La Faucheuse Lui Va Si Bien (En Cours)

31 Retrouvailles avec John

DE RETOUR DU COTE DE JESSY :

J'aperçus John de suite. Il venait d'entrer dans le bar avec des amis à lui mais il me repéra rapidement également. Il étaient de mon côté de la salle et j'allais vers leur groupe pour prendre les commandes.

_ Salut beauté. T'es nouvelle toi.

Celui-ci me reluquait carrément comme si j'étais un morceau de viande.

_ Mais laisses donc tes couilles de côté, là. Pas touche. Jessy quatre bières s'il te plaît.

J'aimais le franc parlé parfois vulgaire de John. C'était un gars qui avait un cœur énorme malgré ces airs de gros durs.

_ Très bien. Si tu as un moment et l'envie j'ai ma pose dans trente minutes.

Juste un regard entre nous et je file chercher leur commande. John choisirait s'il voulait me voir ou pas et je ne voulais pas le forcer. Je suppose qu'il avait beaucoup de questions et moi je ne savais pas si j'étais prête et si j'avais l'envie de répondre à toutes.

Je les servis et continua de répondre aux demandes des uns et des autres. Lorsque j'avais un doute il me suffisait de regarder Ela ou de lui demander conseils. Elle était patiente avec moi et adorable, et pour ne rien gâcher elle avait un humour qui décapait et faisait forcément passer de bons moments. J'aimais tout simplement sa simplicité et sa joie de vivre.

La demie heure passa rapidement. Je relevais la tête du verre que je venais de ranger quand je vis le regard de John posé sur moi. Je lui indiquais la porte.

_ Je prend une pause Ela, je reste devant si tu as besoin de moi.

_ Ne t'inquiètes donc pas et file. J'ai bien vu les regards que vous échangiez.

_ Non non. Ce n'est pas du tout ce que tu crois c'est juste un ancien collègue que j'appréciais.

_ Oui c'est ce qu'on dit à chaque fois.

Je lui fis un clin d'œil parce que je savais que me justifier ne ferait que la renforcer dans ces convictions et je filais rejoindre John devant le bar ou il était à fumer.

_ Alors Jessy? A en croire les journaux tu étais juste morte mais vu que tu es là devant moi...

_ Non. Les journaux ont eu raison.

Les journaux? Mince mais qu'est ce que c'était que cette histoire encore? Je verrais ça plus tard.

_ Ah. Et du coup...?

_ Oh ça va. Ne fais pas genre... Je vais faire simple. Je suis morte et connement en plus et puis je suis devenue chasseuse. C'est un peu la Tom Raider du monde des morts si tu veux. Et maintenant j'ai deux ou trois trucs à accomplir.

Je voyais bien qu'il avait du mal à me croire, mais une chose était sur c'est qu'il n'avait pas peur le moins du monde.

_ OK. J'ai du mal à te croire. Je pensais plutôt que tu allais me sortir un truc de genre que tu étais devenue agent secret vu l'autre jour comment tu t'es battue contre ces types mais chasseuse? Sérieusement? Si c'est pour te foutre de ma gueule c'est pas la peine, je préfères me casser.

_ Mais non, je te me permettrais pas. Je t'assure que c'est la vérité.

Je ne voyais qu'une seule façon de lui montrer que je disais vrai. Je me rapprochais vivement de lui et lui pris sa main. Par ce biais je me glissais dans sa tête et lui montrais certaines choses que j'avais vu depuis ma mort.

Le voyage du être éprouvant pour lui vu son teint grisâtre tirant sur le vert. Mince. Je me reculais vivement et le laissais vomir sur le trottoir. Après un dernier haut le cœur il se retourna vers moi.

_ Mais c'était quoi ça bordel? Tu m'as drogué ou quoi?

_ Non je t'ai juste montré...

_ Ouais et bien abstient toi la prochaine fois. Donc ce que j'ai vu...?

_ Oui c'est comme ça que je vis maintenant mais ce n'est pas comme ça que ça se passe pour tout le monde.

_ Et là ce soir tu fais quoi ici?

_ J'en avais marre du noir... j'avais besoin de bouger un peu...

Il me sourit enfin, comprenant mon désir de ne pas rester les deux pieds dans le même sabot comme on dit.

_ Donc maintenant je vis en haut de la tour Star et je bosse ici. Et ça c'est pour bouger.

Je lui montrais de loin ma ZX. Je savais qu'il aimait les motos.

_ Je vois qu'on ne se refuse rien.

_ Autant allier l'utile et l'agréable j'ai envie de te dire.

Ça y est la crise était passée. Je savais que notre relation amicale pourrait reprendre son cours. Je finis la soirée satisfaite d'avoir réussie à préserver ce lien qui était important pour moi. Le restant de la soirée se passa tranquillement. Enfin. Presque.