40 Les sauveurs de Jésus

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J'avais dormi comme un masse. Je suis sur que j'avais même la trace de l'oreiller tatouée sur ma joue.

C'est une agréable odeur de café frais qui m'avait sorti de mon rêve. J'ouvrais les yeux et pris le temps de m'étirer dans mon lit.

Et c'est le café qui finalement vint à moi.

_ Bonjour beauté, ou bonsoir au choix.

_ Bonjour Charming.

Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas appelé comme cela et je crois bien que c'était la première fois oralement. Il dut en arriver à la même conclusion que moi parce qu'il me fit un clin d'œil.

_ Il est quelle heure?

_ 18h, ne t'inquiètes pas tu n'es pas en retard pour le boulot.

_ Non c'est sur mais il faut que j'aille acheter un téléphone portable avant d'y aller.

_ Pourquoi?

_ Pour être joignable en cas de besoin par mes nouveaux amis.

_ Je comprends. Ils ont l'air d'être sympa.

_ Comment ça ils ont l'air? Tu les connais? Non, mais attends une minute, tu m'as suivis?

_ Et comment que je t'ai suivi. Je n'allais pas laisser ma protéger seule dans ce monde sans aucune protection.

_ Tu es vraiment trop choux. Mais je ne t'ai jamais vu. Tu es resté dans les Limbes?

_ Oui. Et surtout c'était avant que je ne saches que je pouvais te rejoindre à ton contact. Du coup je n'étais pas présent physiquement mais je n'ai rien manqué. Même pas le "Staying A Live".

_ Mince, la honte.

_ Non, ne le sois pas. Tu as sauvé une vie.

Je ne pus m'empêcher de me cacher le visage avec mes mains. Dean était trop adorable. Le genre de chevalier servant que toutes les filles rêvaient d'avoir auprès d'elles.

J'allumais les informations le temps d'avaler mon café. J'aimais les regarder et c'est vrai que depuis quelque temps je me tenais à l'écart des écrans de télé. Dean était installé à côté de moi.

On fut absorbé tous les deux par ce que nous voyions à l'écran. Toujours la même vidéo que l'autre fois de mon combat. Il y avait également un plateau avec plusieurs personnes assises autour d'une table. Il y avait un expert en combat rapprochés et techniques de combat des forces de l'ordre, un autre encore scientifique qui semblait penser que je n'étais pas "naturelle", et les autres n'avaient pas encore pris la parole et de fait, je ne savais pas ce qu'ils faisaient là encore.

Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi ils en étaient à faire tout un foin mais les chaînes d'informations en continues étaient tellement racoleuses...

Puis le présentateur passa une nouvelle vidéo où l'on voyait clairement une bande d'individus casqués, masqués et vêtus de noir des pieds à la tête prendre à partie une femme en blouse blanche.

_ Tu vas nous dire ce que tu sais d'elle? Cette suppôt de Satan doit avoir ce qu'elle mérite. Nous ne voulons pas que l'Enfer se déchaîne sur Terre et pour cela nous sommes prêt à tous est ce clair?

_ Très clair mais j'ai déjà dis tout ce que je savais aux policiers venus m'interroger. Laissez moi, je vous en pris. J'ai une famille...

J'en renversais ma tasse de stupeur. Je voyais devant moi sur l'écran l'une de mes anciennes cadres de travail. Celle qui était la plus brutale. Elle était mauvaise et n'avait pas hésité à ne plus m'adresser la parole après m'avoir dit autant de méchanceté. Bref. Je ne l'aimais pas.

Et là, elle était coincée entre les poignes de deux individus, en pleurs, les cheveux ébouriffés et les pressions de sa blouse de travail en partie ouverts. Elle me fit pitier je dois bien l'avouer. Surement mon côté Bisounours.

Je repris mon visionnage à l'écran.

_ Je vous répète que je ne sais rien de plus. Jessy était discrète et cachait surement ces secrets derrière ses dehors extravertis.

_ Si tu ne nous sert plus à rien alors autant se débarrasser de toi, vilaine.

_ Non, pitié.

Au moment où les hommes la lâchèrent pour repartir dans la pénombre d'où ils étaient venus, elle fit se qui surement signa son arrêt de mort. Elle arracha le masque et le casque de l'un deux. Il se retrouva à visage découvert. Son visage vira au cramoisi.

_ Salope. Tu ne pouvais pas rester où tu étais hein, il a fallu que tu fasses ton héroïne.

_ Non...

Elle eu beau tenter de couvrir son visage, les coups pleuvaient tout de même sur elle. Le sang commença à gicler.

Mon Dieu, cet homme était fou en plus d'être fanatique. Des coups de poings, il passa aux coups de pieds sur le dos, le ventre, sur chaque partie du corps qu'il pouvait atteindre.

J'étais partagé parce que d'un côté elle m'avait fait tant de mal par le passé mais en même temps j'avais pitié pour la souffrance qu'elle endurait. Je n'arrivais pas à sortir de ma torpeur. Nous étions tranquillement chez nous à regarder une femme se faire littéralement battre à mort devant nous.

Elle finit par ne plus bouger et ses mains retombèrent mollement sur le sol. Son visage était méconnaissable. Elle était maculé de sang.

_ Rapproche la caméra qu'ils puissent nous voir.

_ Merde, putain. Mais qu'est ce que tu va faire?

_ Approches je te dis.

Il prit la tête de ma cadre par les cheveux et la souleva de telle sorte que nous soyons de suite attiré par son visage figé dans un masque de douleur.

_ A tout ceux qui seraient tenté de se mettre en travers de notre route. Nous sommes les "Sauveurs de Jésus". Nous sommes nombreux et partout. Nous pouvons lever une armée dès demain s'il le faut, alors ne nous sous estimé pas. Le Mal approche et cette fille en fait partie C'est une abomination et nous ne pouvons la laisser venir ici. Retrouvons là et tuons là.

Il se tut et planta une lame dans le cœur de ma cadre. Elle ouvrit les yeux, tenta de déglutir,chercha son souffle et toute vie finalement la quitta.

La vidéo s'arrêta là. Je ne pouvais détacher mon regard amis n'écoutais pas les experts qui prenaient maintenant la parole. Je ne savais pas si j'étais contente que la roue ait tourné pour elle finalement. Personne ne devait subir ça. Personne.

La Faucheuse Lui Va Si Bien (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant