La Faucheuse Lui Va Si Bien (En Cours)

8 Leçon et apprentissage

_ Si tu veux et après quoi? Il me suffit de penser très fort à Tom Raider ou je ne sais qui d'autres?

_ Arrêtes de faire l'enfant petite fille. Tu te fatigues pour rien là. Et non il va falloir que tu t'entraines pour arriver à un résultat correct.

Je l'observais, comme toujours depuis notre rencontre ou presque. C'est à ce moment que je le vis joindre ces deux mains devant lui, à la hauteur de son estomac. Il me fixait de ses yeux noirs pailletés et était concentré sur moi.

_ Viens ici, petite fille.

Sa voix est autoritaire et profonde. Sans même réfléchir je me lève et me dirige vers lui. Je me fige au bout de trois pas. Ses mains s'écartent l'une de l'autre et l'épée de tout à l'heure apparait devant moi. Elle est brillante, presque aveuglante en fait. Sa lame est longue, droite, épaisse et projette comme de petites flammes bleutés. Il la tient pointe vers le bas le long de son corps. Je crois que je vais baver comme une gourde à la vision de lui torse nu et l'épée à la main. C'est vrai que les anges apparemment se baladent juste avec un pantalon large et bas sur les hanches.

_ Je ne me répèterais pas. Je n'aime pas les vilaines petites filles.

En faisant abstraction de la douleur qui survient de manière très inopinée entre mes jambes, je m'empresse de venir à sa rencontre. Il faut avouer que l'attirance sexuelle a beau être bien présente j'ai quand même peur de ce qui va m'arriver. Et puis j'ai passé l'âge des fessée je crois.

Une leçon et quelques cinquante hématomes plus tard, Dean a l'air satisfait de lui. Je n'avais aucun repère temporel dans cet sorte de grotte mais cela m'avait semblé durer des heures. La pièce semblait s'adapter au moindre de nos désirs. Les murs avaient l'air extensible, la décoration changeante. C'était peut être des elfes de maison qui avaient amenés à manger et à boire plus tôt? C'était une expérience tout à fait déroutante.Et moi il fallait que j'arrête de croire que tout les films de sciences fiction que j'avais pu voir étaient réels.

Mais Dean. J'avais maintenant des envies de meurtre. Il m'avait fait courir sur un tapis électrique. A la moindre plainte de ma part, il augmentait le pourcentage de la pente. Je ne pouvais que me taire. Mon coach à la salle de sport faisait figure de jeune prépubère inoffensif à côté lui. Après cette séance de cardio (que j'aurais largement préféré au lit avec lui) je dus passer par l'étape des abdominaux et autres squats. Dans un mois on pourra m'appeler Swarzy à ce train là.

Il me souriait tel un vrai benêt pour m'encourager et moi j'avais envie de lui faire ravaler ce sourire qui se fit plus carnassier à mesure que la sueur coulait le long de mon visage. Quand je réalisais que j'étais toujours en haut de pyjama et petite culotte comme par magie je fus habillé la seconde suivante avec une brassière de sport et un legging assorti. Tant pis s'il avait vu sur mon ventre rebondis, ça lui apprendrais!

Ma leçon continua encore par quelques rudiments de techniques de combat rapproché. J'adorais ces moments je dois dire. Son odeur mêlée à sa sueur était indescriptible. C'est peut être pour cela que je ne vis pas venir certains coups qu'il me portait. Résultat : de nombreux hématomes me parcouraient le corps.

_ Stop! Il me faut une pause là. Je n'en peux plus.

Il me tenait les mains dans le dos et je sentais son souffle saccadé sur ma nuque.

_ Tu déclares forfait petite fille?

_ Non bien sur mais là s'en est trop pour moi. Je pus, j'ai faim, j'ai soif, j'ai envie de dormir et me rouler en boule dans un bon lit pour digérer tout ça.

_ Très bien je vais te laisser te reposer alors et nous reprendrons plus tard.

_ Tu vas me laisser seule ici?

_ Tu as peur? Une guerrière comme toi? Il rajoute un clin d'œil à sa réplique.

_ Ne te moques pas de moi.

_ Jamais.

_ Alors dis moi pourquoi tu pars? Tu reviens quand? Je n'aime pas être seule...

_ Ne t'inquiètes pas j'aurais toujours un œil sur toi je te le promet. Simplement des affaires requièrent mon attention et je me dois d'y prêter attention. Tout ce dont tu as besoin se trouve ici, il te suffit d'y penser. Je reviens le plus tôt possible.

_ D'y penser, c'est facile à dire pour toi. Mais tout est nouveau pour moi et si je n'étais pas morte je pourrais penser que je suis devenue vraiment folle. Tu crois qu'on peut devenir fou quand on est mort?

Le temps que je reporte mon attention sur lui il avait disparu. Je suis seule dans cette grande pièce en pierre. Je ne sais pas comment faire. Bon. Si. Je suis censé sauver le monde alors je dois prendre le taureau par les cornes et je devrais réussir à m'en sortir. Je ferme les yeux et pense à comment je souhaiterais voir la pièce et quel décoration et ameublement. Plus j'y pense et plus j'ai peur d'ouvrir les yeux. J'étais sur d'avoir le droit à une consultation gratuite avec un psychiatre.

Allez Jessy tu peux le faire. Au pire, personne ne verra que tu es nulle, ou folle, ou les deux.

J'ouvre finalement les yeux et là oh surprise... Rien. Rien n'a changé. Toujours cette pierre dépourvue de tout. Je fais un pas en arrière, dégoûté de moi -même et de mon incompétence quand ma jambe entre en contact avec un objet imprévu.

Je bats des mains dans le vide et tombe finalement en arrière. Je suis amortie par quelque chose de tout doux et moelleux. On dirait un plaid. Je regarde et aperçoit alors un lit gigantesque avec plein de jolis coussins à ton pastels.

J'avais finalement un lit.