Chapitre 59

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- t'as vu ma puce papa il est venu regarder et écouter les oiseaux avec nous.
- Elle a l'air plus fascinée par les feuilles des arbres que par moi.
- Sois pas jaloux mon amour, toi elle te voit tout les jours alors que ça a Paris que des feuilles avec juste le bruit du vent et les chants des oiseaux non.
- Mais dites moi madame la juge, c'est que vous devenez très accro à la campagne.
- J'aime bien de temps en temps.
- Et si on rénovait la maison de ta mère pour pouvoir s'échapper de temps en temps de cette vie à la ville.
- Ça serait vraiment une super idée. Mais d'abord faut qu'on règle le problème Matthieu.
- Il m'était sorti de la tête celui là.
- Pas moi.
- C'est que ça travail beaucoup la dedans en ce moment.
- Tu crois qu'on arrivera à avoir une vie calme un jour ? Qu'on nous lassera enfin tranquille.
- Je suis sur mon amour qu'on y arrivera.
- J'espère... je suis fatiguée de tout ça.
- Mon amour, je suis là, on est là nous pour te soutenir et te redonner le sourire dans tout ça. On va s'en sortir. On arrive toujours à ce qu'on veut non ?
- Hmm...
- Si t'en doutes n'oublie jamais combien de fois je t'ai demandé en mariage avant qu'on arrive enfin à se marier.
- Beaucoup trop de fois.
- Ce qu'il faut retenir c'est qu'au bout on a réussi.
- C'est vrai.
- Parce qu'ensemble on peut tout.
- Je t'aime.
- Je t'aime encore plus fort.
- Maman ! Pipou ! Vous faites quoi ? Moi je veux mon petit déjeuner.
- On fait découvrir le bruit de la nature à Louise. Mon petit Paulo ! Repondit Fred. Demande à papy, il va te faire ton petit dej.
- D'accord.

Paul reparti en courant dans la maison. Alice et Fred eux finirent par s'assoir dans l'herbe, l'un contre l'autre. Elle posa Louise sur ses jambes, pour pouvoir croiser son jolie regard et l'observer admirer tout autour d'elle. La petite fini par s'endormir, ce qui les fit rentrer. Alice monta sa fille pour mettre dans son lit. Elle tourna la tête et vit le carton. Elle avança pour l'ouvrir en voyant tout ce qu'il y avait dedans elle le referma.

- Tu veux qu'on l'ouvre ensemble ?
- J'ai cru que j'étais prête mais non.
- T'es sûre Alice ? Ça pourrait t'aider à avancer. Et si tu l'as ouverte c'est que d'une certaine façon t'as envie de l'ouvrir.
- C'est possible. est ce.... Non rien.
- Si dit.
- Est ce que tu peux regarder si il y a une lettre, je veux juste savoir ça. Dit elle en s'éloignant pour s'assoir sur le lit.
- Oui.

Il ouvrit la boîte en carton hésitant, c'est sans grande difficulté qu'il trouva une lettre même deux et les lui montra. Alice les attrapa et commença à en regarder une.

« Alice, ma douce Alice remplie de folie !
Ça fait déjà deux ans qu'on ne sait pas vu. Je ne sais pas bien si tu liras cette lettre, si je pourrais te l'envoyer mais fallait que j'écrive ce qui se passe et te l'écrire est ce qui me soulage le plus.
Ça va faire 2ans qu'on c'est marié, mon mariage représente la dernière fois que l'on c'est vu toi et moi. Cela représente aussi la dernière fois où j'ai sincèrement souris, celui où il a été vraiment gentil avec moi. Depuis je découvre qui il est. Il ne veut plus que je vous vois toi et la fine équipe, selon lui vous me tirez vers le bas.  J'espère que vous vivez votre vie comme vous en rêviez et que vous profitez bien de chaque instant. Ce week-end je suis chez ma sœur, j'ai un peu plus de liberté, je peux souffler. Demain, je vais rentrer et je ne sais pas bien ce qui va m'arriver encore. La seule chose que je sais c'est qu'il va sûrement fabuler sur un possible amant. Bref, je ne veux pas que tu t'inquiètes mais je ne veux pas que tu quittes ma vie à cause de lui. Je ne sais pas encore comment faire pour continuer à te voir mais je trouverai. Bientôt on sera à nouveau réunie.
Je laisse cette lettre dans le carton de toute les choses que j'aurais aimé te donner, te partager. J'espère que tu tomberas dessus un jour.
Je t'embrasse ma belle Alice !
Claire »

Alice pleurait toute les larmes de son corps. Elle se blottit dans les bras de son mari incapable d'ouvrir la deuxième. Une fois qu'elle eu repris ses esprits elle lui demanda de les remettre dans la boîte. Ce qu'il fit avant de retourner la prendre dans ses bras.

- Ma puce, ça va aller ! Chaque souvenir, chaque lettre vont être compliqué à ouvrir, à lire mais tu as besoin de le faire pour avancer. Et on va le faire ensemble et progressivement.
- Je....
- Maman pourquoi tu pleures ? Demanda Paul en rentrant dans la pièce.
- Mon amour  viens là ! Dit elle en rendant les bras à son fils.
- J'aime pas quand tu pleures.
- Tu sais mon bébé, il y a quelque jour une amie que j'aimais beaucoup et que je connaissais depuis que j'étais toute petite est montée au ciel. Alors je suis triste mais ça va aller mieux bientôt. Je te le promet mon bonhomme.
- Elle est parti rejoindre mamie dans le ciel ?
- C'est ça mon bébé. Aller file t'habiller.
- Tout de suite.
- Et ta sœur elle est réveillée ?
- Oui elle prend son petit déjeuner.
- D'accord.

Le petit reparti de la chambre comme il était venu et Alice se remit à pleurer.

- Mon amour !
- Elle me dit qu'elle fera tout pour qu'on soit réuni et elle n'aura jamais réussi. Tu te rends compte que la dernière fois que je l'ai vu c'est le jour de son mariage, le jour de la fin de son rêve et le début de son enfer.
- Tu ne pouvais pas le savoir.
- Si j'avais reçu cette lettre je l'aurai su.
- Alice tu ne peux pas réécrire son histoire.
- Et C'est dommage. Pourquoi moi j'aurais le droit à une vie de famille merveilleuse, des enfants, un mari qui m'aime et qui est doux et pas elle ?
- Parce que la vie en a décidé ainsi. Et tu n'as pas à détester d'avoir une vie comme ça parce qu'elle n'est plus là. Je suis sur que la haut elle aimerait te voir profiter encore plus de tout ça, profiter pour elle aussi.
- Tu as peut être raison.
- Alice regarde moi !

Alice essuya ses larmes et c'est timidement qu'elle se décolla de son mari pour le regarder dans les yeux. Elle ne dit rien.

- Je n'ai pas peut être raison. J'ai raison. On perd des gens, ça creuse un vide en nous mais la vie continue, on apprend à vivre avec et à aller de l'avant. Je t'aime et je te lâche pas !

Sur ces mots il s'approcha d'elle, posa ses mains sur ses joues et essuya les larmes qui coulaient sur ses joues avant de l'embrasser tendrement. Alice lui rendit son baiser avec un petit peu plus d'intensité. Elle se laissa aller aux baisers de son mari, elle avait besoin de le sentir contre elle, de sentir la chaleur de son corps, de sentir le battement de son cœur. Après cet échange Alice posa sa tête sur le torse nu de son mari et elle resta un moment sans rien dire.

- Quoi tu penses ? Fini par demander Fred.
- Je ne pense pas, j'écoute ton cœur.

Fred passa sa main dans les cheveux d'Alice et se leva pour prendre sa douche. Alice s'assura que Louise dormait profondément avant de le rejoindre. Ils ne restèrent pas traîner. Très vite Louise se réveilla et Paul frappa à la porte de la salle de bain pour leur dire que sa sœur était réveillée. Alice enfila un jean et un tee shirt avant de sortir de la salle de bain pour s'occuper de sa fille qui avait faim. Ada rentra dans la pièce et se colla à sa maman.

- Qu'Est ce qu'il t'arrive ma chérie ?
- Je m'inquiète pour toi.
- tu n'as pas à t'inquiéter. Je suis un peu triste en ce moment, mais ça va aller. Tu verras après les vacances je serai en pleine forme.
- J'espère... Parce que c'est pas drôle quand t'es triste.
- Je t'aime ma puce. On va aller se promener en ville cette après midi pour profiter du soleil, ça te dit ?
- Oui. Je vais aller jouer avec Paul.
- Ada ?
- Oui ?
- Toi ca va ?
- Oui, c'est les vacances c'est chouette. Je verrai pas Amaury pendant plusieurs jours.
- Ça se passe comment au collège avec lui ?
- On se parle même plus.
- Ça va se calmer tu verras ma belle.

Alice posa Louise dans son berceau et elle prit sa grande dans ses bras. La journée continua tranquillement, ils se baladèrent en ville, passèrent un merveilleux moment en famille. Le soir venu Paul et Fred passèrent derrière les fourneaux pour préparer des pizzas pour tout le monde, Ada les observait. Quand Alice était avec Louise sur la terrasse à prendre l'apéro avec Virginie.

- J'ai lu une première lettre.
- Je ne pensais pas que tu l'ouvrirais si vite.
- J'ai eu du mal Mais j'ai juste ouvert une lettre. Je n'ai pas eu la force de faire plus.
- C'est normal, C'est pas des choses faciles à faire. Sébastien m'a dit qu'il avait essayé de te parler hier.
- Oui... J'ai été incapable de lui répondre.
- C'est ce qu'il m'a dit.
- Un jour je serai prête.
- Prend ton temps Alice, ne te force pas a l'accepter trop vite. Mais surtout ma belle ne t'arrête pas de vivre, au contraire vit ta vie encore plus fort.
- C'est ce que Fred m'a dit ce matin.
- Il est merveilleux ton mari.
- Oh oui j'ai beaucoup de chance de l'avoir à mes côtés.

Et maintenant ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant