Chapitre 58

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Lorsque Fred rentra à nouveau dans la maison, il la vit dehors, il s'arrêta et l'observa.

- Elle a l'air épanoui avec vous. Fit Virginie en le coupant dans ses pensées.
- Je crois qu'on se rend meilleur l'un et l'autre.
- Je me souviens d'elle toute petite, elle était toujours un peu casse-coup. Avec Claire elles ont toujours fait les 400 coups jouant leur vie sur des paris. Elles auront eu le mérite d'avoir bien vécue et ne pas s'être mis de limites. Aujourd'hui elle peut avoir sa vie bien posé sans regret. Je suis heureuse de voir que l'une des deux a réussi à construire quelques choses de beau. Claire aurait pu aussi mais elle a foncé trop vite dans les bras du mauvais garçon.
- Je suis désolé, je sais qu'Alice aurait voulu l'aider, la sortir de tout ça.
- Pour ça, il aurait fallu que Claire la contacte plus tôt.
- Vous saviez ?
- Depuis 2ans... Je m'en veux de l'avoir laissé la dedans. Mais elle me répétait sans cesse qu'elle trouverait une porte de sortie, une qui éviterait un fiasco médiatique.
- Je comprend...
- Je compte sur vous pour prendre soin d'Alice et de votre petite famille. Puis surtout de revenir me voir.
- Ne vous inquiétez pas, rencontrer Alice c'est le plus beau cadeau que la vie m'ait faite. Quand je la vois sourire alors que ce matin encore elle était éteinte je me dis qu'elle a besoin de retrouver ses anciens amis un peu. Même si avant quelques jours elle ne m'en avait jamais parlé.
- Je crois que même si elle ne l'a pas avoué elle a eu beaucoup de mal à accepter que Claire l'exclue de sa vie et du coup pour éviter de se rappeler d'elle elle c'est exclu de tout le monde. Ce n'est que mon interprétation. Après je ne lui ai pas parlé plus que ça, je peux me tromper.
- Je pense aussi.
- Bon retournons avec eux.
- Oui.

Fred sortie et passa ses bras autour de la taille d'Alice et posa sa tête sur son épaule. Cette dernière tourna la tête et l'embrassa sur la joue.

- T'as l'air si heureuse Alice. Dit Serge.
- Je le suis et c'est grâce à cet homme et mes enfants. Je ne pensais jamais être faite pour une vie si stable mais au final si.
- Alice je peux vous parler ?
- Oui bien sûr Sébastien ! Tu vas aller avec papa mon trésor. Dit elle en donnant Louise à Fred. Et vous je compte sur vous pour ne pas être vache avec mon cher mari.

Alice s'éloigna avec Sébastien pour s'isoler des autres.

- Qu'est ce que vous vouliez me dire ?
- Je voulais savoir....
- Savoir ce qui c'est passé c'est ça ?
- Oui, si elle a souffert.
- Je....
- Ne prenez pas de pincette avec moi je suis prêt à tout entendre.
- Mais moi je ne suis pas prête à tout dire, j'ai encore du mal à mettre des mots sur ce que j'ai vu et pu entendre pendant cette enquête. Alors s'il vous plaît laissez moi un peu de temps.
- Je comprend... Je suis désolé.
- Ne soyez pas désolé, je comprend votre besoin de savoir. Je vous promet que je vous en dirai plus. Mais aujourd'hui j'ai enterré ma meilleure amie après avoir vu son cœur sans vie étalé sur le sol. Depuis je n'en dors plus, j'ai besoin de digérer ça avant de pouvoir en parler.
- Prenez le temps qu'il vous faudra, je vous laisse mon numéro. Promettez moi, que je finirai par savoir.
- Je vous le promet.

Alice s'éloigna et retrouva son mari, elle lui chuchota qu'il était temps de rentrer. Elle salua tout le monde, leur prétextant être fatiguée.

- Tu ne veux pas rester encore un peu ?
- Non Virginie, je suis désolé mais j'ai deux enfants qui m'attendent et qui s'inquiète de me voir triste depuis quelques jours alors je préfère rentrer les rassurer. Mais je suis là jusqu'à dimanche soir, si jamais tu veux venir manger à la maison.
- Ca serait avec plaisir mais si on se faisait un restaurant plutôt ?
- Je t'avoue qu'avec Louise pour l'instant je suis pas très a l'aise pour tout ce qui est restaurant, mais viens à la maison demain soir. Fred et Paul feront des pizzas, ils adorent ça.
- Bon D'accord Alors. A demain.
- A Demain.

Alice installa Louise dans son cosy, elle rassembla ses affaires puis avec Fred ils regagnèrent leur voiture. A peine 5minutes plus tard, ils étaient garé devant chez le père d'Alice. Personne ne sorti de la voiture, il y eu un silence pesant qui dura quelques minutes.

- Ça va ?
- Non. Répondît Alice.
- Tu veux qu'on aille marcher un peu avant de rentrer ?
- Non... J'ai envie d'être avec toi et les enfants.
- Devant un film ?
- Oui je veux bien.
- Allons y Alors !

Alice sortie de la voiture et attrapa sa fille avant de rentrer dans la maison de son père. Elle appela les enfants pour qu'ils choisissent quelques choses à regarder tous ensemble. Ada Et Paul se mirent d'accord pour regarder Toy storie. Alice s'allongea dans les bras de Fred sur le canapé. Les enfants s'installèrent avec des coussins et des plaids par terre. L'après midi continua tranquillement, Alice s'occupa de Louise avant de s'endormir dans les bras de Fred avec la petite contre elle. Le soir venu, Alice coucha tout le monde, elle prit le temps de rassurer Paul et Ada avant de s'installer dans son lit. Louise dormait paisiblement dans son berceau à côté du lit d'Alice. Fred arriva avec le carton qu'avait donné Virginie plus tôt dans la journée. Alice se figea, elle ne savait pas si elle avait envie de l'ouvrir maintenant, si elle se sentait assez forte pour le faire.

- Je suis pas prête Fred.
- tu as tout le temps pour le faire mon amour. On n'est pas obligé de le faire ce soir, quand tu te sentiras prête je serai là pour t'aider si tu en as besoin.
- Merci. La ce dont j'ai besoin ceux sont tes bras autour de moi.
- Ça va ?
- Non... Cette journée a été dur, épuisante, éprouvante. C'était vraiment elle, elle est vraiment morte.
- Mon amour ! Dit il en la serrant contre lui.
- Sébastien m'a demandé de lui dire ce qui s'était passé, si elle avait souffert.
- Tu lui as dit quoi ?
- J'ai été incapable de lui répondre.
- C'est normal Ça, Ma chérie. Tu sais le plus difficile c'est de mettre des mots sur ce qu'on a vu et qui nous blessé.
- Ça m'a brisé de l'intérieur. Son corps sans vie sur ce sol sans vie. J'aurais préféré ne jamais avoir eu besoin de venir sur cette scène de crime. Ne jamais avoir accès avoir eu accès aux photos....

Il ne savait pas quoi lui dire mais la voir comme ça, le rendait impuissant et l'attristait énormément. Elle fini par s'endormir dans les bras de Fred qui ne tarda pas à faire pareil. Dans la nuit Alice se leva pour nourrir Louise, une fois la petite rendormi elle la reposa dans son berceau et jeta un coup d'œil à son mari. Il était allongé au milieu du lit et dormait profondément, elle attrapa son gilet et descendit. Elle s'installa sur la chaise de la terrasse avec un thé. Elle resta là, le reste de la nuit a observer la nature qui s'agitait.

- Oh bah t'es déjà debout ? S'exclama Jacques surpris de voir sa fille dehors.
- Je ne me suis pas recouchée après la tétée de Louise à 3heures.
- Je suis sur qu'elle n'aurait pas aimé te voir si triste.
- J'ai vu son corps papa. Son corps sans vie. À chaque fois que je ferme les yeux je le revois.
- C'est normal que ca t'affecte.
- Tu crois que je vais réussir à avancer ?
- J'en suis sur ma puce, là c'est quelque chose de récent, faut laisser un peu de temps pour pouvoir y penser autrement.
-J'espère.
- Je n'en doute pas, tu es une femme très forte et tu as su surmonter plein de choses dans ta vie. Ce n'est pas ton premier coup dur et ça ne sera pas ton dernier.
- Si C'était celui de trop ?
- Ce n'est jamais celui de trop, c'est juste qu'il y en a qu'on met plus de temps à surmonter que d'autres.
- Merci papa.
- Je t'aime ma chérie et sache que je serai toujours là si tu en as besoin. Je vais me faire un café tu veux un autre thé ?
- Oui s'il te plaît. Et papa ?
- Oui ?
- J'ai invité Virginie à manger ce soir, j'espère que ça ne te dérange pas.
- pas de soucis. J'irai faire quelques courses cette après midi.
- Tu pourras prendre des œufs de Pâques pour les enfants ? J'aimerai les cacher dans le jardin, comme tu faisais quand j'étais petite.
- Avec plaisir.

Alice continua à observer la nature et le jour qui commençait à se lever. Les chants des oiseaux l'apaisaient. Ça lui changeait des bruits de voitures.

- J'ai une petite fille qui c'est réveillé parce qu'elle avait faim et pas moyen de trouver sa maman. La coupa Fred en arrivant avec Louise.
- Oh ma puce, attend on va aller à l'intérieur il fait un petit peu frais pour toi dehors.

Alice s'installa dans le canapé avec sa fille, son visage s'illumina d'un magnifique sourire lorsqu'elle posa ses yeux sur Louise. Fred lui était parti se faire couler un café, il observait cette scène de la cuisine. Une fois qu'elle eut fini de téter, Alice monta elle s'habilla, enfila un gilet à Louise puis elle redescendit. Elle parti prendre un peu l'air dans le jardin avec sa fille, profiter des premiers rayons du soleil de la journée. Fred fini par la rejoindre et lui déposa un baiser dans le cou sans dire un mot.

Et maintenant ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant