La Faucheuse Lui Va Si Bien (En Cours)

17 Attaque terroriste

Je retournais auprès de John de la sûreté. Pourquoi est-ce qu'il ne bougeait pas ces fesses pour aider dans le service? Je le retrouvais au PC devant les caméras de surveillance avec ce que je pensais être une cadre, un directeur ou du moins un représentant de la direction et un autre homme en uniforme. Ce dernier sentait bon la testostérone et donnait envie de faire quelques folies de mon corps je dois bien le dire. Je ne voyais pas son visage qui était en partie masqué. Il était grand et costaud tout comme je les aimais.

J'aimais l'avantage de choisir quand me rendre visible et je voyais déjà certains avantages possibles...

Ils regardaient comment aborder la situation en faisant le moins de victimes civiles possible. Je les laissais faire et retournais voir au secteur médico-psychologique comment cela se passait. Merde. Henri était toujours au sol et inconscient. Ma collègue Laurine servait maintenant de bouclier à celui que j'appelle crétin n°1.

S'il y a bien une chose que je ne supporte pas c'est que l'on s'attaque aux plus faibles et là c'était clairement le cas. Je vis rouge. Je me dirigeais vers lui quand je l'entendis parler à son voisin. Et ce coup ci, sans que je ne comprenne comment, je saisissais clairement leur échange.

_ Merde, Alpha jet ne peut pas venir nous chercher. Le connard! On avait pourtant convenu les choses mais non, il a fallu qu'il nous roule, putain!

_ Parce que tu avais vraiment confiance en ce crétin? Écoute, tu es mon frère. On va s'en sortir et on va se servir d'eux pour fuir. Et après on va rechercher ce fils de pute et lui faire sa fête. Lentement. Très lentement. OK frérot?

_ Ouais t'as raison.

Une nouvelle détermination pleine de résignation pris place au fond de leur regard. C'était des regards d'hommes qui n'ont plus rien à perdre et qui feraient alors n'importe quoi. Ces regards là étaient dangereux.

Je voulais tellement prendre soin des personnes ici présente qu'inconsciemment à mon regard se superposa la vision du monde des Limbes et là je les vis.

C'était comme ci les couleurs étaient atténuées et les contours moins nets que d'habitude. Et sur le front du chacun. Une marque. Celle de leurs âmes. Autant celles de crétin n°1 et crétin n°2 étaient sombre, autant celles des autres étaient claires et brillantes.

Pas besoin de sortir de science po pour comprendre.

Je savais ce qu'il me restait à faire.

Je savais que derrière les portes du service le RAID se mettait en place.

J'étais même synchro avec Sébastien. Un toc toc toc retenti dans le service.

Après un instant d'hésitation crétin n°2 qui semblait être l'ainé pris la parole.

_ Qui est là?

_ Bonjour, je m'appelle Sébastien. Je viens vers vous pour vous proposer de laisser sortir des otages contre quelque chose dont vous pourriez avoir besoin.

_ Ouais c'est ça. Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu. Il nous prend vraiment pour des cons.

Sébastien avait apparemment l'ouïe plutôt fine.

_ Non du tout je suis là en priorité pour les otages.

Mon sixième sens de chasseuse était maintenant assez aiguisé grâce aux divers entraînements de Dean et quand je me retournais par les fenêtre du service je vis se positionner des hommes avec de long fusil. Des snipers.

Je ne voulais pas que cela se termine dans un bain de sang.

Les deux crétins avaient maintenant chacun un bouclier humain qu'ils maintenaient devant eux et commençaient à s'agiter. Ils avaient compris qu'ils allaient devoir tout tenter.

_ Reculez on va sortir. Si vous tentez quoi que ce soit, on tue un otage. J'espère que je suis clair.

Pas trop en fait. Quand il parlait en français son accent était juste minable mais bon, je ne me voyais pas le lui dire en même temps.

Ils avaient fixés ensemble les mains de quatre otages. Et c'est avec un otage devant et un autre derrière chacun d'eux qu'ils déclenchèrent le mécanisme d'ouverture de la porte du service.

Les autres restés dans le postes de soin étaient trop sidérés pour bouger. Ne restait plus que moi. Je suis les deux compères à l'extérieure.