Chapitre 71

851 31 6
                                    

Une fois au portail, ils firent signe à la maîtresse de Paul pour lui parler quelques minutes.

- Madame Marquand Votre fils a été exceptionnellement concentré aujourd'hui. C'est un vrai plaisir de travailler avec lui quand il est comme ça. Il est très curieux et il connaît beaucoup de chose.
- Justement je voulais vous signaler qu'il risquait d'être bien plus à son travail, son papa C'est réveillé ce week-end, j'ai senti que ça avait rallumé sa petite étincelle.
- C'est une super nouvelle, je resterai tout de même attentive. Il peut encore y avoir des jours où le moral sera un peu moins présent que d'autres. Mais je comprend mieux sa soudaine envie d'apprendre bien présente. Si tu veux profiter de ton papa ce soir, tu n'es pas obligé de faire tout tes devoirs je veux juste que tu fasses au moins les maths et les conjugaisons.
- Mais vous aviez dit qu'il fallait apprendre la poésie.
- Oui mais je n'aurais pas le temps de faire passer tout le monde demain.
- Ne vous inquiétez pas, il va prendre un plaisir fou à faire ses devoirs avec papa. Depuis le temps qu'il rêve de ce moment.
- Faites comme vous le sentez.

Alice salua la maîtresse de Paul et les deux rentrèrent. Paul était impatient de rentrer pour retrouver son papa. Une fois qu'il eu passé la porte il se dirigea vers lui pour qu'il l'aide à faire ses devoirs. Fred accepta sans hésitation.

- Donne moi cette chipie et profite de ce grand bonhomme. Est ce que t'as été sage avec papa ?Fit Alice en prenant sa fille dans ses bras.
- Oui Elle a été adorable. Elle a juste ronchonné un petit peu quand t'es parti mais après ça a été. Elle a fait sa sieste dans son lit sans râler. Et elle a pris son goûter y a une petite heure.
- Parfait ! Ce soir aussi tu vas faire dodo dans ton lit ma puce, comme une grande.
- Comment allez vous faire la transition Alice ? Se demanda Joséphine.
- On va recommencer à prendre son biberon du soir dans le salon. Puis ça va être dans un premier temps essayer de là mettre dans son lit avant qu'elle s'endorme et si ça ne marche pas attendre qu'elle s'endorme et qu'elle soit rassuré pour la mettre dans son lit. On verra bien, on s'adaptera à ce qui lui va le mieux et on va y aller doucement.
- Maman tout va bien se passer, c'est notre fille on va gérer la situation. Elle dort parfaitement la journée dans son lit, une fois qu'elle nous sentira sereins elle dormira sans soucis dans son lit.
- Je vous le souhaite.

Alice s'installa avec Louise pour jouer avec elle, la petite sorti tout ses jouets les uns après les autres de sa caisse. Puis les remis dedans encore et encore. Ce qui amusait Alice. Elle fini par se lever pour aller lui mettre son pyjama.

- Eh oh mademoiselle on ne se retourne pas, je n'ai pas fini de fermer ton pyjama. Oh regarde qui c'est qui est là ?
- Tu veux que je t'aide ?
- Juste si tu peux fermer la dernière pression de son pyjama... dit elle en la prenant dans ses bras.
- Oui bien sûr ! Mais c'est que t'es en pleine forme ma petite princesse !
- Oh oui elle est en pleine forme, toi ça va ?
- Oui ça va.
- Je peux te laisser lui donner son repas ? J'ai un coup de fil à passer.
- Ah ?
- Sébastien a essayé de m'appeler je n'ai toujours pas réussi à lui parler depuis...Enfin tu sais bien. Il me semble qu'il est temps...
- Je veux être la si tu en as besoin mon amour.
- J'ai besoin de le faire seule.
- Comme tu voudras.

Alice s'installa Louise dans sa chaise haute, puis laissa Fred s'occuper de la petite. Elle s'éclipsa dans sa chambre pour téléphoner.

« - Allo ?
- Oui Sébastien c'est Alice.
- Oh Alice, je ne pensais plus avoir de vos nouvelles. Je vous ai appelé si souvent sans avoir de réponses.
- Je suis désolé les derniers mois ont été très compliqué pour moi, je n'avais pas la force de me remémorer tout ça. Mais je n'ai qu'une parole. Je vous ai promis que je vous dirai tout quand je m'en sentirai prête et je le suis aujourd'hui.
- Je m'y attendais pas... Suis Je indiscret si je vous demande pourquoi maintenant ?
- J'ai failli perdre mon mari, il vient de sortir de plusieurs mois de comas et je m'étais juré que lorsqu'il se réveillerait je sauterai le pas.
- Oh je suis désolé et comment va-t-il aujourd'hui?
- Il vient de rentrer à la maison, il va plutôt bien. Si vous êtes disponibles cette semaine...
- Demain Après midi ça vous va ?
- Euuh oui vers 15heures ?
- Ça me va... Merci Alice. A demain. »

Alice raccrocha émue, soulagée d'avoir sauté ce pas. Elle resta assise un moment sur son lit à réfléchir. Fred inquiet de ne pas là voir revenir glissa une tête dans la chambre.

- Ça va mon amour ?
- Oui. Pendant que tu seras chez le kiné demain j'irai le voir.
- Tu vas lui dire quoi ?
- Je vais lui donner le dossier que j'ai préparé et surtout répondre à ses questions.
- Je suis fier de toi.
- T'as fait quoi de ma chipie ?
- Elle est avec son papy. Dit il en s'installant à côté d'elle.
- Et toi tu ne veux pas te poser un peu et arrêter de trop forcer sur tes jambes ?
- C'est plus fort que moi.
- Je sais bien mais faut se reposer commandant .
- Vous aussi madame la juge faut vous reposer.
- Hm...
- Eh...
- Je vais me reposer je te promet, maintenant que t'es là je vais pouvoir ralentir un peu. Mais toi faut que tu me promettes de faire attention à toi aussi. Tu n'as pas encore récupérer toute ta force.
- Moi je sais m'arrêter quand il faut, toi par contre....
- Pardon ? Tu sais faire quoi ?
- m'arrêter quand il faut.
- Je commence à m'inquiéter pour ta mémoire mon amour parce que c'est pas le souvenir que j'ai de toi.
- Bon peut être pas tout le temps.
- Ces 5 derniers mois j'ai appris à m'arrêter, à appuyer sur pause. Sans toi je n'ai pas eu le choix.
- Je t'aime mon amour !
- Tu m'as tellement manqué Fred, sans toi je sais plus vivre.... je tente de survivre.
- Je suis là maintenant. Je te lâche plus.
- J'espère.

Elle se blottit dans ses bras et laissa quelques larmes couler. Elle le serra si fort, elle avait besoin de le sentir contre elle. Ils restèrent un moment comme ça.

- Mama ! Les coupa une petite voix en entrant dans la chambre.
- Mon trésor, qu'est ce que tu fais la ? Tu viens faire un câlin à maman ?

La petite tendit les bras à sa maman pour aller dans ses bras. Elles restèrent à se câliner avant qu'on les appelle pour aller manger. Alice posa Louise avec ses jouets dans le parc et passa à table avec tout le monde. Les enfants racontèrent leur journée comme à leur habitude. Alice fini par s'éclipser avec un biberon pour Louise. Elle la mit dans son lit en lui donnant son biberon.

- Aujourd'hui on fait dodo dans son lit petite puce.

Louise regarda sa maman en étant allongée avec son biberon dans la bouche. Alice attrapa un livre et s'installa par terre à côté du lit de sa fille pour lui lire un histoire. Au bout d'un moment Louise tendit son biberon à sa maman avant de se rallonger pour continuer à écouter l'histoire. Une fois qu'elle eu fini, Alice caressa la main de sa fille à travers les barreau jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Elle resta à la regarder si fière d'elle, de la voir dormir comme une grande dans son lit. Elle fini par se lever pour rejoindre sa chambre, elle s'allongea dans les bras de son mari.

- J'ai couché les enfants.
- Merci.
- ça va toi ?
- Je réalise pas que ce soir c'est contre toi que je vais m'endormir et que Louise dort dans son lit paisiblement.
- Mon amour ! Tu pleures ?
- Oui. Je réalise pas que ce cauchemar est enfin fini.
- Qu'est ce que tu ressens la tout de suite ?
- Du bonheur mais aussi un soulagement et de la peur.
- De la peur ?
- Peur de me réveiller demain et que tu sois plus là, que tu sois encore dans le comas.
- Je m'en veux, de t'avoir fait endurer tout ça. Je sens bien qu'il va falloir du temps pour que cette idée que ce n'est qu'un rêve te quitte mais je suis là et je t'aime !
- Je sais que t'es là mais c'est plus fort que moi.
- ça va aller mon amour, on va surmonter tout ça.
- Serre moi fort contre toi ! Dit elle en se blottissant contre lui en larme.

Fred s'exécuta sans un mot, il lui déposa un baiser sur le front. Alice fini par s'endormir mais la nuit fut très agitée, elle fut réveillée plusieurs fois par des cauchemars.

- Alice mon amour je suis là ! Dit Fred en se redressant pour la serrer contre lui et la calmer.

Il fallut un moment à Alice pour reprendre ses esprits. Elle fini par se lever pour aller se passer de l'eau sur son visage. C'est plutôt difficilement que Fred alla la rejoindre. Il posa ses béquilles contre le lavabo pour pouvoir serrer Alice contre lui.

- Ça va Aller mon amour !
- Je crois que ce petit bout dans mon ventre ne m'aide pas beaucoup là.
- Y a pas que les hormones Alice.
- Non y a la peur de te perdre à nouveau. Ça va passer, faudra du temps.
- C'est normal C'est récent mais avec le temps tu verras, la peur s'atténuera.
- J'espère.
- en attendant on va retourner s'allonger parce que faut que tu te reposes pour le bébé et moi mes jambes commencent à avoir du mal à me porter.
- Tu as raison.

Et maintenant ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant