247 ~ Sylath

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Ilashan se laisse tomber dans un soupir mais le vampire remarque le sourire de satisfaction sur son visage. Lui pourrait faire cela toute la nuit, mais il y a la cérémonie, et le mercenaire ne s'est pas entraîné depuis longtemps, il ne voudrait pas l'épuiser. En établissant des entraînements réguliers, ils pourront faire des séances plus longues, et cette perspective plairait beaucoup au vampire qui adore regarder Ilashan se mouvoir.

Sylath range les épées et sourit à l'humain.

– Nous n'avons effectivement pas besoin d'épées pour terrasser nos adversaires, même si avoir de l'allonge est un avantage considérable y compris contre les loups et les trolls arctiques. Tu sais, je n'ai pas non plus besoin de dormir dans un lit, de porter des vêtements, ou d'allumer la cheminée de ma chambre... Mais il est nécessaire de garder pied avec le monde des hommes. Sinon nous sombrerions rapidement dans la violence et la bestialité.

Le vampire s'approche de l'humain, s'accroupit devant lui et regarde sans le toucher le torse de l'humain, où se forment de petits hématomes sans gravité. Celui qui apparaît sur son épaule menace en revanche d'être étendu. Ilashan enfile sa tunique et Sylath l'aide machinalement à se relever quand il constate qu'il peine à se redresser. Sa question le fait sourire.

– Bien sûr ! Mais personne ne vient ici avant le coucher du soleil... Deux heures par nuit, nous entraînons les humains de la garde diurne. Aucun immortel ne peut surveiller les alentours de la Forteresse pendant le jour, c'est là notre plus terrible point faible. Alors nous formons des humains au combat pour qu'ils veillent sur la forteresse pendant le jour et nous avertissent si quelque chose nous menace. C'est ici que nous leur apprenons le maniement de l'épée, même si en réalité, nous leur demandons lorsque c'est possible d'éviter tout affrontement et de se contenter d'observer et de nous faire leur rapport.

Ils retournent jusqu'à leur chambre où Sylath demande à des novices de leur apporter un repas pour l'humain, et de remplir la baignoire d'eau chaude.

– J'ai un baume pour ton épaule, dit le flagelleur en fouillant dans un tiroir. Il fera disparaître l'hématome rapidement, et surtout, tes mouvements resteront fluides.

Il trouve le pot et le tend à Ilashan.

– Après le bain, précise-t-il.

Son regard s'attarde sur les joues rougies par l'effort, les cheveux un peu fous, le regard embrumé... et l'image du mercenaire torse nu, aux muscles raidis par le combat.

– Tu acceptes que je le prenne avec toi ?

C'est en partie pour aller plus vite et se rendre à la chapelle à l'heure pour préparer la cérémonie, et en partie parce qu'Ilashan est beau quand il est nu et que la chaleur de son corps à cet instant doit être affolante.

L'astre et le Veilleur - Tome 1 (partie 2) : La forteresse de neigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant