Au rythme du cœur V

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- Castiel ?

Je relève la tête pour croiser le regard inquiet de mon médecin principal. Je n'écoute pas vraiment ce qu'il me dit depuis plusieurs heures, je sais ce qu'il va m'annoncer.

- La chimio à eut des dysfonctionnements...

Des ? Non, un seul, allez y docteur balancer la bombe !

- Le cancers à attaquer le foie, malheureusement, la zone touchée n'est pas opérable, nous allons devoir t'en greffer un nouveau.

Le souvenir de mon rendez-vous me reviens en mémoire, alors que je suis assis dans mon lit. Depuis mon malaise, je n'ai plus le droit de quitter ma chambre et pourtant ce n'est pas mon état qui m'inquiète le plus. Le soir où j'ai entendu l'EGC s'arrêter, mon cœur à dérailler et en ajoutant les effets de la chimio et tout le reste, je me retrouve à déprimer. J'attrape la télécommande au bord du lit et j'appuie sur le bouton d'appel, je l'utilise souvent en ce moment, Charlie doit en avoir marre. La porte de la chambre s'ouvre sur la jeune femme rousse, souriante. Elle vient s'installer sur mon lit et me fixe un long moment en levant les sourcils, essayant de me faire parler.

- Comment va-t-il ?

Je n'ai pas besoin de préciser, elle sait très bien de qui je veux parler et c'est avec un sourire compatissant qu'elle me répond.

- Il va bien, il ne s'est pas encore réveiller, mais pour le moment c'est de toi que tu devrais t'inquiéter...

- Je veux le voir Charlie.

- Tu sais que c'est impossible...

Ma tête se baisse d'elle-même, alors que les mains de l'infirmière trouvent les miennes, les emprisonnant dans une chaleur rassurante et protectrice. Il y à trois jours, je me serais battu bec et ongles pour aller le voir, mais aujourd'hui j'ai perdu toute mon énergie. Fatigué par tout ce qui se passe, je laisse les larmes coulées, ne me retenant même pas ou ne me préoccupant pas de ce que Charlie penserait. Je l'entend souffler et ses bras se ressent contre moi, me rassurant un peu et c'est dans cette bulle de chaleur que je m'endors.

En ouvrant les yeux, je me souviens avoir penser que j'étais au paradis et puis, la sonnerie stridente d'une alarme m'a ramener à la réalité. Allongé sur le dos, le regard fixé au plafond, je me laisse aller à mes pensées obscure, avant d'être interrompu par Charlie. Sourire aux lèvres, elle pose mon plateau sur la table, avant de me fixer qu'elle que secondes et de quitter la pièce sans un mot. D'une lenteur effrayante, je m'assois avant d'attraper la table à roulette pour manger en silence. La présence de Dean, me manque toujours autant et le pincement au cœur que je ressens me fait pensé que je tiens bien plus à lui que je ne peux le croire. Lacé de rester enfermé dans cette cage aseptiser je décide de m'évader et c'est en toute discrétion que je quitte ma chambre pour me rendre sur le toit de l'hôpital. Le vent froid extérieur provoque une vague de frissons que j'accueille avec un grand sourire. L'endroit est désert, pour cause je suis le seul à venir m'aventurer ici, en dehors de certains internes et de certains patient, mais en cette heure matinale je suis seul. Installé dans mon fauteuil, le regard fixé à l'horizon, j'observe la route au loin sur laquelle les voitures se suivent comme des fourmis, avant d'entendre des pas approchés. Je n'ai pas besoin de tourner la tête pour savoir qui m'a rejoins sur le toit, sa voix me donne la réponse.

- Je suis passer dans ta chambre, Charlie m'a dit que tu étais sorti, je savais que je te trouverais là. Lança Sam, les mains dans les poches de son survêtement gris.

Le silence se prolonge pendant de longues minutes, avant qu'il ne tourne la tête vers moi et reprenne :

- Tu y es retourner ?

En entendant sa question, je baisse la tête et me mets à jouer avec mes doigts. Sam n'est pas au courant pour moi et j'hésite à lui dire, pas que les mauvaises nouvelles soit rares, mais je ne veux pas lui rajouter un poids sur les épaules. Et puis, je me dis que d'en parler me fera sûrement du bien, alors sans réfléchir plus longtemps, je déballe tout ce que je garde sur le cœur depuis plusieurs jours. Sam reste silencieux pendant de longues minutes, avant de venir poser sa main sur mon épaule. Son geste n'a rien de sûr, mais cela me rassure et me réconforte et c'est en sentent la pression de sa main sur mon épaule que je comprends qu'il sera toujours là pour moi. Ce moment passer, je lui explique le pourquoi je ne suis pas retourner Dean et il m'explique que je ne devrais pas rester dans cet état mentale au risque de me détruire tout seul. Je sais qu'il à raison. Nous sommes rester longtemps sur le toit à discuter avant de retourner à l'intérieur. Sam est reparti vers sa chambre, alors que je ralentissait devant la porte de Dean, observant par l'embrasure le visage de sa mère barré par l'inquiétude. Ne voulant pas interrompre cette visite, je suis retourner dans ma chambre pour reprendre ma lecture du livre apporter par ma mère la veille.  

OS DestielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant