La Faucheuse Lui Va Si Bien (En Cours)

30 Dean retrouve Gaspard

DU POINT DE VUE DE DEAN

C'était aussi bien qu'elle ne puisse me voir. Je ne comprenais déjà pas ma réaction. Mais ce baiser l'autre jour m'avait tellement retourné. Je ne m'étais pas attendu à ressentir cela.

Je surveillais Jessy depuis tellement longtemps aussi. Je l'avais vu naître et grandir. Je connaissais ces faiblesses et ces forces.

Je sais que je n'aurais jamais du la surveiller d'aussi près mais mon Maître m'avait dit dès mon arrivé dans les Limbes que Jessy était spéciale et que elle et moi étions liés. Et au fil du temps, je me suis surpris à la regarder différemment. Je n'avais jamais vu cela auparavant. Pareil pour ses ailes brillantes et si pures, elles étaient tellement belles et puissantes. Tout en elle m'attirait et cette bouche... J'ai eu vraiment peur se jour là de ne pouvoir me contrôler. J'avais l'impression de la connaître depuis toujours et même si je savais que cela n'étais pas possible c'était comme-ci des expressions qu'elle avait, ou bien même cette façon de me sourire qu'elle avait me rappelait un autre temps, sans que je ne sois capable de me souvenir. Mes premiers souvenirs remontaient à mon arrivée des les Limbes. Tous ces sentiments qu'elle faisait naître en moi... Et la savoir dans les bras de ce type... Je ne suis pas d'un naturel jaloux mais ce crétin qu'elle a rencontré dans ce bar, je lui aurait bien démoli la tête à celui là.

Je la regardais ce soir évoluer entre les tables. Contrairement à l'autre serveuse elle était en jean. Cela n'empêchait pas les regards en biais de certains mais au moins ça la couvrait. Et ses seins moulés dans son petit débardeur. C'était juste un appel au crime.

J'aurais aimé pouvoir lui montrer ce que je ressentais pour elle mais je ne pouvais pas. L'équilibre devait être maintenu et je ne pouvais laisser mes sentiments interférer avec la chasseuse la plus puissante qui n'ait jamais existé.

Dommage qu'elle ne le sache pas elle même.

J'étais encore à réfléchir à ça quand la porte du bar s'ouvrit. Je reconnus immédiatement le dénommé John, l'ancien collègue. Un brave garçon. Un brin protecteur mais j'appréciais cette qualité. Et surtout il n'avait pas de vu sur Jessy. Détail non négligeable.

J'entendis une voix derrière moi.

_ Alors Dean, on surveille de près l'Élue?

_ Que fais tu ici Gaspard, n'as tu pas tes protégés à surveiller?

_ Ne t'offusque pas mon ami, l'un d'eux vient d'entrer en ce lieu.

Je compris de suite que mon ami Gaspard était l'ange gardien du dénommé John. Jessy venait de l'apercevoir et lui souriait à présent. Elle dégageait tellement de fragilité sous sa force apparente qu'elle donnait envie qu'on la protège. Mais en même temps elle brillait tellement... c'était comme ci ces ailes étaient déployées.

_ Alors c'est elle? Elle à l'air..

_ Je sais.

_ Et tellement...

_ Oui.

Nous n'avions pas besoin de paroles entre nous.

_ Tu sais que je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit, l'ami.

_ Et je t'en remercie Gaspard. Je t'avoue que je me sens un peu perdu en ce moment mais je suis là et je ferais ce qu'il faut pour que tout ailles au mieux.

Je ne doutais pas que Gaspard serait discret sur ce que je pouvais lui dire mais j'avais toujours été d'un tempérament secret et discret et je ne permettais qu'à très peu de personnes de voir qui j'étais réellement.

Déjà qu'il était très difficile de ne pas se souvenir de ses parents, de personnes qui l'avaient élevé, même si cela devait remonté à très longtemps j'étais triste de ne pas voir leur visage lorsque je fermais les yeux, ou bien de ne pas me souvenir où j'avais habité aussi et de savoir à quoi je passais mes journées. Des sentiments qu'il fallait que je bannisse de mon quotidien autant que possible pour garder mon esprit le plus clair possible.

Tout ce que je voulais aujourd'hui c'était garder ma place auprès d'elle. Je voulais lui apprendre à se défendre et à avancer dans sa tâche. Je souhaitais qu'elle puisse se découvrir et voir le potentiel qu'elle possédait. Et par dessus tout je voulais la protéger contre ceux qui pourrait lui vouloir du mal. Je lui donnerais ma vie si ça pouvais lui permettre de garder la sienne. Mais pour le moment tout ce que je pouvais faire était de la repousser pour son bien et même si cela me coutait un peu plus chaque jour.