tête vers mon voisin, écoutant les ronflements de la machine à oxygène et les bips de l'ECG, qui formaient une musique désaccorder. Je m'étais redresser pour m'installer sur le bord du lit, les mains à plats sur le matelas, de chaque côtés de moi et je l'ai regarder. Ses cheveux blond en bataille, la courbe de son nez et de sa bouche, son torse bougeant au rythme artificiel de sa respiration. L'observer je l'ai déjà fait, je le fais, mais bizarrement ce soir-là, il y avait autre chose, comme si les mots qui se formaient dans ma tête ne cherchaient qu'une seule chose : s'échapper. Alors j'ai commencer à lui parler, au début de rien et puis de tout, comme si je le connaissais depuis toujours.  

OS DestielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant