221 ~ Sylath

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Lorsqu'il découvre son sexe, Ilashan se fige, comme s'il était effrayé ou choqué. Et Sylath craint un instant qu'il se sente menacé par son désir. Mais ses mots le rassurent et le font sourire. Si ce n'est qu'un problème de taille, c'est une difficulté qu'un peu de préparation et beaucoup de douceur pourront résoudre sans mal.

Après cette courte hésitation, Ilashan reprend de l'assurance et quand il décide de prendre l'initiative, Sylath obéit à son ordre et reste immobile. Dans le regard perçant du mercenaire, brille une étincelle de défi qui lui rappelle qu'il n'a pas affaire à un naïf garçon de ferme destiné à devenir un tendre calice. C'est un homme expérimenté qui le chevauche et qui le déshabille.

Ilashan est un mélange fascinant de crainte et d'audace, la violence le laisse de marbre mais les gestes tendres le déstabilisent, l'intimité ne l'effraie pas mais faire confiance est un insurmontable défi... Et il le caresse avec une concentration déconcertante, comme s'il s'agissait d'une chose grave et sérieuse. Ses mains sur lui explorent, puis conquièrent. Il lui retire son pantalon et Sylath l'aide seulement en bougeant pour lui faciliter la tâche.

Puis sa bouche s'abat sur son aine et le vampire se cambre. Un brasier incandescent lui dévore les reins, se loge dans sa queue, irradie tout son corps... Ilashan ne le quitte pas des yeux, ses gestes sont envoûtants, hypnotiques, et dans les lueurs chaudes des flammes, il révèle une sensualité brûlante, avide, que Sylath n'avait pas soupçonnée.

Et puis sa bouche engloutit son sexe et ne pas bouger devient une épreuve de chaque seconde. Tout son corps est parcouru de longs frissons, c'est si bon que c'est presque douloureux et Ilashan a l'habilité d'un assassin. Il traque son plaisir avec l'exactitude des bouchers qui connaissent l'emplacement de chaque nerf, ses doigts le torturent comme s'ils avaient à cœur de lui arracher des aveux, son regard le persécute.

Le plaisir qu'il lui arrache est effrayant, trop pur, presque sauvage. Mais ce qui le perd, ce qui le fait grogner comme une bête blessée et prononcer le nom d'Ilashan sur un ton bas d'avertissement, c'est l'idée que cet humain si indomptable puisse finalement s'abandonner à lui, avec ses doigts agiles d'assassin et son regard impitoyable aux tempêtes mortelles...

C'est d'ailleurs bien une tempête qui le fauche à ce fantasme saisissant et il lui semble mourir un peu plus sous les attentions du mercenaire au moment où le plaisir déchaîne ses ouragans, soulève son corps par vagues, aveugle son regard et d'une extase fatale et capiteuse inonde son cœur qui tremble comme s'il battait toujours.

L'astre et le Veilleur - Tome 1 (partie 2) : La forteresse de neigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant