Et maintenant ?

Chapitre 19

- T'en as mis du temps.
- Pourtant l'eau est encore bien chaude.
- J'en ai remis c'est pour ça.
- Ton fils m'a posé des questions.
- Mon bébé... Qu'est ce qu'il a ?
- Il s'inquiète pour toi, il te trouve triste en ce moment. Il m'a dit de te faire un gros bisous pour être sur que tu ne fasses pas de cauchemar même si tu ratais le câlin du soir.
- j'attend.

Fred la serra contre lui et lui déposa des baisers dans le cou. Alice se retourna pour embrasser son compagnon.

- là je suis sûre de bien dormir.
- je te sens plus détendue...
- Je le suis j'espère que ça va me permettre de dormir un peu mieux. Je vais attendre qu'elle se calme un peu puis j'irai me coucher.
- C'est vrai qu'elle gigote pas mal.
- T'as ta main juste où elle donne les coups.

Alice ferma les yeux et laissa sa tête tomber contre l'épaule de Fred.

- T'as l'air exténuée...
- C'est vrai...
- Si on sortait de ce bain pour aller manger ce que ton père a fait a manger comme ça après tu pourras aller te coucher tranquillement ?
- Et toi ?
- Moi je vais venir avec toi mais je vais potasser un peu l'affaire voir si on n'est pas passer a côté d'un truc avant de dormir.
- Ca me va... On peut rester encore un peu comme ça, l'eau est encore bonne.
- Si tu veux.

Le silence s'installa dans la pièce, Alice paraissait apaisé pourtant d'un coup elle éclata en sanglot. Fred la serra un petit peu plus fort contre lui.

- J'essaie mais j'y arrive pas.
- Ma Cherie ça va aller. On va sortir tu commences à trembler.

Alice se décala pour laisser son compagnon sortir de la baignoire. Ce dernier attrapa une serviette qu'il enfila autour de sa taille avant de tendre sa main pour aider Alice. A peine elle était hors de l'eau il l'enveloppa avec son peignoir et la serra contre lui pour la réchauffer. Ça lui faisait mal au cœur de la voir si mal, le visage fermé elle qui était toujours très souriante.

-comment tu fais pour me supporter ? Je suis en train de te dire que je supporte pas de sentir notre fille bouger dans mon ventre et toi t'es la. Tu restes calme, t'essaies de me réconforter. Je suis horrible Fred. C'est notre fille et j'ai l'impression de rien ressentir pour elle.
- Je suis sur que ça va changer, qu'avec le temps tu vas apprendre à l'aimer parce que tu sais aimer. Regarde Ada, Elle a débarqué dans nos vies alors qu'on ne l'attendait pas. Elle a tout chamboulé et on a su ensemble l'aimer comme notre propre fille. Alors je sais qu'avec cette petite puce ça sera pareil.
- T'as l'air si sûr de toi.
- Je le suis, quand tu vas voir ses petits yeux te dévorer d'amour tu ne me pourras que l'aimer.
- Et si elle se sent rejeter ?
- C'est ton bébé, il grandit en toi alors même si t'as du mal elle fera tout pour te prouver qu'elle t'aime et que toi aussi au fond de toi tu l'aimes. Le problème c'est pas l'amour que tu as à lui donner parce que ça tu sais faire et tu le feras. C'est le regard que tu te portes à toi même.
- C'est vrai...
- Quand tu la sens bouger tu penses à quoi ? Dis moi toute les pensées qui te traverse.
- D'abord je suis émue de la sentir bouger mais très vite je me sens mal et je me déteste. Et à chaque coup je me sens horrible.
- Tu vois tu l'aimes déjà.
- Comment tu peux dire ça juste avec ce que je t'ai dit ?
- Avant ta colère et tout le mal que tu ressens, c'est une émotion positive qui te traverse. Et si tu doutes de l'amour que tu pourras lui donner c'est parce que cette émotion ne reste pas et que tu es rattrapé par l'image que tu as de toi.
- Et si j'arrive pas à dépasser ça ?
- Tu y arriveras c'est une évidence en attendant madame la juge on va enfiler des vêtements et aller manger.

Alice se décolla silencieusement de Fred elle prit le temps de bien se sécher avant de commencer à enfiler son pyjama. Fred se prépara bien plus vite, il allait s'apprêter à sortir lorsqu'Alice l'appela du bout des lèvres.