Chapitre 83

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Sur le chemin du retour Alice s'arrêta pour acheter un goûter à la boulangerie à son fils. En arrivant chez eux elle tomba nez à nez avec Amaury.

- Je vous laisse monter j'arrive ! Dit Alice à son mari et à son fils. Qu'est ce que tu fais la ?
- Je savais pas qui venir voir....
- tu traites ma fille comme une merde et après tu viens pleurer en bas de chez moi ?
- Quoi ? Mais je n'ai jamais rien fait ou dit à Ada. C'est elle qui m'a jeté du jour au lendemain.
- Admettons... Pourquoi t'es là ?
- Parce que je crois qu'Ada elle a des problèmes. Elle traine avec des filles et des garçons pas très fréquentables. Et ils jouent de sa gentillesse.
- Qu'Est ce qui te fait dire ça ?

Amaury sorti son téléphone pour montrer une vidéo à Alice. Elle resta sans voix.

- Merci de m'avoir prévenu. Je vais voir ce que je peux faire. Et tu sais elle est très triste depuis que vous êtes plus ensemble.
- Je le vois bien madame Marquand mais elle refuse de me parler.
- Je peux compter sur toi pour me prévenir si il se passe quelque chose d'autre ?
- Oui bien sûr.
- Je vais te donner mon numéro.

Elle attrapa le téléphone d'Amaury pour rentrer son numéro. Elle insista une nouvelle fois sur le fait qu'il fallait qu'il la prévienne si ça continuait. Alice monta retrouver son fils et son mari.

- Qu'Est ce qu'il voulait ?
- m'expliquer à quel point notre fille faisait n'importe quoi...  je t'expliquerai.
- Bien.
- Et toi mon bonhomme va falloir qu'on parle. Elle te dit quoi ta sœur ?
- Plus rien.
- Comment ça ?
- Depuis qu'elle a ses nouvelles copines trop cool. Elle me dit plus rien.
- D'accord. Tu finis ton goûter et tu montes faire tes devoirs mon coeur.

Très vite Paul monta dans sa chambre. Alice faisait les 100pas, bouillant de colère. La nounou rentra avec Louise ce qui calma un peu Alice.

- ça c'est bien passé ?
- Tres bien madame Marquand, on a profité du soleil pour aller au parc prendre le goûter. Je crois que ça l'a achevé.
- Vous avez bien fait. En ce moment elle se dépense tellement qu'elle tombe de fatigue à cette heure.
- Je vais vous laisser bonne soirée.
- Merci a demain.

Une fois la nounou parti Fred prit Alice dans ses bras dans l'espoir qu'elle se livre un petit peu sur ce qu'elle avait appris.

- Qu'est ce qui se passe ?
- C'est plus grave que ce qu'on pense. Elle est prête à tout pour traîner avec les personnes populaires de son école meme au pire.
- comment ça au pire ?
- Elle boit, Elle fait les devoirs des autres, elle a quitté Amaury pour sortir avec un mec plus populaire qui la traite mal. C'est n'importe quoi.
- C'est a cause de mon comas tout ça.
- Non ca a commencé bien avant... J'ai rien vu Fred. Mon bébé a vrillé et je n'ai rien vu du tout.
- Alice tu ne pouvais pas tout voir, tu avais tellement à gérer.
- J'aurais du le voir.

Ada rentra et se précipita dans sa chambre, pièce dans laquelle, elle s'enferma. Alice resta stupéfaite avant de monter inquiète. Elle toqua mais personne répondit.

- Ma puce s'il te plaît.
- Non je veux voir personne.
- S'il te plaît ma chérie, je m'inquiète pour toi.

Ada ne répondit pas malgré l'insistance de sa mère. Alice fini par s'assoir contre la porte.

- Oublis pas que ta mère est juge d'instruction et faire avouer des choses ou craquer les gens c'est son métier. Je peux rester des heures devant ta porte. Tu veux toujours pas ouvrir ? Bien.... Qu'est ce que j'ai fait de mal ma puce avec toi pour que tu n'oses pas me parler ? Que tu n'oses pas me dire la vérité ? Comment on en est arrivé là toute les deux ? J'avais pourtant l'impression qu'on pouvait tout se dire et se faire confiance. C'est pas Amaury qui fait courir des rumeurs sur toi je me trompe ? C'est pas lui non plus qui t'as quitté... Je sais plus ce qui est vrai dans tout ce que tu me dis. Je sais plus si je peux te faire confiance quand tu me dis que tu vas à la danse. Encore moins quand tu me dis que tu fais des soirées pyjamas avec tes copines. Et moi j'ai envie de te faire confiance, j'ai envie que tu me dises maman ce soir je sors avec des copines on va à une soirée avec des copains de l'école. Parce que si tu me dis ça au moins tu me mens pas et je pourrais faire mon rôle de maman en essayant de te protéger sans pour autant t'interdire d'y aller. Je n'aurais aucune raison de t'interdire quoi que se soit si j'ai confiance en toi. Vu que je sais que tu respecterais les règles qu'on se serait fixées ensemble. Sauf que c'est pas le cas, alors avec papa on va devoir être plus stricte. Ça nous fait pas plaisir mais c'est comme ça. Nous on veut que ton bien et te protéger. Et en ce moment te protéger c'est être plus strict.
- Qu'Est ce qu'on t'a dit ? Fit Ada qui était assise de l'autre côté de la porte.
- on m'a rien dit j'ai vu les vidéos.
- j'avais juste envie d'être cool.
- Tu sais être cool ma chérie ce n'est pas se faire entraîner dans n'importe quoi avec les gens les plus populaires. Ces gens deviendront quelconques une fois ta scolarité fini. Alors que tes amis ceux sur qui tu peux compter eux ils seront toujours là même quand tu commenceras à construire ta vie.
- Je suis désolé maman je sais plus comment me sortir de la.
- Deja commence par demander pardon a Amaury.
- ...
- Ça ne changera pas aux nouvelles règles que l'on va mettre en place avec papa.
- Maman...
- Quoi ?
- Si je fais pas ce qu'ils veulent ils vont diffuser les photos....
- Ce qu'ils veulent comment ça ? et quelles photos ?
- Je....
- Je t'écoute.
- Ils m'ont pris en photo dans les vestiaires, ils m'ont menacé de les divulguer si je faisais pas leurs devoirs. Ils ont dit qu'en échange j'aurais le droit de traîner avec eux. Mais si je voulais le faire je ne pouvais plus être avec Amaury.
- Ça fait combien de temps que ça dure tout ça ?
- 8mois...
- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
- j'avais peur...
- Peur de Quoi ?
- Que t'es honte de moi.
- Et pourquoi j'aurais eu honte de toi ?
- Parce que je me suis fait avoir bêtement, qu'ils ont des photos de moi pratiquement nu dans les vestiaires de sport.
- T'es mineur ma chérie alors si ils ont de telles photos de toi et qu'ils les publient ils deviennent hors la loi. Même ce qu'ils te font endurer.

Ada se leva Et ouvrir la porte pour prendre sa maman dans ses bras en pleurant.

- Alors même si je comprend la situation tu seras punie. Je vais parler avec papa pour savoir ce qu'on fait en attendant tu vas rester quelques jours à la maison d'accord ?
- Oui...
- Et plus jamais je veux que tu me mentes ou que tu me caches des choses pareils. Et donne moi ton téléphone il m'agace à sonner.
- C'est eux qui arrêtent pas de m'appeler, d'envoyer des messages.
- Tres bien, on va t'acheter un nouveau téléphone avec un nouveau numéro celui là ça part au commissariat.
- Non maman.
- Non Quoi ?
- Si tu fais ça, ça va empirer.
- Si je ne fais rien ça ne changera jamais et il est hors de question que je laisse ma fille se faire harceler au collège sans rien dire. Surtout cette année, c'est une année importante la 3ieme.
- Si tu fais ça je pourrais plus retourner au collège.
- Et Bah on va te changer de collège. Alors maintenant tu vas aller prendre une bonne douche ça va te faire du bien. Moi je vais parler avec papa.

Alice se releva et descendit retrouver Fred. Elle le regarda désemparé. Il la prit dans ses bras pour la réconforter.

- J'ai entendu.
- Ils sont horrible. Regardes les messages qui lui envoient.

Fred qui était en train de bouillir prit son téléphone pour appeler Max et savoir si ils pouvaient prendre une plainte. Il était hors de question que ça soit un flic inconnu qui brusquerait Ada qui s'occupe de cette affaire.

- Demain première heure avec le téléphone au commissariat ou bosse Max. Fit Fred à peine il eu raccroché.
- Faut lui trouver un nouveau collège, elle peut pas rester là bas.
- On va chercher et on va trouver. T'en fais pas Alice, on va gérer tout ça ensemble.
- Comment J'ai fait pour ne rien voir ?
- Tu n'as pas rien vu mon amour, déjà avant mon comas tu disais qu'elle t'inquiétait. Elle a juste su te dire ce qui l'arrangeait pour que tu creuses pas.
- J'aurais du sentir qu'elle me mentait.
- Tu lui faisais confiance et ce qu'elle te disait semblait cohérent avec son attitude.
- C'est vrai...
- Mama !
- Mon trésor tu te réveilles. C'était bien la sortie au parc avec nounou.
- Nanou !
- Ah toi aussi c'est nanou ! Ça me rappelle ton frère ça ma petite puce. Fit Fred.
- C'est bien nanou aussi hein mon trésor. Allez bien avec maman.

Alice après avoir détaché Louise, la prit dans ses bras pour la sortir de sa poussette. La petite se blottit contre sa maman, elle sentait bien qu'elle n'allait pas bien. Alice fini par aller changer sa couche, elle en profita pour lui mettre son pyjama. Louise posa sa main sur la joue de sa maman et la regarda avec beaucoup d'intensité avant de finir par dire à nouveau mama.

- Tu sais que je t'aime toi ! Je t'aime très très très fort ! T'es mon petit trésor.

Alice fini par retrouver Fred dans le salon avec sa fille contre elle. Elle la posa à côté de ces jouets. Avant de se poser dans les bras de son mari.

Et maintenant ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant