58 Nuit de noces

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J'ouvre les yeux. Il fait nuit. Je suis dans un lit. Malgré la pénombre ambiante, je reconnais la chambre que je viens juste de quitter. Je distingue un gros tas de vêtements sur le sol.

J'essaye de comprendre ce que je vois mais une paire de mains ce met à parcourir mon corps. Un souffle se rapproche de mon oreille.

_ Qui a t'il ma chérie? Déjà des regrets quant à notre mariage? Veux tu que je t'aide à les faire disparaitre?

Je reconnaitrais cette voie même dans les bas fond de l'Enfer. Dean. Ou Dane? Que venait -il de dire? On venait de se marier? C'était notre nuit de noces?

_ Dane? Notre mariage...

_ Oui?

Je réfléchissais à toute vitesse. Pourquoi revenir pendant ma nuit de noce? Qu'avait t'elle eu de si spéciale?

_ Non rien. Fais moi l'amour.

Là au moins, je savais ce que je devais faire sans brouiller les lignes du futur. Et j'allais y prendre du plaisir. Nos bouches s'unirent et nos langues commencent leur ballet langoureux. Ces mains étaient partout sur mon corps et chacune de ces caresses me donnaient de sa chaleur et en même temps des frissons. Je devais toutefois faire attention à réfréner un peu mes ardeurs. Je me doutais être arrivée vierge à mon mariage et je ne voudrais pas que Dane se fasse une mauvaise opinion de moi.

Il fit vite taire mes craintes et c'est collés l'un contre l'autre que nous atteignirent en même temps l'extase de nos sens. Les yeux dans les yeux. Ses mains tenant les miennes et caressant mon visage. Son dernier coup de reins fut puissant et glorieux tout à la fois. J'avais atteint un orgasme qui me laissa pantelante pendant plusieurs minutes. .Temps dont je profitais pour caresser le dos de mon amour tandis qu'il s'était effondré sur moi. Même si tout cela n'était à la finale qu'un rêve, j'avais la sensation d'être dans la réalité et j'aurais aimé apprendre à mieux connaître cette version de Dean que je ne connaissais pas.

On s'endormit ensuite paisiblement toujours dans les bras l'un de l'autre. Le soleil nous réveilla aux aurores le lendemain. Le soleil et un cri qui retentit dans le couloir attenant à ma chambre ; enfin, à notre chambre à présent.

_ Au secours, A l'aide. Vite.

On se précipita avec Dane vers la porte et dans le couloir. Une des servantes qui s'occupait du ménage de l'étage semblait en proie à la folie. Elle était seule. Personne autour d'elle mais ces yeux écarquillés au regard apeuré me disait qu'elle avait vraiment eu peur.

Mes parents arrivèrent alors de l'autre bout du couloir. Ma mère sortait visiblement de son lit. Elle était vêtue d'une chemise de nuit en dentelle blanche avec son déshabillé assorti mais n'avais même pas prit le temps de mettre sa ceinture pour cacher son décolleté plongeant. Preuve s'il m'en fallait que la situation était plus importante que je ne le pensais de prime abord.

Ma mère me lança un seul regard et me sourit avec un signe de tête avant de consacrer toute son attention à la servante.

_ Ma fille, que se passe t-il?

_ Majesté. Non. Il faut fuir. Ils sont là. Tout autour de nous. Nous devons partir. Je vous en prie.

_ Calmez-vous voyons, et racontez nous ce qu'il s'est passé pour vous mettre dans cet état.

_ Il était là. Devant moi. Je ne l'ai pas distingué clairement parce que ces traits étaient masqué mais je sais que c'est lui. J'ai entendu beaucoup d'histoire sur son compte et je suis capable de le reconnaitre.

_ Je n'en doute pas mais dites nous tout.

_ Il m'a montré. Le château. Le royaume. Les flammes. Il veut nous forcer à nous détruire.

_ Comment cela?

_ En pénétrant nos esprits. Il peut entrer dans chacun de nous et nous obliger à faire ce qu'il désire. Il veut que l'on tue nos propres femmes, maris, enfants et que chacune de nos victimes voit la mort venir la faucher par le biais d'un proche.

Elle était pleine de désespoir. J'avais envie de la prendre dans mes bras pour la consoler. Ma mère m'avait devancée.

_ Laissez nous. Tous. Sauf toi, ma fille.

J'adressais un regard désolé à Dane et à mon père. Nous furent seule rapidement avec la servante toujours en pleurs.

_ Je suis contente de te revoir, Jessy. Pardonnes moi de ne pouvoir t'accueillir comme il se doit mais l'heure est grave. C'est la première fois que nous sommes confronté au Fléau aussi totalement et à l'intérieur des murs d'enceinte du château. Il est de plus en plus puissant et nous devons nous préparer au pire. Aujourd'hui tu as épousé un homme formidable qui te protégera au péril de sa propre vie. Ne l'oublie pas surtout, même dans tes heures les plus sombres.

Mais mains disparaissent déjà. Je ne vais pas pouvoir la serrer contre moi.

_ Maman...

_ Ne t'inquiètes pas, d'autres moments de bonheur tu connaitras, ma fille. Je t'aime.

Et à nouveau je sombrais.











La Faucheuse Lui Va Si Bien (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant