Chapitre 10

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Après ce qui me paru une éternité, le bruit de la porte d'entrée arriva jusqu'à mes oreilles. Je me figeais, ayant le trac dans le ventre. Quelques minutes plus tard, j'entends des voix crier.. suivit de paroles plus calme, puis plus rien. Enfin, mon prénom fut crié. Je descendis alors les escaliers le plus lentement possible, et arrivant au salon, je jouais nerveusement avec mes doigts.

Je lève enfin mon regard vers eux, qui me fixent d'une manière.. indescriptible. On pourrait confondre de la peur et de la colère dans leurs yeux.
Je mordais ma lèvre, si fort qu'un goût de fer se propagea dans ma bouche. Je ne dis rien, incapable de dire quoi que ce soit, ni même de bouger d'un seul millimètre..

Mes parents se regardèrent du coin de l'œil, je crains le pire.

-Bon, ta mère m'a dit pour.. ton futur. Si on peut voir ceci comme ça. Écoute.. commença mon père.

- Je sais, vous ne voulez pas j'ai compris. Répondis-je, blasée.

- Écoute ce que ton père va te dire avant. Intervint ma mère.

- C'est non. Je suis désolé mais JAMAIS je dis bien ô grand JAMAIS tu iras aussi loin.. tu serais à l'autre bout du pays et le pire, c'est que c'est dans la région la plus dangereuse ces temps-ci. Je t'en pris, ne nous en veut pas.. mais c'est pour ton bien. D'ailleurs, on a appelé quelqu'un qui va t'en convaincre. Reprit mon géniteur.

Ma bouche s'entre-ouvre, et j'ai l'impression que tout autour de moi se brise. Mes rêves, mon avenir, tout tombe à l'eau. J'en étais certaine. Mes parents n'ont rien à foutre de ce que je peux aimer, ou pas. Ils veulent un métier qui LEUR plaisent, à mon détriment.
Puis comment ils peuvent vouloir appeler quelqu'un qui va me manipuler ?!

- Non. Vous savez quoi ? Faites retourner le psychologue chez lui, j'en ai pas besoin. Par contre, vous me dégoûtez de ne jamais accepter mes idées. J'ai le droit de décider de ma vie non ? C'est MON futur comme tu sais si bien le dire papa ! Répliquais-je.

- C'est pas..

- ATTENDEZ ! Le coupa une voix familière.

Je me retournais, surprise. Mes yeux se brouillèrent de larmes.

- Scott.. murmurais-je.

- Ali, t'aurais pu me le dire quand même. Après tout, je suis ton meilleur ami .. Fit t'il, sur un ton déçu.

Je détourne mon regard vers le mur, pour ne pas affronter cette douleur..

- Ah, tu es enfin là ! Nous lui disions justement que tu pourrais lui expliquer le fait que ce n'est pas du tout le bon choix qu'elle fait ! Expliqua mon père.

Scott me détailla, je me sentais si mal .. il fronça les sourcils avant de dire :

- Monsieur. Avec tout le respect que je vous dois, j'aurais aimé vous dire le contraire. Ce métier, il est fait pour Alissia. C'est sa passion et on enlève pas ça à une personne. C'est vrai, c'est loin, et quelque peu dangereux. Mais elle a tous les droits du monde de vouloir décider de son avenir. Auriez-vous aimé qu'on vous retourne la question ? Mettez vous à sa place un instant. Répondit mon ami.

Mes parents restèrent bouche-bée. Moi de même. Jamais je n'aurais pensée qu'il puisse encore vouloir me défendre après tout ce que j'ai pu faire.
Mon père bégaya quelques mots, ne sachant quoi dire. Je souriais, comme une idiote.

- Impossible.. Non. Et.. et comment elle va faire hein !? Là-bas, sans protection .. seule face au danger.. Paniqua ma mère.

- Et bien, vous allez d'abord promettre de la laisser partir. Ajouta Scott.

Vampire : photographe dans l'âme  TOME 1   [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant