Vampire : photographe dans l'âme TOME 1 [EN RÉÉCRITURE]

Chapitre 9

Je cours à travers les couloirs, bousculant quelques personnes au passage ..
Lorsque j'arrive devant la porte de la salle de classe à Scott, ils sortirent tous.
Je les laisse passer et me tiens contre l'encadrement de la porte. Il arrive vers moi, passe, et part.

Je reste bouche bée. Il vient de m'ignorer, n'est-ce pas ?
Je me décide enfin à bouger et je cours cette fois vers la sortie pour le rattraper. J'espère seulement qu'il n'a rien découvert. Je le vois et j'arrive à sa hauteur, essoufflée. Je pose une main sur son épaule droite et il se retourne :

- Putain.. t'as quoi Scott !? Soufflais-je.

- Tu es devenue bizarre. Depuis quand tu rates tes cours pour rester avec Evans ?!

- Comment tu sais ça toi ? Puis je fais ce que je veux. J'ai pas choisi de rester avec parce que j'ai dû me le supporter. Et c'était horrible. Je ne suis pas allée en cours parce que j'étais trop en retard. Je ne suis pas devenue bizarre, je suis juste encore bouleversée par notre départ. Réussis-je à déballer, d'une traite.

- J'espère seulement que tu te rétabliras vite, parce que là, je ne te reconnais plus.
En attendant, c'est pas la peine de venir me voir ! Lança t'il.

Sur ce, il partit. Je restais debout, plantée à nouveau comme une idiote. Il ne peut pas me faire ça ! Non.. avec mes mensonges, je le perds. Mais il faut que je continue. Même si je dois le perdre, de toute façon, que j'aurais mentis ou pas je l'aurais perdu dans les deux cas.

Je pars à mon tour, à pas lents. Je vais finalement devoir accélérer le projet ..
Au lieu de continuer les cours, je suis repartie chez moi. Je savais que ma mère allait me gronder mais aussi qu'elle serait encore plus en colère contre moi lorsqu'elle découvrirait la vérité. Je ne lui dévoilerais jamais ce que ma tante avait dit mais je dois forcément trouver des excuses et tout autres mensonges possibles pour qu'elle accepte ma demande.

**

Durant tout le trajet, j'ai réfléchie. Encore et encore. Et je suis désormais plantée devant la porte d'entrée. Je suis comme bloquée, paralysée. Je n'ose pas rentrer à l'intérieur.
Je lève ma main que je ferme autour de la poignée, avant de déverrouiller cette porte.
Je prend une longue inspiration et me lance.

- Je suis rentrée ! Dis-je.

J'entends quelque pas pressés descendre vite et la silhouette de ma mère apparue au salon où je déposais mon sac.

- Mais tu devrais être en cours, non ? S'affola t'elle.

- Maman.. il faut que je te parle.

- Je crois aussi. Fit t'elle, sur un ton plutôt colérique.

Je m'assois sur le canapé, et souffle. Ma mère vint s'installer à mes côtés.

- Bon. Je sais quel métier je veux faire pour plus tard. Mais il faut que je fasse des études, pour ça.

- Mais c'est génial ! Ne t'inquiètes pas pour tes études, tu sais très bien qu'on peut te les payer ! S'exclama ma mère, enthousiaste.

- Tu ne comprends pas.. mes études, elles ne sont pas ici. Murmurais-je.

- Je vois.. mais, hum.. ça dépend, tu voudrais faire quoi ?

- Photographe. Avouais-je.

La tête de ma mère se décomposa. J'avalais difficilement ma salive.

- Oh. Écoute.. Je ne sais pas quoi te dire ! C'est.. bafouilla t'elle.

Je baissais les yeux.. incapable de répondre quoi que ce soit aussi.

- Elles seraient où tes études.. ? Demanda t'elle, hésitante.

- Au.. au Canada ? Bégayais-je.

Ma mère, qui était jusqu'à présent assise, se leva d'un bond, le visage remplit de colère.

- Pardon !? Non ! Dit moi que c'est une blague ? Puis pourquoi tu as choisi ça ? Comment tu peux être sûr que c'est ça que tu souhaites faire ? S'exclama t'elle.

- Parce que j'aime ce métier ! Il me correspond, j'en suis certaine ! Dis-je.

Ma mère ouvrit sa bouche, et plaça ses mains sur ses tempes, pour chercher une solution.

- Nous verrons ça avec ton père tout à l'heure. File dans ta chambre. J'ai besoin d'être seule.. pour réfléchir. Ajouta t'elle.

J'hochais la tête, avant de me diriger vers l'étage supérieur, où ma chambre se trouvait . Lorsque je m'allongeais sur le lit, une larme coula sur ma joue. J'ai préférée jouer ma deuxième carte plutôt que la première car j'ai eu peur de la réaction de mes parents si jamais... je l'avais fait. Étant donné que mon choix est fait, je ne peux plus revenir en arrière maintenant. Je risque tout de même d'envisager la première de mes décisions si mes géniteurs n'acceptent pas mon départ. C'est à dire : partir.

Mon regard était plongé dans le réveil, à observer les aiguilles bouger au fur et à mesure que les minutes et les secondes passaient. Je m'en mords déjà les doigts. Ce silence si long et pénible ne présage rien de bon. Et ce sera encore moins le cas lorsque mon père rentrera, j'en suis persuadée. Je ne sais même pas comment je pourrais les convaincre, je ne sais même pas comment j'ai pu penser un seul instant qu'ils me laisseraient partir ! Ma mère approuve mon métier, le fait que je dois faire des études pour y accéder mais..

Pas la distance.

Et c'est ça, le problème. Tous ces fichus kilomètres.

____________________________________________________________