5 Un monstre, mes ailes, la honte!

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Je cours littéralement me jeter dans les bras de Charming tellement j'ai peur. Et puis surtout la chose qui a tenté de me toucher me suis. Ces ongles raclent le sol et j'entends son souffle saccadé qui s'accélère.

Mon tatouage commence à me chauffer. La sensation devient de plus en plus forte à mesure que j'avance.
Mais qu'est-ce ce que c'était que ce truc? Le chien des enfers peut-être? Je n'étais plus à cela près de toute façon.

Au moment où j'arrive sur Charming, il ouvre les bras, me prends dedans, me soulève et me décale sur sa hanche me tenant toujours dans un bras.

Ok. Je ne veux plus jamais bouger de la. J'adore cette image de nous. Je devrais peut-être laisser traîner ma main sur son magnifique pectoral en prime?

Il sort son épée au moment ou la chose arrive sur nous et lui tranche carrément la tête.

Attendez une minute. Une épée? Mais elle sort d'où celle là?

La chose a l'air morte à nos pieds et Charming me détourne vivement du spectacle imposé. Il me prend la main et m'entraîne à sa suite. Je ne retourne pas la tête.
Je regarde devant moi. Maintenant tout est silencieux et a nouveau calme. L'épée à disparue des mains de Charming.
Enfin. Presque. Parce que moi mon cœur ne s'arrête pas et clairement la crise d'angoisse fonce sur moi telle un uppercut en plein match de boxe.

Mon dos me chauffait encore et la sensation était vraiment douloureuse maintenant. Je ne comprenais pas. Mon tatouage représentait une énorme paire d'ailes qui allait d'une épaule à l'autre. Et bien oui quoi. J'étais seule, j'avais besoin de cette impression que quelqu'un me tenait dans ses bras et se tatouage remplissait pleinement son office.
Lorsque je baissais les yeux sur une épaule ou l'autre je ne pouvais manquer de voir la finesse du travail expert du tatoueur.
Mais là je ne voyais rien! Rien du tout même!

_ Ou sont mes ailes? Mon tatouage? Commençais-je à couiner.

Au lieu de cela une ombre gigantesque se dresse au dessus de moi.
Il me suffit de lever la tête pour regarder mais je crois qu'à ce moment mon cerveau fait une sorte de black out.
Il me faut quelques longues secondes pour lever les yeux et là une énorme paire d'ailes. On dirait un peu comme les représentations de celles d'un ange. Je ne me rends pas compte de leur envergures parce que je suis nulle en maths mais comme ça je dirais bien qu'elles font trois mètres de largeur.
Enfin non, je fais trois mètres de largeurs avec. Mince. Ça fait que j'ai grossi?
J'en tombe à la renverse et je ne sais trop comment mais à ce moment mes ailes se mettent à battre pour me que je ne me fasse pas mal.
On aurait presque pu croire qu'elles avaient leur propre volonté pour agir.

Je leur jette alors un second regard. Les plumes brillent. Tout en haut elles sont toutes blanches, brillantes, argentées même. Puis la couleur devient de plus en plus sombre jusqu'à un noir profond et lisse.
On dirait même à y regarder de plus près que de minuscules paillettes noires argentées se dégagent des plumes et viennent éclairer tout ce qui se trouve autours de moi.

_ Voilà ce qui arrive quand tu te mets à avoir peur, petite fille.

Charming a les yeux indéchiffrables mais il ne perd rien du spectacle. Je dirais même que ces yeux sont agrandis de surprises...
Tu m'étonnes. Moi, je n'arrive même pas à fermer les miens. C'était le truc de dingue en trop avec cette paires d'ailes immenses et pailletées qui m'avaient poussées dans le dos.

_ Mais d'où est ce qu'elles sortent ces ailes? Je n'y comprends vraiment rien la...
_ Tes parents...
_ Quoi mes parents? Qu'est-ce qu'ils ont à voir avec tout ça?
_ Ta mère était un être... spécial... quant à ton père...
_ Pardon? Tu peux répéter là? Ma mère....?
_ Tu as bien entendu. Attention...

Il avait à peine prononcé le mot que moi, perdue dans ce qu'il venait de me dire, que je n'avais pas vu le caillou par terre. Tout comme je  avais pas senti, ni vu mes ailes se replier sur mon dos afin de redevenir tatouage quand ma peur s'était transformé en stupéfaction et que le danger était écarté.

C'est là que j'ai su que la chute était inévitable. Avant de pouvoir esquisser le moindre mouvement, j'étais affalé de tout mon long sur le sol. Mon postérieur culotté à nouveau en évidence. Mince. Trop la honte.

_ Est ce qu'on peut mourir une seconde fois? J'ai trop honte là.

La Faucheuse Lui Va Si Bien (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant