18 Apparition

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Je sentais la présence rassurante de Dean près de moi et cela suffisait pour me galvaniser.

Je ne pu réagir toutefois quand je vis crétin n°1 qui se tourna vers moi comme s'il me voyait très clairement, avant de sortir du service. Avec un sourire sournois et sadique ainsi qu'une voix qui semblait sortir d'outre tombe il me lança :

_ Ils vont tous mourir et tu le sais mon enfant.

Merde. Il avait décidé de me pousser à bout. OK je ne pouvais laisser passer ça. Je suis censé garantir l'équilibre entre le bien et le mal, et bien lui n'avait pas à appuyer sur son côté de la balance.

Ils étaient sortis. La porte venait de se refermer. Après un dernier regard aux autres resté cachés au fond du poste de soin je suivis les crétins du jour qui ne savaient pas encore ce qui les attendais.

Les snipers avaient déjà filés... certainement pour changer de position.

Ils étaient coincés. La porte à côté du service avait été fermé et devant eux se dressaient un mur d'hommes armés.

_ Laissez nous passer, dit crétin n°2 en tenant une arme de point sur la tempe de Henri.

Il avait été salement amoché et tenait à peine debout. Quant à crétin n°1, il laissait son frère parler et se contenait d'observer la scène avec son automatique d'une main et l'autre dans la poche de son pantalon. Qu'est ce qu'il fabriquait?

_ On a laissé le reste des otages à l'intérieur. Ils vont bien. Maintenant votre part du deal.

_ Je crains que cela ne sois possible. Vous avez fait les choses sans concertation et mes supérieurs ne voudront jamais cautionner ça. Libérez les personnes que vous avez avec vous qu'elles puissent retrouver leur liberté.

Crétin n°2 part d'un rire rendu hystérique par la peur.

_ Impossible et vous le savez.

Je guettais crétin n°1 pendant que les autres parlaient. Il me paraissait vraiment trop louche. Je le vis soudain sortir une grande lame de sa poche et la maintenir de force contre la jugulaire de ma collègue Laurine.

Il commençait à crier et à amorcer un mouvement dans le but de l'égorger. Je pris mon élan et couru vers lui. On aurait dit que la scène passait au ralenti. Je décolla littéralement du sol et me propulsa sur ses épaules, mes cuisses calées sur son cou et je me mis à serrer.

Je savais que j'étais maintenant visible au yeux de tous. Je n'avais pas pu le contrôler au vu des événements.

Je me pencha pour récupérer la lame et en quelques mouvements précis je libérais les deux otages de crétin n°1. Son frère était acculé contre l'un des murs du hall. Les hommes du RAID semblaient transformés en statue. Et je vis John qui m'avait reconnu... Je l'aimais bien. C'était un gars sympa qui vous tirais toujours vers le haut avec sa franchise et son franc parler. Le genre fier avec des principes de vies auxquels il restait attaché.

Je fini par faire un saut périlleux avant et me réceptionna telle une danseuse devant crétin n°1. Il était tout violet et pas content.

A l'occasion de ma première "sortie" dans le monde, j'avais revêtu un pantalon de cuir moulant noir avec un bustier pigeonnant et de magnifique cuissarde. Oui j'adore les chaussures et vu que je peux maintenant mettre celles que je veux alors autant me faire plaisir, non?. Je faisais vraiment motarde sexy mais cela ne sembla pas troubler crétin n°1. J'avais raté un truc?

_ T'es qui salope?

Outch ça faisait mal aux oreilles ça...

_ Pas la tienne visiblement.

_ Tu vas crever.

_ Je ne crois pas, non.... mais toi oui.

Il lève son arme dans le but je pense de me laisser le maximum de trous dans la peau. Je le fixe et par une sorte de télépathie impose aux homme du RAID de ne pas intervenir. Mon tatouage chauffe et mes ailes se déploient. Je vole vers lui (oui oui vous avez bien lu) et pose mes deux mains autours de son visage. Le souffle que je lui envoie est chaud.

Je la lâche. Là encore, je n'avais pas vraiment compris ce que je venais de faire, aussi j'observais avec curiosité mon œuvre. De petites stries rouges apparaissent sur son visage et ses mains puis sur tout son corps. Ses vêtements se mettent à fumer et à s'envoler tels de la poussière. Il hurle. Sa marque est maintenant bien visible sur son front.

Je sens Dean qui se rapproche. Il va s'en doute conduire l'âme de force à Lucifer parce que celle ci à l'air plus retors que je ne le pensais. Lucifer est là aussi, j'entends son rire démoniaque. On dirait un gamin le matin de noël à l'ouverture des cadeaux.

_ Plus les âmes sont mauvaises et plus le met est savoureux mon enfant. Tu devrais essayer un jour...

Je ne pris même pas la peine de répondre. Crétin n°1 était en train de s'effriter lentement devant moi. Ça avait quand même l'air d'être douloureux. Mais la compassion n'était pas de mise ici. Son âme torturé m'apparut enfin. Les lumières du plafond du hall éclatèrent brusquement et dans la pénombre ambiantes des ombres s'agitèrent. Elles enveloppèrent crétin n°1 et le trainèrent de force dans les ténèbres vers Dean qui n'avait en cet instant rien de Charming. C'était terminé. Un de moins.

La Faucheuse Lui Va Si Bien (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant