58- C'est moi

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Lorsque la voiture de maman se stationna dans notre parking, j'avais envie que d'une seule chose : courir vers mes cachets pour me vider la tête

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Lorsque la voiture de maman se stationna dans notre parking, j'avais envie que d'une seule chose : courir vers mes cachets pour me vider la tête.

-Ecoute, je sais que je ne suis pas assez là pour toi ces derniers temps mais parle-moi... Tu as peur à cause d'hier ?

-Réessaye, c'est presque ça. Pour l'instant, t'es tout juste un peu à côté de la plaque, rétorquais-je en enlevant ma ceinture.

-Tu ne vas pas bien. Je suis ta mère, je le sens.

-Si il n'y a que maintenant que tu te rends comptes que je vais mal alors là...

Sur ces paroles, je l'ai laissé en plan dans sa voiture.

-Sloan, il faut qu'on parle.

Une voix me sorti de mes pensées et me fit sursauter pendant que j'avançais à grand pas vers le tiroir de ma commode.

-Kaïke ! Qu'est-ce que tu fous là ? Qui t'as fait entrer ?

-Je suis passé par le balcon, désolé.

-Oh, manquerait plus que Skylar, Alek et toi déménagez sur mon balcon !

-C'est pas ma faute si personne ne m'a ouvert quand j'ai sonné. Mais crois-moi, ce que j'ai à te dire en vaut la peine.

-Quoi ? Tu veux que je te donne de l'argent pour que tu ne dises à personne que je prends de la drogue ? Eh bien, je ne t'en donnerai pas ! fis-je durement en me dirigeant vers mon dressing.

Kaïke me retint et me jeta un regard plein de scepticisme.

-Combien est-ce que tu en prends ? Tu n'es pas dans un état normal !

-Ton seul rôle dans ma vie s'arrête à me donner ses foutus comprimés. Combien j'en prends, à quel moment de la journée ou si je le fais avec du lait ou de la vodka, c'est mon cul!

A l'instant quelqu'un frappa à ma porte.

-Sloan, avec qui tu parles ? demanda ma mère.

-Va faire du shopping maman, tu me gaves un peu! Fis-je en roulant des yeux. Je parle à personne, c'est la télé.

Ma mère tourna à plusieurs reprises le poignet de la porte et frappant très fort.
Kaike et moi nous regardions. Puis je l'envoyais se cacher dans l'un des placards de mon dressing.
J'ai tiré un cintre de vêtements sur sa tête avant de courir jusqu'à la porte avant que ma mère ne la défonce.

Elle poussa la porte et scruta ma chambre pendant près d'une minute avant d'en ressortir de façon colérique sans rien dire.

Je refermais à double tour et ne faisais aucun bruit jusqu'à être assuré que ma mère ne traînait plus dans les parages.

Puis j'ai ressorti Kaike de sa cachette jusqu'à ma chambre comme une souris qu'on tire par la queue.

-Alors tu vas enfin me dire ce que tu fais ici ? repris-je à voix basse toute impatiente.

Il prit un grand souffle mais tardais avant d'entamer ses explications.

-Kaïke... J'ai pas que ça à faire, lui annonçais-je en me massant les tempes avec deux doigts. Je dois prendre un bain aux plantes, mettre un gros pyjama sans culotte pour faire respirer mon corps avant de descendre me faire du chocolat chaud. Georgiev se tape Jordan alors qu'on ne les a jamais vu une seule fois traîner ensemble, rigolais-je convulsivement. Tu y crois toi ?

Frénétiquement, je me suis laissé tomber sur mon lit.

-C'était moi ! Hier à la fête de Maya.

-J'en suis tellement dégoûtée, ça me fout la haine...

Rapidement, lorsque j'ai réalisé ce qu'il venait de me dire, je me suis brusquement redressée.

-C'est toi quoi ? fis-je sérieusement ahurie.

-Jordan et Cameron, c'est moi ! Mais je te jure que je vais me rendre à la police dès ce soir.

Quand j'ai réalisé ce que voulait dire cette phrase, tout doucement, je me suis levée du lit en riant. Non pas parce que j'étais amusée mais parce que je n'y croyais pas.

AmneSia (RE-PUBLICATION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant