Des airs et des astres / Nekfeu

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-               qu'est ce que tu fou là Astrée ?

-               je voulais manger chinois, et toi ?

-               je devais rejoindre quelqu'un, mais apparemment c'est un faux plan.

-               t'en es sûr ?

Elle avait dit ça avec un léger sourire, un sourire à la Astrée. Un sourire remplie de sous entendus et de métaphores, et c'est à ce moment là que j'ai compris. Et vu son petit rire, l'étonnement devait se lire sur mon visage.

Je suis descendu de la voiture alors qu'elle se recula légèrement pour me laisser ouvrir la portière et dans une douceur extrême j'ai attrapa sa main droite. J'ai planté mes yeux dans les siens, comme ci ils allaient me donner la réponse et j'ai relevé doucement la manche de son sweat sans un mot.

Je crois que j'avais pas vraiment envie de vérifier, parce qu'au fond ça me plaisait que ce soit elle, mais j'ai quand même baissé les yeux et je crois que mon cœur n'a jamais été aussi brisé qu'à ce moment là.

Rien.

Pas un tatouage

pas la moindre trace noir,

nada.

dans un élan de désespoir j'ai levé mes yeux vers elle, et elle c'est juste mise à rire. Mais je l'ai pas mal pris, parce que s'était pas un rire moqueur,  s'était un rire doux et presque chaleureux et sur le moment m'a fait sourire. Et puis elle s'est calmé, retirant doucement sa main de la mienne en venant remettre sa manche correctement.

-             c'est pas le bon bras, idiot.

alors sans attendre j'ai attrapé son bras et je lui ai presque arraché sa manche avant que mes yeux ne se posent enfin sur l'objet de tout mes désirs.

Ce putain de tatouage.

S'était elle.

Et je n'y avait même pas pensé une seule secondes.

-             putain.

-             pas trop déçu ?

-             quoi ? évidemment que non.

-             je m'excuse de t'avoir fait du mal.

-             desastres m'a fait du mal, toi tu m'as fais du bien. Et puis, je t'ai menti.

-              je t'ai menti aussi et promis j'ai pas fais exprès de déménager dans le même immeuble que toi, même si j'avoue que maintenant c'est un peu louche comme histoire.

-              pourquoi tu m'as pas dis que tu connaissais mes sons ?

-              parce qu'on à tous le droit à un peu de tranquillité Ken.

-              c'est pour ça que t'as jamais rien dis dans l'ascenseur ?

-              aussi, puis j'aimais bien ce moment de ma journée. en vrai, t'aurai pu me griller dix fois si t'avais réellement fait attention. elle lâcha un petit rire.

-              t'étais la dernière personne à qui j'aurai pensé.

-              désolée de t'avoir rendu fou..

-              t'excuse pas, grâce à toi j'ai presque écrit un album.

je lâcha un petit rire en m'appuyant contre ma voiture, les bras croisés sur mon torse et les yeux rivés dans les siens. Je m'étais toujours dis qu'Astrée était une personne magnifique, et toutes les conversations que j'avais pu avoir avec Desastres ne faisaient que confirmer un peu plus ce que je pensais déjà.

Toutes ses facettes sont sublimes.

-               on va chez toi ?