Chapitre 75

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A peine Elle sorti de sa voiture qu'elle fut accueillie par Djibril.

- Il n'y a pas de commandant ?
- Non il n'est pas encore arrivé. Ravalec lui par contre est bien arrivé.
- Oh non.... Bon allons y !

Alice prit une grande inspiration en avançant vers le corps de la victime. Elle observa les alentours, cherchant une preuve quelconque avant de finalement se décider à interroger Jérôme.

- Alors elle vous raconte quoi notre victime ?
- Oh Alice ! Tu es rayonnante ! Dit il en se levant pour la serrer dans ses bras.
- Euh Jérôme.
- Oui pardon. Comment vas tu ? Ça ne doit pas être facile la vie de célibataire.
- Ma vie de famille va très bien, n'a jamais été aussi bien d'ailleurs. Mais on peut re.....
- Elle est toujours marié tu sais Jérôme, bon elle dit quoi la victime ?
- Fred ? Resta en état de choc Jérôme.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Ils m'ont appelé je suis venu.
- C'est pas sérieux.... Bon Jérôme, donne nous tes conclusions. Dit elle un ton plus sec.

Alice ne regarda pas Fred, elle était en colère. Elle resta focus sur l'enquête. Jérôme fini par donner ses premières conclusions sentant qu'elle perdait patience. Il ajouta qu'elle aurait son rapport dans la journée. Alice s'éloigna, regagnant sa voiture sans saluer personne. Fred la suivait de prêt.

- Alice ?
- Non tais toi !
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Qu'Est ce qu'il y a ? Tu oses me demander qu'est ce qu'il y a ?
- Oui....
- Tu sors du comas et tu crois quand moins d'une semaine tu peux être sur pieds au point d'intervenir sur une scène de crime ? C'est n'importe quoi et prendre l'affaire. La tu vas me dire que tu vas à la crime que si il faut faire des interrogatoires tu les feras c'est ça ?
- Je....
- Putain Fred, ça fait 5 mois, 5mois que je vis chaque jour avec la boule au ventre de te perdre en me disant que j'aurais peut être du avorter parce que sans toi je serai incapable de gérer tout. Et maintenant qu'enfin j'arrive à me dire que j'ai bien fait qu'on va pouvoir vivre notre vie tu recommences à jouer les cowboy. J'ai pas envie de m'inquiéter quand tu vas en intervention, je suis pas prête à revivre cette journée et cette nuit d'angoisse. Je le savais que tu te prendrais cette foutu balle, j'ai eu ce sentiment toute la journée que ça allait mal finir. Quand t'es pas rentré le soir je savais que ça serait grave, j'ai même cru que c'était fini, que je t'avais perdu. Je suis pas prête à revivre cette angoisse.
- Alice ça va ? Je t'ai entendu crier. Il t'a pas fait de mal au moins. Demanda Jérôme ne laissant pas le temps à Fred de répondre.
- Jérôme stop. Vraiment stop. Il est temps que ça rentre dans ta tête que toi et moi c'est fini et ça ne recommencera jamais. Alors tu peux en rêver autant que tu veux mais gardes le pour toi. Même si Fred venait à disparaître jamais je retournerai avec toi surtout après tout ce que t'as pu nous faire endurer.
- Non mais je voulais juste....
- Tu voulais juste rien du tout. Tu m'étouffes.
- Bien comme tu voudras.

Jérôme s'éloigna laissant le couple seul. Fred prit Alice dans ses bras sans rien dire, elle était exténuée et à bout de nerf. Quelques minutes passèrent, elle ne voulait pas le lâcher, sentir ses bras autour d'elle lui faisait tellement de bien.

- Je suis désolé mon amour, je m'étais pas rendu compte que c'était à ce point. Je vois bien que tu as traversé quelque chose de très difficile pendant ces 5mois mais je ne pensais pas que c'était autant. Le divisionnaire m'a appelé parce qu'il n'arrivait pas à joindre mon remplaçant. Je suis là que pour t'aider à résoudre l'affaire je n'irai pas sur le terrain, je ne ferai pas d'interrogatoire sauf si c'est toi qui le désire. Mais surtout je t'aime et si t'as besoin de parler, de pleurer tu sais que je serai toujours là. Même si ça va me faire de la peine, il faut que ça sorte ce que t'as enduré pendant ces 5mois. Faut que ce que tu gardes ici, ne t'empêche pas de croire en la beauté de la vie. Dit il en posant sa main sur son cœur.

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