Chapitre 80

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Alice prit son fils dans les bras, Louise ne put s'empêcher de se coller à sa maman. Elle traînait son doudou avec la tétine dans la bouche.

- Moi j'en connais une qui commence à fatiguée. Fit Alice. Bah oui ma puce c'est pas de tout repos de monter les escaliers et de marcher.
- De marcher ? Se questionna Jacques.
- Oui Elle a fait quelque pas ce matin dans la chambre.

Alice s'installa dans le canapé avec sa fille contre elle. Cette dernière une fois collée à sa maman s'endormi.

- Paul tu veux bien aller ouvrir la porte.
- Pourquoi ?
- Bah tu verras en l'ouvrant.
- Il verra quoi en ouvrant la porte ? Se questionna Fred en s'installant à côté dAlice.
- Tu verras bien.
- Elle dort ?
- Oui, Elle C'est endormie à peine je l'ai prise dans mes bras.
- Waouh ! Alice mais c'est sublime ! S'écria Juliette en rentrant dans la maison.
- Voilà ! Moi aussi j'ai des surprises pour toi mon amour ! Fit Alice en embrassant son mari.
- Lucas mon Cheri, t'as vu c'est ton papy. La dernière fois tu ne l'as pas trop vu parce que tu dormais.
- Papy ! Cria Nathan en passant la porte pour se nicher dans les bras de Fred.
- Alors Rose je vous présente Juliette, Max et le petit bout là c'est Lucas. C'est la première fille de Fred. Ce petit là c'est Nathan. Et elle est où maman mon bonhomme ?
- y'arrive !
- Josephine que vous connaissez déjà. Puis Lucie la deuxième fille de Fred et son compagnon Simon. Voilà notre famille au grand complet. Dit elle en regardant Ada descendre les escaliers.
- Bon mon petit papa comment tu vas depuis la semaine dernière ? Le retour à la maison ca va ? Se demanda Juliette.
- Oui ça va, j'ai repris le travail cette semaine. Dit il, ce qui fit lever les yeux au ciel à Alice.
- Et ca a été tes jambes ?
- Y a des moments où je fatigues quand même beaucoup mais ça va je gère et toi ma puce comment vas tu ?
- Ça va, tu sais ce petit bonhomme m'accapare tout mon temps.
- Ça te va bien d'être maman.
- Merci mon petit papa.
- il va bien ton petit papa, il C'est échappé de l'hôpital à peine réveillé, il a repris le boulot dans la foulée. Mais grand exploit il est capable de savoir quand il a trop forcé et il sait s'arrêter. Fit Alice.
- Et toi Alice ? Se questionna Lucie.
- Moi ça va mieux, la semaine à été compliqué mais ça va. Puis j'ai retrouvé mon équilibre. Mon mari, mon partenaire de travail, mon confident.
- Ça fait plaisir de te voir souriante comme ça.
- Comment ne pas sourire alors que je suis entouré de toute ma famille, avec l'homme que j'aime.
- Et le bebe ?
- Il se porte à merveille ce petit bonhomme. Il gigote beaucoup plus depuis que son papa est là et lui parle. Il arrête pas il est complètement gaga.
- Mama !
- Oui mon trésor ! T'as fini ton petit dodo. On va aller te changer.

Alice se leva laissant Fred avec ses filles. Elle s'éclipsa pour changer Louise dans sa chambre puis se retrouva dehors avec la petite. Jacques inquiet de ne pas voir sa fille revenir alla voir ce qu'elle faisait.

- Tu ne reviens pas avec tout le monde ?
- Si je vais pas tarder.
- Qu'est ce qu'il t'arrive ma chérie ?
- Ça fait bizarre de voir tout le monde réuni comme ça, l'autre jour à l'hôpital ça m'avait fait bizarre déjà mais là à la maison c'est....
- C'est normal tu sais, tu n'es plus habitué à le voir avec vous et c'est la première fois où on est tous vraiment réuni depuis son réveil et en plus dans cette maison.
- Papa tu crois qu'on va retrouver notre vie d'avant ? Que ça n'empiétera plus sur notre vie ?
- J'en suis sur ma belle. Tu veux que je lui dise de venir ?
- Tu peux commencer à faire le repas ?
- Bien sur ma chérie ! Ne tarde pas...

Jacques retrouva tout le monde avant de se mettre à la cuisine. Il laissa Alice seul avec sa famille sans ajouter un mot.

- Mon amour qu'est ce que tu fais la toute seule ?
- Je suis pas toute seule, je suis avec ta fille qui est en admiration sur les fleurs.
- Ça elle tient ça de toi. Pourquoi tu ne reviens pas avec nous ?
- C'est dur Fred. C'est la vie d'avant tout ça et j'ai cette boule au ventre qui me dit c'est fragile.
- C'est pas la vie d'avant Alice C'est le présent avec moi et nos enfants. La vie qu'on a construit ensemble. La vie qu'on a décidé de vivre tout les deux.
- Mais si tu ne t'étais pas réveillé cette vie elle aurait été sans toi.
- Je pensais que ce week-end t'avais fait oublier ces pensées.
- Oui mais c'est plus fort que moi ça revient. Je pensais que j'étais prête à voir tout le monde ici mais c'est plus dur que ce que je l'imaginais.
- Tu veux qu'on aille ailleurs avec tout le monde ?
- Non, Ça va Aller ne t'en fais pas. J'ai juste besoin de prendre l'air mais ça va aller. Ne gâche pas ton moment avec tes filles pour moi.
- Madame Marquand pour que Je sois heureux et que je profite du moment avec mes filles j'ai besoin d'être sur que toi tu es heureuse et que tu vas bien. Et la j'ai plutôt l'impression que ça ne va pas trop.
- J'ai juste horriblement peur de te perdre et que chaque moment de bonheur que j'ai avec toi avec eux soit le dernier. Dit elle en explosant en sanglot dans les bras de son mari.
- Eh mon amour, si un jour je dois partir c'est que ça sera mon heure et c'est la vie qui décide pas moi mais tu peux être sur que je me bâterais jusqu'au bout pour pouvoir vivre une vie merveilleuse avec toi. Je nous vois dans 30ans ici entouré de nos petits enfants et même arrières petits enfants et heureux. Avec la satisfaction qu'on aura réussi nos vies et qu'on se sera construit quelque chose de beau.
- J'espère que t'as raison.
- Je t'aime Alice, tu es le plus belle chose qui me soit arrivé dans la vie. Alors oui j'ai un métier à risque, oui je me suis pris des balles et oui je m'en reprendrais sûrement encore mais jamais aucune n'a réussi à m'arracher la vie et aucune n'a réussi à m'arracher à toi. Alors je comprend ta peur parce que je sais qu'elle a toujours été là mais ne la laisse pas prendre le dessus sur le bonheur de vivre.

Alice ne dit rien, elle était émue par les mots de son mari. Il essuya ses larmes avant d'appeler Louise pour qu'elle vienne avec eux à l'intérieur. Alice la prit dans ses bras avant de retourner dans le salon accompagné de son mari.

- Oh Alice. bah t'étais passé où? Se demanda Juliette.
- C'est la petite chipie qui C'était échappé dehors et elle est resté un petit peu pour la faire prendre l'air. Répondît Fred, sentant sa femme encore tout émue.

Il passa sa main dans son dos pour lui montrer qu'il était là en soutien. Elle posa Louise dans le coin où il y avait ses jeux avant de se retourner vers Fred pour l'embrasser tout en lui chuchotant qu'elle allait aider son père. Une fois dans la cuisine elle posa sa tête sur l'épaule de ce dernier.

- Alice pourquoi tu profites pas de ta famille, de ton mari ?
- Ce week-end avec Fred était parfait mais plus y a de monde plus j'étouffe, plus j'ai peur.
- Parce que tu ne peux pas rester accrocher à lui. Mais tu sais ma puce va falloir que vos vies reprennent leur cours.
- Je sais bien, mais ça m'effraie tellement.
- Alice je t'ai vu sortir de cette chambre tout à l'heure tu rayonnais comme avant. Alors là tu n'as pas de raison de t'inquiéter. Donc tu vas sortir ton plus beau sourire et retrouver tout le monde dans le salon profiter de ta journée.
- Mais....
- Y a pas de mais Alice. Tu retrouves les bras de ton mari et tu profites.

Elle s'exécuta sans rajouter un mot. Mais ce n'est pas à côté de Fred qu'elle s'installa, c'est entre Lucie et Juliette.

- T'es sur que ça va Alice ? Se questionna Lucie.
- Oui ça va, juste le moral en dent de scies en ce moment. Entre le comas de votre père et les hormones de femmes enceintes C'est l'ascenseur émotionnel.
- Oh oui je connais ça, mais ça va aller maintenant qu'il est là.
- Je l'espère...
- J'en suis sûr. Fit Juliette en prenant Alice dans ses bras.
- Et mon petit Lucas comment il va ?
- Il va bien regarde comment il joue avec Louise.
- Ils sont vraiment adorable tout les deux. et Nathan qui ne quitte plus les bras de son papy.
- Il l'a lâché juste le temps où papa a dit je reviens pour aller te chercher.
- Il a l'air heureux papa ! Ajoute Juliette.
- Je crois qu'il l'est. Le seul truc qui le travail vraiment c'est d'être passé à côté de plusieurs mois de l'évolution de Louise et d'une partie de ma grossesse. Ca lui pèse par moment mais ce n'est pas le même ressenti que nous qui avons du apprendre à vivre sans lui.
- Eh Alice on a appris à vivre sans lui mais faut plus y penser. Parce qu'il est là et que même si tu le perds de vu quelques minutes ou heures il reviendra.
- C'est vrai.
- Pourquoi t'es là avec nous à le regarder avec ce regard triste et pas à ses côtés à sourire ? Fini par dire Lucie.
- Parce que je veux qu'ils profite de tout le monde et que son attention ne soit pas que sur moi. Il s'inquiète pour moi.
- Oui mais là t'es pas souriante alors lui s'inquiète pour toi encore plus et tout le monde ici s'inquiète.

Alice regarda autour d'elle et vit quelques regards suspicieux posé sur elle. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle se leva pour changer de places.

Et maintenant ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant