55 Chambre de princesse

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Je me réveille dans une chambre que je ne connais pas. Encore. J'ai l'impression de ne faire que ça en ce moment. Je suis calme, apaisée. Cela fait longtemps que je n'avais pas ressenti ce sentiment de plénitude.

Je ne me souviens pas de grand chose là tout de suite, mais je sais avec certitude que je suis dans ma chambre. Ma chambre de jeune fille. Celle de mon ancienne vie. La pièce est immense. Des tentures colorées recouvrent les murs en pierres claires autours de moi. Un grand miroir avec un cadre tout recouvert d'or se tient dans un coin de la chambre. Un immense tapis protège le sol. Je vois deux portes devant moi.

Je suis curieuse de nature, aussi je me lève et vais voir ce qu'il y a derrière la première. Un couloir. Très bien. Pas de menaces ou de gardes en vue. Il peut attendre. Et puis je suis en chemise de nuit blanche et longue qui me recouvre tout le corps et je n'ai pas envie de me promener habillée aussi légèrement dans un endroit que je ne connais pas.

La seconde porte. Je l'ouvre. Un immense dressing. Une penderie qui doit bien faire deux mètres de longueur à vue de nez avec des robes longues, courtes, de velours, en taffetas, sans manches, avec décolletés... Pour ce que j'en vois il y a une véritable collection haute couture de robes toutes aussi magnifiques les unes que les autres. De vraies robes de princesses. De l'autre côté, des étagères. J'aperçois des chaussures. De tout les styles mais allant, j'en suis persuadé, avec l'ensemble des robes situés à ma droite. En ouvrant un tiroir en dessous, je ne vois que dentelles fines et travaillées. De la lingerie. Un autre tiroir, des bijoux. Puis un autre...

Le dressing de mes rêves en somme.

Au fond de la pièce (aussi grande j'en suis convaincue que mon ancien séjour) une magnifique coiffeuse en bois clair avec un miroir et un tabouret recouvert d'une dentelle blanche. Et des produits cosmétiques posés sur le dessus. Certainement une jolie collection de maquillage là encore.

Je m'aventure dans le pièce située juste derrière. J'ai l'impression d'être Marie-Antoinette à Versailles avec sa chambre, son anti-chambre, son boudoir... Toutes les pièces qui composaient ces appartements.

J'ouvre la porte et je me retrouve dans une salle de bain à la Rome antique. Un bassin creusé à même le sol et pouvant contenir au moins quatre personnes sans forcer. On y descend à l'aide de marches à mosaïques bleus. Une vasque en pierre, un miroir.

Des appartements de reine, ou de princesse au choix. Mais certainement pas pour les plus humbles personnes des lieux.

Je dois me changer pour sortir de là et aller découvrir mon environnement. Je ne sais pas ce que cet endroit me réserve. Malgré tout je suis certaine d'y être déjà venu auparavant sans pouvoir me remémorer les détails. Ce ne sont que des sensations. Je dois comprendre pourquoi la petite fée du Gouffre a voulu que je vois cela. Et pour bien montrer que je savais tenir mon rang, quoi de mieux que de prendre l'apparence d'une princesse?

J'esquisse un sourire typiquement féminin et retourne vers les robes. Mon choix se porte sur l'une d'elle. Longue. Taille empire. Elle est fluide, blanche, et des perles sont brodés sous les seins formant comme un bandeau. Son décolleté mettra en valeur ma poitrine. Je sors du placard une paire d'escarpins argenté, une paire de pendants d'oreilles et je vais poser le tout sur mon lit.

Je vais regarder mon reflet devant le miroir de la chambre.

C'est moi mais en même temps, pas tout à fait. Je suis stupéfaite de retrouver mes yeux, ma bouche, ce qui faisait mes traits. J'ai toutefois l'impression d'être plus jeune, plus mince. Mes cheveux blonds sont maintenant plus long. J'ai le regards joyeux et insouciant de la jeunesse mais comment cela était il possible?

Je répondrais à ses questions plus tard. Je veux profiter de l'instant et comme je ne sais pas combien de temps cela allait durer, je décidais de commencer tout de suite par explorer cette magnifique baignoire... de déesse grecque. Il me fallait au moins cela pour le moment.

Un long moment plus tard, j'avais devant moi le reflet d'une jeune femme magnifique, belle et forte à la fois. J'étais prête à affronter le monde. Je me dirigeais vers la porte, l'ouvris et sortie d'un pas décidé. Mais c'était sans compter sur le torse musclé qui était en travers de mon chemin. Ma tête tapa je ne sais lequel de ses pectoraux. Il était grand. Mes talons aussi. Après avoir battu quelques secondes mes bras dans le vide, je partis à la renverse. Des mains chaudes et musclés stoppèrent ma chute. C'était bon, c'était même divin. Je lève la tête pour remercier mon sauveur dans les yeux.

Je connais ce regard. Dean. Mais...












La Faucheuse Lui Va Si Bien (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant