Chapitre 67

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Alice descendit à la cafétéria, elle appela Juliette, puis Lucie. La joie des deux jeunes femmes lui fit un bien fou. Après avoir marché un peu dehors elle remonta voir Fred. A peine elle passa la porte qu'il lui fit signe de venir à côté de lui. Il sentait bien qu'elle avait besoin de réconfort.

- Je vais vous laisser tout les deux, je reviendrais demain. Dit Josephine en quittant la pièce.
- A demain maman !
- A tout à l'heure Joséphine.
- A tout à l'heure ? Se questionna Fred une fois sur que sa mère soit sorti.
- Oui j'ai proposé à ta mère de passer quelques jours à la maison. Elle fait les allers retours tout les jours pour venir te voir.
- Je suis surpris.
- Tu sais quand on traverse des difficultés ensemble ça rapproche énormément.
- Je vois ça et si on parlait un petit peu de ce ventre arrondis ?
- Les seules choses à savoir c'est que c'est un petit garçon qu'il va arriver dans nos vies dans un peu moins de 4 mois maintenant.
- Et que si vous voulez vous allez pouvoir le voir. Fit le médecin qui venait d'entrer dans la chambre.
- Merci docteur.
- Une promesse est une promesse madame Marquand. Monsieur on va vous installer sur un fauteuil et on va descendre à l'étage d'en dessous.

Fred était tellement heureux qu'il se laissa faire sans rien dire. Pendant tout le trajet il regarda Alice, elle avait à la fois l'air si triste et dévastée par tout ce qu'elle venait de traverser mais en même temps elle dégageait tellement de bonheur et de force. Il était admiratif. Il lui attrapa la main et lui déposa un baiser.

- Et voilà nous sommes arrivé, je vous laisse vous installer ma collègue qui est sage femme va s'occuper de vous. Je reviens dans un quart d'heure vous récupérer.
- Merci docteur. Fini par dire Fred.

Une fois installée, la sage femme ne perdit pas de temps. Alice observa Fred pendant pratiquement toute l'échographie, il avait les yeux qui scintillaient, ce regard qui lui avait tellement manqué. Elle fini par pleurer. Une fois la sage femme reparti, ils se retrouvèrent seuls un instant en attendant que le médecin revienne. Alice ne pu s'empêcher de fondre a nouveau en larmes. Elle le prit dans ses bras et le serra de toute ses forces.

- Mon amour je suis là !
- Tu m'as tellement manqué, ça me parait irréel. J'ai l'impression que je vais me réveiller et que ma vie va continuer sans toi. Que je vais courir entre les enfants, le travail et l'hôpital. Je pensais que ça se terminerai jamais.
- C'est fini mon amour et bientôt je serai à la maison avec vous.
- J'ai si hâte.
- J'ai hâte de m'endormir dans notre lit contre toi et de me réveiller avec nos enfants qui se sont faufilé la nuit.
- Ils se faufilent des le soir maintenant.
- Ça quand je vais rentrer ça ne sera plus possible, je compte bien pouvoir profiter de moment seuls avec toi et ce petit bout qui grandit en toi au maximum.
- Y en a une autre qui grandit trop vite et qui va avoir besoin de son papa aussi. Des qu'on pouvait venir ici, elle était très pot de colle avec toi.
- Tu crois pouvoir me l'amener vite ?
- Je vais demander au médecin.
- Merci mon amour.
- Je vais devoir rentrer, on se voit demain mon amour !
- A Demain, je t'aime !

Elle l'embrassa tendrement, profitant de la chaleur de ses lèvres contre les siennes avant de quitter la chambre. Dans le couloir elle tomba sur le médecin, elle prit un moment pour discuter de son état, de la rééducation et le besoin qu'il avait de voir sa fille. Une fois tout les points évoqués elle prit un taxi et rentra chez elle. Lorsqu'elle rentra elle n'avait plus qu'à mettre les pieds sous la table. L'ambiance dans l'appartement était devenu tellement plus agréable, tout le monde affichait de vrais sourire.

- Maman ?
- Oui Ada ?
- Il va rentrer quand papa ?
- Le médecin m'a dit que vu comment il était déterminé ça serait rapide mais au début il aura des béquilles et faudra le laisser se reposer.
- D'accord.
- Demain matin je vais le voir avec Louise si vous voulez lui faire des dessins et lui écrire des petits mots, je suis sur que ça lui ferait plaisir.
- C'est une bonne idée ça Alice. Fit Joséphine.
- Je peux vous les laisser le temps qu'ils fassent ça, ils auront qu'à les laisser sur la table de la cuisine. Je vais aller m'occuper de Louise un petit peu.
- Tu peux compter sur nous ma chérie. Répondît Jacques.

Alice fit un câlin à ses enfants en leur demandant d'être sache avec leur papy et leur Mimou et de ne pas se coucher trop tard. Puis elle prépara le biberon de Louise avant de l'attraper dans son parc et s'isoler dans sa chambre avec la petite. Elle s'installa sur son lit et cala Louise dans ses bras à côté d'elle. La petite mit ses mains sur biberon pour le boire, elle commençait depuis quelques jours à vouloir le boire toute seule mais Alice continuait a le tenir dans le bout pour être sûr qu'elle le tienne bien. Le biberon du soir était devenu un rituel pour Alice, c'était leur petit moment à toute les deux. Un moment qui depuis le début de l'hospitalisation de Fred lui paraissait hors du temps.

- C'est fini mademoiselle, faut rendre le biberon à maman maintenant. Dit Alice.

La petite fini par lâcher avant de vouloir s'en aller.

- Où c'est que tu vas comme ça, c'est l'heure du dodo pas des jeux. Ton doudou il est là. Fit Alice en attrapant le doudou qui était sur la table de nuit.
- Ma-Ma !
- C'est a qui ça ?
- Dou !
- Oui c'est le doudou, aller vient là à côté de maman.

La petite prit son doudou et s'allongea contre sa maman pour lui faire un câlin. Alice lui passa la main dans le dos pour la bercer. C'est sans se faire prier que la petite s'endormi contre sa maman. Alice fit de même, au petit matin elle fut réveillée par les rires de Louise qui se faisait chatouiller par Paul.

- T'es arrivé là toi ?
- Oui. Et avec Loulou on s'occupe en attendant que tu te réveilles.
- Maintenant que je suis réveillée on va pouvoir aller prendre le petit déjeuner.
- Apres je pourrais venir voir Pipou aussi ?
- Non mon bébé aujourd'hui c'est que Louise mais promis la prochaine fois tu viendras avec moi aussi.
- Tu veux que je t'emmène ma chérie ? Se questionna Jacques.
- Non ça va aller t'en fais pas. Si j'ai besoin je t'appellerai. Par contre si tu peux lui donner son biberon le temps que je prend ma douche.
- Evidemment tu viens avec papy ma belle !

Alice donna la petite à son père ainsi que le biberon de cette dernière puis elle alla pendre sa douche. En sortant Alice prépara les affaires de Louise puis habilla cette dernière avec une jolie robe.

- On y va mademoiselle ? On va voir papa ?
- Pa-pa.
- Oui on va voir Papa mon petit cœur. Aller viens.

Elle prit sa fille dans ses bras, elle attrapa les enveloppes des enfants qu'elle glissa dans son sac. Puis elle prit le sac de Louise et parti. Une fois arrivé à l'hôpital elle déposa les affaires de Louise dans la chambre de Fred puis accompagné du docteur elle descendit dans la salle de rééducation où Fred se trouvait avec son kiné.

- T'as vu mon trésor ? C'est papa qui est réveillé. Dit elle a travers la vitre.
- Pa-pa !
- Oui c'est papa ma puce. On va aller le voir toute les deux.

Alice posa Louise par terre, lui attrapa les deux mains et la fit marcher jusqu'à Fred. Elle criait à tue tête papa. Une fois qu'elle fut au niveau de Fred il lâcha une béquille pour essayer de la prendre dans ses bras.

- Attention mon amour ! Dit Alice en l'arrêtant.

Elle attrapa Louise pour la mettre à la hauteur de Fred. Ce dernier ne pu s'empêcher de la prendre dans ses bras, laissant tout le monde sans voix autour de lui. Il se tenait debout en appuis sur une seule béquille avec sa file dans les bras.

- T'as tellement grandi ma princesse !
- Ma- Ma.
- Oui c'est maman à côté. Et moi je suis qui ?
- Pa-pa !
- Ma puce...
- Papa il est tout ému de te voir mon trésor. Parce que toi t'es venu le voir de temps en temps mais lui ça fait trop longtemps qu'il ne t'a pas vu et qu'il n'a pas pu voir à quel point tu deviens une grande fille.

Alice récupéra Louise la laissant gambader par terre sur les tapis avec le doudou qu'elle n'avait pas lâché. Puis elle prit son mari dans ses bras.

- Merci.
- Je t'aime mon chéri !
- Alors monsieur Marquand je suis désolé de vous couper dans ce jolie moment en famille. Je voulais juste saluer votre détermination et si vous le souhaiter vous pourrez rentrer en fin de semaine prochaine. La seule condition, continuer à venir pour des séances de kiné trois fois par semaine dans un premier temps et petit à petit on diminuera.
- Merci.
- Louise tu vas où comme ça ma chipie ? Reviens voir maman. Fit Alice pour arrêter la course de sa fille.

La petite revint à quatre pattes jusqu'à Alice, une fois bien accroché à ses jambes, elle se leva et regarda autour d'elle. Elles allèrent s'installer à côté le temps de la rééducation de Fred. Puis remontèrent dans sa chambre, ce dernier s'endormi à peine il s'allongea. Alice en profita pour aller acheter à manger avec Louise pour faire une surprise à Fred avec la complicité des infirmières.

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