16 De retour au travail

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Je ne sais pas lequel des deux mit fin au baiser. C'était, et de loin, le meilleur de toute ma vie. Mais on ne pouvait pas continuer. Il avait raison. Si on s'envoyait en l'air maintenant, comment est ce que l'on ferait ensuite? Mêler sexe et boulot de toute façon ça n'avait jamais été pour moi. C'était source de problèmes et je tenais à ma réputation au boulot ou le sport que tout le monde pratiquait était de savoir qui couchait avec qui.

Lui avait l'air hésitant et moi résigné. Je voulais détendre l'atmosphère mais je ne trouvais rien à dire. Il m'avait cloué le bec.

_ Si c'est ce qu'il te faut pour que tu cesses de parler...

_ Hey, mais ça ne va pas ou quoi? C'est méchant de me dire ça après m'avoir embrassé comme tu l'as fait.

Ça fossette ne me permet pas de garder un visage sévère et je souris avec lui. Mission accomplie. Nous étions maintenant détendu dans les bras l'un de l'autre.

D'un accord tacite, on avait conclue que ce petit moment d'égarement serait le seul car nous ne pouvions nous permettre de nous détourner de notre tâche. Je savais déjà que cela allait être compliqué pour moi mais je préférais ne pas penser trop fort à la chose.

Des chuchotements de détresse me sortirent de ma rêverie. C'était comme ci j'entendais des plaintes. J'essayais de faire attention aux voies et je les reconnus avec étonnement.

Elles appartenaient à d'anciens collègues. Sans y prendre garde je me retrouvais sur mon ancien lieu de travail ou là encore je pouvais constater que rien n'avait changé. Mais pourquoi les gens de l'accueil criaient comme cela.

Dean était à côté de moi. Il était redevenu mon magnifique guerrier. Visible seulement en transparence pour moi, il ne s'éloignait pas.

_ Je ne peux rien ici et dans la mesure du possible il nous faut éviter d'intervenir dans des problèmes purement humain, petite fille.

Je ne l'écoutais que d'une oreille tout en cherchant à comprendre ce qu'il se passait.

_ Oui très bien. Ne t'inquiètes pas.

Je voyais des collègues de la sûreté de l'hôpital qui maintenaient à distance des gens tout en essayant de les calmer. D'autres collègues du PC sécurité arrivaient en renfort en fermant derrière eux la porte coupe feu donnant accès au reste de l'hôpital. Certains fuyaient carrément les lieux. Au loin des sirènes de polices ou secours, je ne savais pas trop.

J'avais apparemment raté le début de la scène. Aussi je décidais d'aller voir directement au cœur de l'action et pas n'importe où. Dans mon ancien service. La première chose que je vis en arrivant c'était un des médecins du service tenter de raisonner un homme. Il était grand et très énervé si j'en jugeait aux jointures blanches de ses mains qui tenait une arme automatique. Il y a avait un deuxième homme. Lui était dans le bureau du fond et était à passer un coup de téléphone. Je ne comprenais pas sa langue mais lui s'énervait à mesure que les phrases s'enchainaient.

Un rire retenti autour de moi. Dean m'apparu juste après. Il n'avait pas besoin de m'expliquer car je reconnaissais ce rire. C'était Lucifer qui était derrière tout ça. Il s'ennuyait tellement qu'il avait trouver ce petit jeu pour se divertir?

_ Attention, petite fille, il peut être n'importe où.

_ Je sais mais ce sont des gens que j'apprécie ici. Je dois faire quelque chose pour eux.

Dean me regarde et je vois son regard à lui résigné, comme une fatalité.

_ Je ne pourrais intervenir sur le plan terrestre tu en as bien conscience?

_ Je le sais oui. Mais ne t'inquiète pas, il ne m'arrivera rien.

_ J'aimerais en être sur petite fille.

Le temps que nous finissions notre conversation. Henri, le médecin un peu cow-boy du service mais qui se préoccupait toujours du bien être de ses collègues venait de se prendre un coup en plein visage. Il était tombé à la renverse et l'homme commençait à lui mettre des coups de pieds au niveau du thorax et de l'abdomen. Son acolyte ne releva même pas le nez de son téléphone. Et des autres collègues du service seule une a tenté de s'interposer entre Henri et l'homme mais elle finit elle aussi par terre à la merci des coups.

La Faucheuse Lui Va Si Bien (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant